Le club de Teddy Riner perd deux de ses piliers
Le Levallois SC, qui a fait les titres de la presse nationale il y a peu avec l’affaire du salaire de Teddy Riner payé par la municipalité, a désormais un autre problème, sportif cette fois. Si, en effet, il va partir aux championnats du monde d’Astana avec le groupe de loin le plus important (Gévrise Emane en -70kg, Pierre Duprat en -73kg, Alain Schmitt en -81kg, Alexandre Iddir en -90kg, Cyrille Maret en -100kg et Teddy Riner en +100kg), il en reviendra beaucoup moins pourvu en combattants forts puisque Alexandre Iddir signe à FLAM91 et Cyrille Maret à l’AC Boulogne-Billancourt ! Sous réserve d’autres suprises d’ici au 31 août, date limite du « mercato », il ne reste au club phare de la décennie que les « anciens » Dimitri Dragin (-66kg) et le sélectionné mondial Alain Schmitt (-81kg), et toujours Pierre Duprat (-73kg) et Teddy Riner (+100kg), soit une équipe de quatre pour répondre aux défis collectifs par cinq et un seul « Olympien » assuré. Levallois sera donc très affaibli chez les hommes, et il faudra, et ça c’est une bonne nouvelle, que Teddy Riner mouille la chemise (le judogi) pour défendre le club l’année prochaine.
Un « Levalloixit » en vue ?
La rumeur a circulé, elle est peut-être aussi l’une des raisons de ces désaffections, mais si il n’est aujoud’hui pas question que Levallois quitte le monde du judo, du moins pas avant les Jeux 2016, événement derrière lequel les cartes seront redistribuées. C’est habituel avant le rendez-vous olympique, les gros clubs serrent le jeu et concentrent leur énergie sur les possibles sélectionnés olympiques, qui se voient proposer des bourses plus importantes, tandis que les seconds couteaux, même de niveau mondial, sont moins considérés. Le championnat de France ou même le championnat d’Europe des clubs ne fait pas le poids face à une évenutelle médaille olympique. Levallois, fragilisé par le scandale récent, l’usure d’un long règne et l’ombre d’un doute sur ses projets à venir, ne peut pas, ne veut pas suivre la surenchère sur tous ses combattants, dont l’emblématique Maret. Une page se tourne, même si les féminines de Levallois, dont le dernier titre remonte à 2010, restent sur les rangs pour défendre le club.
FLAM91 flambe !
La concentration sur les champions à potentiel olympique, c’est exactement ce à quoi se livre l’ambitieux FLAM91, qui laisse partir certains de ses combattants de niveau national, notamment le jeune poids lourd Messie Katanga vers Villemomble, mais engage Alexandre Iddir, et aussi Loic Korval, l’un des leaders les plus en vue de l’équipe de France à Bakou, dans la perspective de Rio 2016.
Dijon au top
Au niveau national, le mouvement le plus significatif concerne les féminines : le départ du club de Peugeot-Mulhouse – en chute constante depuis son titre national par équipes 2014 – qui après avoir perdu Margaux Pinot (-70kg) et Linsay Tsang Sam Moi (-63kg) engagées par Levallois, voit partir Lucile Duport (-52kg) et Rebecca Ramanich (+78kg) vers l’Alliance Dijon 21, un club qui se renforce donc considérablement autour de ses piliers Hélène Receveaux (-57kg), titulaire du championnat du monde, et Maelle Di Cintio (-63kg), championne de France en titre, sans oublier Mélissa Heleine (-70kg), médaillée européenne et mondiale juniors en 2014.