Seconde journée blanche pour l’équipe de France juniors à Prague, pour ce dernier jour de l’épreuve individuelle. Six engagés Tricolores ce samedi : Océane Zatchi Bi (-78kg, JC Pontault-Combault), Dounia Nacer (+78kg, JC Pontault-Combault), Aleksa Mitrovic (-90kg, Nice Alliance Judo), Ali K David (-90kg, Arts martiaux Saint Gratien), Orso Dermée (-100kg, Sucy Judo) et Mathias Anglionin (-100kg, SO2J Saint Ouen). Les deux féminines se classent : à la cinquième place pour Nacer, à la septième pour Zatchi Bi. Nacer, qui sera battue pour le bronze par la Néerlandaise Carmen Dijkstra sur une poussée au sol suivie en immobilisation. Zatchi Bi, elle, repêchée après sa défaite en quart de finale, se faisait contrer sur une tentative d’o-soto-gari par l’Allemande Mathilda Niemeyer.
Les quatre masculins sont eux éliminés en seizième ou huitième de finale. Aleksa Mitrovic, en bronze lors des championnats du monde il y a un mois, est ainsi défait lors de son entrée en lice, par le Finlandais Artur Kanevets sur un o-uchi-gari circulaire. Un Mitrovic moins tonique et explosif qu’à l’accoutumée, plusieurs fois mis en danger par un Finlandais porté sur l’attaque qui trouvait finalement la faille au début du golden score. Ali K David, de son côté retrouvait dès les huitièmes le Hongrois Peter Safrany, l’un des leaders de la catégorie : champion du monde 2021 et vice champion du monde il y a un mois, le judoka magyar faisait parler sa puissance et son bras gauche contre le Français.
En -100kg, Anglionin et Dermée s’inclinaient tous les deux aux pénalités.
Une journée où les cinq titres vont à cinq pays différents : en -78kg, l’Ukrainienne Lytvynenko s’impose alors qu’en +78kg la Turque Ozturk, vice championne du monde, réussit à enrouler l’Italienne Tavano sur ses makikomi toujours à la limite de la fausse attaque voire, surtout, du hansokumake comme sur l’action où l’Italienne roule en avant pour sans doute ne pas y laisser son épaule.
Chez les masculins, l’Azerbaidjan glâne un troisième titre avec Vugar Talibov (-90kg), l’Italie son premier avec Daniele Accogli (-100kg) tout comme la Géorgie avec Shalva Gureshidze (+100kg).
Un championnat dominé par la Turquie avec ses sept médailles dont trois titres, deux médailles d’argent et deux de bronze, devant l’Azerbaïdjan, trois titres également mais une médaille d’argent et une de bronze. L’Espagne complète podium avec ses deux titres acquis hier (en -63kg et -70kg), une médaille d’argent et une de bronze.
La France, elle, termine finalement à quatre médailles, obtenues dès le premier jour. L’argent pour Chloé Devictor (-52kg, FLAM 91) et le bronze pour Léa Bérès (-48kg, Stade Bordelais Judo), Pauline Cuq (-48kg, DAN 79) et Alya De Carvalho (-52kg, AS Chelles Judo).
Un résultat global qui met notre pays à la dixième place au classement des médailles individuelles. Un résultat loin des standards habituels, puisque la France est sur le podium continental des médailles depuis 2015. Il faut remonter à 2005 pour trouver un classement plus bas (18e place au classement). Pire, les masculins ne remportent aucune médaille. Une statistique très rare puisque si cela eut lieu également en 2018, il y a toujours eu au moins une médaille pour l’équipe masculine depuis 1987 lors de cet événement.
On pourrait objecter à bon droit l’absence de Romain Valadier-Picard et Kenny Livèze, en bronze et en or à Guayaquil il y a un mois. Mais d’autres rétorqueraient alors qu’étaient présents les deux autres médaillés mondiaux (Aregba et Mitrovic) lors d’une édition sans Russes (quatre médailles dont deux titres en 2021, six médailles dont quatre titres en 2020 pour les seuls masculins !) et sans de nombreux médaillés ou classés mondiaux, à l’exemple de plusieurs Géorgiens comme Giorgi Sardalashvili ou Giorgi Terashvili, tous deux vice champions du monde. Une édition qui, globalement, aura été marquée justement par de nombreux absents : les Russes donc, mais d’autres, beaucoup d’autres (comme les meilleures Italiennes), sélectionnés par leur pays pour les prochains championnats du monde seniors ou préservés pour d’autres échéances ( Grand Chelem d’Abou Dhabi du 21 au 23 octobre ou championnats d’Europe -23 ans fin octobre à Sarajevo).
Demain l’épreuve par équipes mixtes, dont la France est tenante du titre.