Le projet vient de fêter sa première année d’existence. Conseiller technique départemental du territoire de Belfort, Julien Parrot nous explique la genèse du Mobil’Dojo, un dispositif original et dont le concept pourrait sans doute inspirer clubs et comités départementaux : « la réflexion a débuté durant la période de confinement. Comme partout, notre nombre de licenciés a baissé du fait de la pandémie et nous nous sommes questionnés sur la manière de récupérer ou de recruter de nouveaux adhérents. Devions-nous attendre que les futurs licenciés viennent à nous ou, au contraire, aller à leur rencontre ? En nous basant sur cette seconde option, nous avons mis en place un projet : acheter une remorque qui nous permettrait de déplacer 109 m2 de tatamis flexi-roll – c’est à dire que l’on peut enrouler puis dérouler -, du matériel pédagogique, une télévision, pour diffuser des vidéos de promotion du judo et des disciplines associées et une sono.»
Le Mobil’Dojo était né. Le public visé ? Écoles primaires, centres péri-scolaires, instituts accueillant un public handicapé, EHPAD ou entreprises. L’objectif ? Proposer des initiations sous forme de cycles. De judo bien sûr mais aussi d’autres disciplines associées : taïso, self-defense, jujitsu. « Notre offre est personnalisée à chaque partenaire. Nous associons les professeurs des clubs les plus proches de l’intervention : soit ces derniers sont avec nous sur le tatami, soit nous distribuons leurs flyers à la fin des séances ou des cycles. »
Un investissement possible grâce à un consensus au sein de ce département de neuf clubs et d’environ 1.100 licenciés : « les clubs n’ont pas fait de demandes de subventions auprès du conseil départemental afin que l’argent dédié au judo aille entièrement dans ce projet ».
Une initiative payante puisque le nombre de licenciés est le plus élevé depuis six ans dans le département.