Médaillée de bronze aux championnats du monde de Paris 1997 en -56kg et quintuple médaillée européenne, Magali Baton est candidate sur la liste de Stéphane Nomis pour la présidence de la FFJudo fin novembre. En charge des « États Généraux du judo » dont l’annonce a été faite hier sur les réseaux sociaux, cette dernière revient sur cette initiative, sa genèse et son organisation.
Pourquoi avoir voulu mettre en place ces « États Généraux du judo » ?
Dès les premiers déplacements de l’équipe à la rencontre des comités départementaux, nous avons été frappé par un discours qui revenait comme un leitmotiv : « nous ne sommes pas écoutés ». Certains nous disaient même que, lorsqu’ils prenaient des initiatives ou proposaient des idées, cela se traduisait presque toujours par une fin de non-recevoir. Voilà pourquoi il nous a paru indispensable de mettre en place une initiative qui soit en cohérence avec notre volonté de co-construction de notre programme. Si nous avions dès le départ des idées précises de propositions pour le judo français, il n’en reste pas moins que nous avons à coeur d’associer les acteurs de terrain, ceux qui sont sur le tatami quotidiennement.
Concrètement, comment allez-vous organiser cela ?
Nous avons découpé la France en essayant de choisir un maillage qui permette à n’importe quelle personne qui voudrait participer à l’un des dix rendez-vous de ne pas avoir à faire plus de deux heures en voiture. Ces États Généraux débuteront le 17 septembre à Liévin et se termineront le 8 octobre à Montpellier. Les autres villes que nous avons choisies sont Rennes, Tours, Paris, Pont-à-Mousson, Bordeaux, Toulouse, Clermont-Ferrand, Lyon et Marseille. Concrètement, nous allons envoyer une invitation à chaque comité départemental. L’idée est de former des délégations départementales composées du président, des délégués nationaux, d’un arbitre, d’un haut gradé, d’un élu et d’un ou deux professeurs de club.
Quelles seront les thématiques abordées ?
Pendant trois heures, huit sujets seront débattus sous forme de tables thématiques : les statuts, l’arbitrage, le développement de toutes les pratiques, la formation, la communication, la nouvelle gouvernance, le modèle économique, le haut niveau. Il y aura cinq à huit personnes par table. Dans la foulée de ces États Généraux, aux alentours donc de la mi-octobre, nous publierons notre programme complet.