Jean-Claude Brondani : « Honorer les grands champions français »
L’Amicale des Anciens Internationaux du Judo, soutenue par le Crédit Mutuel, s’est lancée dans un grand travail de mémoire autour des champions d’hier. Jean-Paul Coche, Brigitte Deydier, Angelo Parisi, Thierry Rey, Jocelyne Triadou et Jean-Claude Brondani ont ainsi été les premiers interviewés de la « Galerie des Légendes ». Des moments vraiment forts, de vraies bonnes interviews, qui viennent clairement combler un manque, celui d’un judo français qui manque de cette culture de mémoire. Les vidéos (Un film de 35mn et les interviews individuelles sont à découvrir ci-dessous).
Pour comprendre le projet et ce qui arrive, trois questions à Jean-Claude Brondani, le président de l’Amicale des Anciens Internationaux de Judo.
Vous avez décidé de réaliser un travail de mémoire en lançant la « Galerie des Légendes » il y a quelques semaines. Quel est l’objectif pour l’AIJ ?
Poursuivre sa mission. L’AIJ a été créée en 1965 par André Bourreau, quatre fois champion d’Europe. Son objectif était d’entretenir le lien entre les différents internationaux qui avaient et surtout allaient représenter le judo français. Pour susciter des rencontres entre les générations, pour créer de la solidarité aussi, des actions étant menées, discrètement, en faveur de ceux et celles qui pouvaient se retrouver en difficulté à un moment de leur vie. Réunir les gens de toutes les générations, c’est important. On parle souvent des valeurs du judo, il faut surtout qu’elles s’expriment, c’est important et c’est l’ADN de ce projet : partager et transmettre.
Un travail de mémoire essentiel…
Oui, pour ne pas oublier, parce qu’il y a toujours eu beaucoup de mouvement dans les équipes de France. Aujourd’hui, nous sommes quelque 400 anciens internationaux. Bien sûr, nous ne pourrons pas parler de tout le monde, mais de nombreux grands champions méritent d’être mis en lumière. Les années passent, il était temps et nous sommes très contents d’avoir entamé ce travail. Ce sont des témoignages essentiels. C’est notre devoir car, vous l’avez dit, le judo manque de culture historique. Qui se souvient par exemple de la première équipe de France de 1946 ? C’est après une discussion avec Jacqueline Chazalon, de la FFBasket-Ball qui possède cette culture du Hall of Fame, que nous avons lancé les premières interviews. Nous avons récupéré autant de photos et de vidéos d’époque que possible pour en faire de beaux portraits. J’espère que les gens, du judo mais même au-delà, les apprécieront.
Quelles sont les prochaines interviewes qui vont être menées ?
Nous allons interroger en priorité les plus anciens, car, malheureusement, les rangs s’éclaircissent, certains ne sont déjà plus là… Ces jours-ci, nous avons donc programmé les interviews de Lionel Grossain, André Bourreau, Jacques Leberre, mais aussi la génération des Béatrice Rodriguez, des Catherine Pierre… Il y aura aussi Jacques Noris, Jean-Jacques Mounier, Guy Auffray, Martine Rottier, Serge Feist, Patrick Vial… La liste est longue ! Nous aurons l’occasion de partager tout ce patrimoine prochainement avec tous ceux qui s’y intéressent, notamment par l’intermédiaire de L’Esprit du Judo.
Le film avec les 5 premiers champions
L’interview de Brigitte Deydier