Sans coach durant toute cette phase éliminatoire (voir pourquoi ici), Clarisse Agbegnenou (RSC Champigny), la double championne olympique qui faisait son retour sur le circuit international depuis son triomphe aux JO de Tokyo, termine à la septième place. Si elle domine la Mongole Yesui Darkhanbatbyar, 124e mondiale, sur un joli sasae-tsuri-komi-ashi et la Brésilienne Ketleyn Quadros, tête de série n°4, en ne-waza, la Française s’incline ensuite face au pieux australien Katharina Haecker, 8e mondiale et cinquième au Masters 2022. Une judokate très physique qui arrive à placer un ura-nage à la Tricolore en toute fin de combat. Waza-ari, mais aussi shido pour Agbegnenou qui se réceptionne sur les mains. Une sanction qui vient s’ajouter à deux autres shidos et qui vaut un hansokumake à la Tricolore. Repêchée, elle retrouvait la coriace kosovare Laura Fazliu, finaliste du Masters à Jérusalem. Fazliu, très forte sur son uchi-mata qui levait même la Française en début de combat, mais rien n’était marqué. Et alors que le golden score commençait, la judokate coachée par Majlinda Kelmendi plaçait un ko-uchi-gari très vif qui mettait la quintuple championne du monde sur la tranche. Septième place donc pour Clarisse Agbegnenou.
Margaux Pinot (US Orléans Loiret JJJ), de son côté, ira chercher l’or après ses victoires contre l’Allemande Giovanna Scoccimarro, l’Israélienne Maya Kogan (sur un shime waza qui faisait tomber dans les pommes son adversaire), la Croate Lara Cvjetko (tombeuse de Pinot aux championnats du monde 2022) en quart de finale – aux pénalités – et la Grecque Elisavet Teltsidou avec un ippon-seoi-nage à droite suivi presque immédiatement d’une troisième pénalité pour la combattante qui avait battu d’entrée la Française aux JO de Tokyo.
Chez les masculins, seul Guillaume Chaine (CO Sartrouville) était engagé ce vendredi, en -73kg. Il s’incline d’entrée face au Canadien Arthur Margelidon, tête de série n°3, sur un sumi-gaeshi au golden score.