Retrouvez en vidéo l’étude ne-waza de l’Esprit du Judo n°58
Le judo de compétition change pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur, on peut constater une ouverture de plus en plus nette au ne-waza, et notamment à des principes que l’on croyait réservés au randori au sol dans les dojos, ou aux adeptes de jujitsu brésilien. Aux derniers championnats du monde, l’Autrichienne Filzmoser s’est offert une bagarre terrible au sol face à la Hongroise Karakas, qui s’est d’ailleurs défendue très vaillamment pendant quasiment trois minutes. C’est la même Filzmoser qui a montré qu’elle était capable d’étrangler de face avec une extrême efficacité au Grand Chelem de Russie de cette année. Elle a remis au goût du jour un geste que nous n’avions vu faire jusque-là, qu’au formidable Brésilien Flavio Canto.
Etrangler de face ? C’est-à-dire amener dans sa garde en descendant au sol – ce qui est aujourd’hui assez largement toléré par l’arbitrage sans même devoir passer par la fausse attaque en tomoe-nage d’usage – pour maintenir Uke dans le contrôle des jambes et l’étrangler. Olivier Michailesco vous propose de passer en revue, non seulement l’étranglement « Canto », mais à peu près tout ce qu’il est possible de faire dans cette situation pour le judo ou pour le « jujitsu-ne-waza ». Être redoutable dans la garde fermée ou se doter d’une arme secrète dans la transition debout-sol ? C’est le moment.