Dix garçons iront à Malaga

Tout comme chez les filles (voir ici), c’est une sélection sans surprise que Christophe Gagliano et Yacine Douma, les entraîneurs nationaux, ont dévoilé pour les championnats d’Europe juniors de Malaga (Espagne).

-55kg : MERLIN Maxime (ACBB Boulogne)*
-60kg : BOUDA Romaric (Eure Judo) et FLORIMONT Jolan (Nice Judo)
-66kg : DANIEL Jean (OM Judo)
-73kg : SANTELIA Damien (OM Judo)
-81kg : CHILARD Nicolas (ACBB Boulogne) et DJALO Alpha (Racing Club de France)
-90kg : TASSIER Loris (Dojo Nantais) et DIESSE Aurélien (AS Bondy Judo)
+100kg : KATANGA Messie (RSC Montreuil)

Réserve n°1 : DUMONTIER Pierre (Dojo Béglais)
Réserve n°2 (-81kg) : GENGOUL Chris (AJA Paris XX)
Réserve n°3 (-90kg ou +100kg) : KOMBO Jean-Daniel (AJA Paris XX)

Une seule interrogation demeure donc : le nom du titulaire en -73kg. Par « manque de références internationales dans cette catégorie », selon les mots du médaillé olympique d’Atlanta, une poule de sélection va être organisée demain lors du stage national masculin juniors de Poitiers.
En course, Samuel NZingo (Judo Club Chilly Mazarin Morangis), Damien Santelia (OM Judo), Dylan Roche (Sucy Judo) et Etienne Delvert (FLAM 91).

Une sélection dont les critères de sélections étaient clairs : priorité aux résultats internationaux lors des sorties sur sélection, soit Athènes, Saint-Pétersbourg, Leibnitz et Berlin.
Une saison internationale en deux temps pour les juniors masculins : pauvre en résultats jusqu’en juin avec trois médailles de bronze en trois sorties (Grèce, Russie et Autriche) puis consistante lors du tournoi d’Allemagne (deux victoires, une deuxième place et une troisième place).
Un résultat qui a rassuré et qu’explique Chrisophe Gagliano, au moins en partie, par « un bousculement des habitudes. Entre fin juin et début juillet (le tournoi de Berlin avait lieu fin juillet NDLR), j’ai décidé d’imposer aux garçons que j’ai à l’INSEP charges de travail plus dures. Concrètement, on a cassé la routine avec une préparation physique plus intense avec des circuits, du cardio, en revenant à des exercices traditionnels (côté, escalier, etc.). Sur le tapis, j’ai plus insisté sur les aspects techniques comme la préparation de son spécial. Des choses très précises qu’on a travaillé durant un mois. Certes, c’était un peu rébarbatif mais il fallait en passer là, je pense ».

Des juniors pour la plupart 2e année (ils sont six, peut-être sept à être sélectionnés). Une génération 1997 « intéressante », selon le mot du vice-champion du monde en -71kg.
Ajoutant immédiatement « qu’ils ont besoin de beaucoup bosser. Certains garçons sont incontestablement doués techniquement. Mais il leur faut comprendre, et c’est mon rôle aussi de leur dire et de leur répéter, qu’ils ne doivent jamais rester dans une zone de confort. La routine est l’ennemi du haut-niveau. Je remarque qu’une majorité de juniors français ont du mal à se dire qu’être champion de France ou titulaire en équipe nationale ce n’est pas grand chose. Certains ne voient pas plus loin que leurs années juniors et voient leurs performances actuelles comme une fin en soi. C’est un tort car comme on le remarque depuis maintenant 5-6 ans, un médaillé mondial ou champion du monde juniors performera normalement assez vite en seniors ».

Une génération 1997 composée donc de judokas au potentiel avéré, comme le Normand Romaric Bouda ou le protégé de B.Tchoullouyan, Jean Daniel, qu’on attend sur ce rendez-vous européen.
Un championnat d’Europe qui clôturera leur saison internationale et qui pourrait s’avérer un prélude, si les résultats sont là, à se présenter en Corée du Nord l’année prochaine, comme de possibles chances de médailles mondiales.