Mercredi 18 juin 2025 — Papp László Budapest Sportaréna (Hongrie)
-78kg F et -100kg M
Crédit photo : Antoine Frandeboeuf/L’Esprit du Judo
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19h. -100kg : Kanikovskiy impérial !
Jamais il n’aura laissé le moindre espoir au jeune prodige nippon Dota Arai, médaillé de bronze il y a un an et irrésistible toute la journée. La jambe droite en travers sitôt son main droite posée sur le judogi adverse, le Russe manoeuvrait admirablement le combat, parvenant progressivement à frustrer le Japonais, sans solution et dos au mur avec deux pénalités concédées. Pour toute tentative de contestation, Arai cherchait à glisser dans le dos pour chercher le contre, exactement où l’attendait Kanikovskiy qui envoyait sa jambe haut en l’air pour inscrire waza-ari sur son uchi-mata. Comme pour achever sa proie, il partait aussitôt sur un sode-guruma-jime qui se concluait en immobilisation. L’air hagard, Arai venait de prendre une véritable leçon de judo. Comme l’Italie, la Russie double son quota d’or et enjambe la France au classement des nations. Il faudra une grande Romane Dicko ce jeudi pour espèrer regrimper sur le podium sur le gong.
18h50. -100kg : Kotsoiev et Adamian trop forts pour Kim et Kostoev
Entre le tenant du titre – devenu ensuite champion olympique – azzerbaïdjanais et le Russe victorieux en 2023, il y avait de l’expérience au mètre carré lors des petites finales des mi-lourds. Un vécu qui leur a permis de traverser leur dernier opposant du jour, Kotsoiev exécutant le Sud-Coréen Kim sur son utsuri-goshi fétiche, avant qu’Adamian ne sorte de sa palette son supersonique uchi-mata en pivot, impeccablement enchaîné au sol pour clouer l’Émirati Kostoev. Le podium aura forcément de l’allure dans quelques minutes.
18h35. -78kg : Bellandi, le dossard rouge après celui en or
Finale très indécise entre Alice Bellandi et Anna Monta Olek. Finale énervante, également, puisque le règlement appliqué depuis le Grand Chelem de Paris semblait, comme depuis deux jours, totalement obsolète avec des fausses attaques flagrantes de l’Italienne championne olympique jamais sanctionnées, alors que la jeune Allemande restait, elle, sur ses appuis. Une incompréhension sur l’arbitrage appliqué par les superviseurs qui culminait au golden score avec une fausse attaque en seoi-nage de Bellandi à la troisième minute du golden score sur laquelle l’arbitre centrale attendait l’approbation des superviseurs… qui ne venait pas. Olek se montrait elle dangereuse sur son makikomi à droite.
Mais au tout début de la sixième minute, Olek lançait un o-uchi-gari que Bellandi contrait en o-uchi-gaeshi. Yuko. L’Allemande pourrait pester contre l’arbitrage.
Deuxième titre pour l’Italie après Assunta Scutto, qui passe du coup devant la France. Kurena Ikeda pour le Japon et Patricia Sampaio pour le Portugal sont en bronze.
15h40. Ce qui vous attend à 18h pour le bloc final
Féminines
-78kg
Finale
Alice BELLANDI (ITA) – Anna Monta OLEK (GER)
Combats pour le bronze
Kurena IKEDA (JPN) – Metka LOBNIK (SLO)
Zhenzhao MA (CHN) – Patricia SAMPAIO (POR)
Masculins
-100kg
Finale
Matvey KANIKOVSKIY (IJF) – Dota ARAI (JPN)
Combats pour le bronze
Zelym KOTSOIEV (AZE) – Seheon KIM (KOR)
Dzhafar KOSTOIEV (UAE) – Arman ADAMIAN (IJF)
15h20. -100kg : Kanikovskiy/Arai : finale mondiale « new generation »
C’est une finale alléchante qui nous attend vers 19h : d’un côté Dota Arai, 20 ans, de l’université de Tokai, qui assomme le Coréen Kim sur un o-soto-gari lancé alors qu’il était en train de se faire arracher. Ayant parfaitement pivoté pour se remettre dans l’axe de son adversaire, le Nippon enfonce son adversaire dans le tapis.
Sur le tatami n°1, duel russo-russe entre Arman Adamian et Matvey Kanikovskiy. Rien n’est marqué pendant le réglementaire. Mais au début du golden score, le cadet, 23 ans seulement, lance un o-tsuri-goshi irrésistible. Ippon !
Arai/Kanikovskiy, un combat pour le titre entre deux hommes forts de la nouvelle génération. Ils se sont rencontrés deux fois, sur le Grand Chelem de Tokyo. Le Russe mène deux à zéro après ses victoires en finale en 2023 et en demi-finale – sur un énorme ura-nage – en 2024.
15h00. -78kg : Bellandi/Olek, le titre sera européen
Une véritable punition. Tel est pour être le résumé de la demi-finale entre Alice Bellandi et Metka Lobnik. L’Italienne marque cinq valeurs dans le combats : deux waza-ari et trois yuko ! Jamais inquiétée, très au-dessus, la Transalpine donne une impression, assez sidérante, de supériorité sereine depuis ce matin. En finale, elle se confrontera à la nouvelle génération : l’Allemande Anna Monta Olek, vice-championne d’Europe, qui bat en demi-finale la Portugaise Patricia Sampaio pour ce qui était un remake de la finale du championnat continental. Un uchi-mata à quarante secondes de la fin où la Lusitanienne – qui combat finalement sous les couleurs de son pays – atterrit sur les fesses mais apparemment avec le dos à plus de 90 degrés, est donné yuko par l’arbitre central. Un avantage décisif. Olek ? 22 ans seulement et déjà championne du monde juniors 2021, six médailles en Grand Chelem dont deux titres sur sept participations, trois victoires en Grand Prix et six victoires en Open.
14h45. Les demi-finales du jour
-78kg
Patricia SAMPAIO (POR) – Anna Monta OLEK (GER)
Alice BELLANDI (ITA) – Metka LOBNIK (SLO)
-100kg
Arman ADAMIAN (IJF) – Matvey KANIKOVSKIY (IJF)
Dota ARAI (JPN) – Seheon KIM (KOR)
14h40. -100kg : Adamian surprend Kotsoiev, Arai tranquille
Nous vous l’avions écrit dès la semaine dernière : le déséquilibre de densité entre le tableau A et le tableau B des -100kg sautait aux yeux. Cela se confirme aujourd’hui avec des combats impressionnants d’intensité et de rudesse dans le premier demi tableau. La preuve ? Le quart de finale terrible que viennent de se livrer Arman Adamian et Zelym Kotsoiev. Deux combattants de la même génération puisque le premier battra le second en finale des championnats du monde juniors de Zagreb, en 2017.
Ce mercredi, Adamian marque le premier sur un kata-guruma/ko-soto-gake à gauche. waza-ri. Mais Kotsoiev revient sur un énorme tsuri-goshi… où il se relâche. Une faute grave puisqu’Adamian en profite pour le piquer en immobilisation et marquer son second waza-ari !
Dans l’autre tableau, Dota Arai est en demi-finale sans avoir eu à forcer son talent ni griller trop d’énergie. En quart, son o-uchi-gari suivi en immobilisation contre le Tadjik Dzhakhongir Madzhidov règle très vite la question.
14h30.-78kg : Bellandi dompte Za
Son sode-tsuri-komi-goshi à droite est un modèle d’attaque poussée au bout, rageuse et déterminée. Valorisé waza-ari cette initiative d’Alice Bellandi, la championne olympique en titre de la catégorie lui permet de se sortir du piège qu’était en train de lui tendre la Chinoise Zhenzhao Ma avec un premier yuko marqué sur o-uch-gari instinctif, presque de dos.
14h00. -100kg : Sherazadishvili, plus fort que Sulamanidze
Quel combat entre l’Espagnol et le Géorgien. Deux judokas parmi les meilleurs de la catégorie (Sulamanidze est vice champion olympique et champion d’Europe fin avril) qui se sont livrés un mano a mano très costaud, duquel c’est finalement le premier qui sort vainqueur sur un o-goshi à droite au golden score.
En quart de finale, Sherazadishvili retrouvera le Russe Kanikovskiy, toujours aussi létal : un premier yuko sur uchi-mata contre le Canadien Kyle Reyes (vice champion du monde 2022), troisième à Tokyo et Tbilissi cette saison. Suffisant pour continuer sa route vers le titre.
13h45. -78kg : Posvite, ça coince
Douche froide d’entrée lors de ce huitième de finale avec d’entrée un yuko pour la Brésilienne Gimenes sur un contre. Mais restant bien concentrée, Fanny-Estelle Posvite se montrait dangereuse et la première à l’initiative. Paradoxalement, c’est sur une attaque moyenne de Gimenes que la Tricolore revenait au score sur un yuko guruma. Un yuko partout mais deux shidos pour la Carioca. Golden score, et nouvelle douche froide avec un te-otoshi de la Brésilienne qui plaquait Posvite sur la tranche.
La Française de 33 ans est éliminée. Continuera-t-elle sa carrière ?
Ce qui est sûr, et désormais officiel, c’est que le bilan masculin sera meilleur que le bilan féminin sur ses championnats du monde. Une statistique qui s’inscrit dans la dynamique des JO de Paris.
13h00. -100kg : la densité est là
Catégorie parmi les plus denses du circuit masculin depuis plusieurs années, les -100kg proposent un plateau ici à Budapest, de très haut niveau. Cela se voit au niveau des premiers tours, avec par exemple un Zelym Kotsoiev, l’Azerbaïdjanais champion olympique à Paris et l’Italien Gennaro Pirelli, troisième des Europes 2025 et en argent à Tokyo début décembre. Une rencontre qui n’aurait pas dépareillé en quart de finale, voire en demi. Un duel où la logique sera respecté avec un énorme coup de hanche de Kotsoiev, coaché comme d’habitude par l’Allemand Richard Trautmann.
Le Géorgien Ilia Sulamanidze, champion d’Europe en titre dont c’est l’anniversaire aujourd’hui, aspire tranquillement la ferveur de son adversaire hongrois Zsombor Veg pour gagner par deux yuko dont un pur de-ashi-barai.
Enfin, l’incroyable russe Matvey « Iceman » Kanikovskiy, en or à Tokyo et Tashkent cette saison, ne laisse aucune chance au Néerlandais Simeon Catharina : deux yuko, un waza-ari sur un makikomi lancé au bout de dix secondes et un ippon sur une clé de bras, quelques secondes avant la fin des quatre minutes.
Prochain tour ? Sulamanidze le Géorgien contre Sherazadishvili l’Espagnol d’origine géorgienne.
Le vainqueur rencontrera probablement Kanikovskiy… en quart de finale.
12h30. Les Japonais au rendez-vous
Face à l’Allemande Alina Boehm, Kurena Ikeda, 22 ans, victorieuse cette saison du Grand Chelem de Tokyo et des championnats d’Asie, s’impose d’un yuko minimal sur un makikomi très lent et en presque deux temps, marqué dans la dernière minute. La voilà en huitième.
Sur l’autre tapis, le prodige des -100kg, Dota Arai, 20 ans – il est junior troisième année -, 5e mondial et déjà médaillé mondial l’année dernière à Abou Dhabi, gère tranquillement le Libanais Caramnob Sagaipov, médaillé de bronze aux championnats d’Asie 2025 tout de même. Un sumi-otoshi compté waza-ari et cette rencontre était pliée.
12h05. -78kg : Posvite express !
Dix-huit secondes. C’est le temps qu’il aura fallu à la Française pour disposer de la Colombienne Branda Olaya, championne du monde juniors en titre, 2e à Tbilissi et en or aux championnats panaméricains fin avril. Un gaeshi puissant et rapide. Ippon. C’est net, c’est propre, c’est rapide. Prochain tour contre la Brésilienne Karol Gimenes, en argent sur deux Open continentaux cette saison et classée mais pas médaillée sur trois Grands Chelems.
11h35. -78kg : Ikeda tranquille
Rencontre 100% asiatique pour débuter cette journée entre la Japonaise Kurena Ikeda et la Chinoise Yuxiao Peng. Sur la chaise de celle-ci, Florent Urani, désormais entraîneur national en Chine et qui a rejoint Xavier Mondenx et Stéphane Traineau, responsable de l’équipe de judo du Pays du Milieu.
Une rencontre rapidement jouée avec l’étranglement subie par Peng, jusqu’à l’évanouissement.
Prochain tour pour Ikeda ? La redoutable Allemande Alina Boehm, qui a récemment fait parler d’elle hors judo en posant pour le magazine Playboy Allemagne.
À noter dans cette catégorie l’absence d’Inbar Lanir, vice-championne olympique en titre. Une absence, comme celle d’ailleurs d’une majorité des combattants israéliens inscrits initialement, liée au conflit actuel entre Israël et l’Iran.
11h30. Bienvenue pour cette sixième journée des championnats du monde !
Une seule Française en lice ce mercredi : Fanny-Estelle Posvite (RSC Champigny), médaillée de bronze aux championnats d’Europe fin avril à Podgorica.
11h15. Notre bilan de la 5e journée (-70kg F et -90kg M)
11h00. Notre bilan de la 4e journée (-63kg F et -81kg M)
