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Retrouvez les résultats complets des deux premières journées ici
La réaction de Walide Khyar, médaillé de bronze des -66kg :
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La réaction d’Amandine Buchard, médaillée de bronze des -52kg :
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19h15. -66kg : Et à la fin, c’est Abe qui gagne
On y était. Au pied de la légende qui continue de se construire. Celle des Abe bien sûr, mais aussi de ce duel éternel entre les deux monstres absolus du moment, Hifumi Abe et Joshiro Maruyama. Ils se connaissent par cœur et chacun sait quoi craindre de son adversaire. La vigilance est de mise et ça démarre avec prudence, chacun jaugeant l’autre, Abe tentant ses puissantes attaques de hanche et Maruyama surpassant et tentant de reprendre l’initiative en sortie d’attaque. Les kumikatas sont verrouillés vers le bas, les positions cassées. La moindre erreur se paie. L’arbitre géorgien, Vladimer Nutsubidze, décide d’intervenir et pénalise les deux machines de guerre pour refus de saisie. Abe reprend l’initiative, c’est son jeu. Puissant et tonique, il doit mener la charge. Maruyama attend son heure sans se désunir. L’arbitre trouve pertinent de le sanctionner d’un nouveau shido, ce qui décale les deux combattants. Dans l’ambiance installée la veille, c’est un peu surprenant. La pénalité est tombée vite, on n’était déjà plus habitué. Abe tente d’accrocher sa hanche en puissance, Maruyama joue de ses décalages, enclenche des uchi-mata à une main car son adversaire l’empêche le plus souvent de prendre le revers. Les minutes s’égrènent, le combat reste serré, tendu, mais le public est à fond pour accompagner ces deux génies en action, dont on sent que l’un ou l’autre est capable de convertir n’importe quelle opportunité qui s’offrirait. Logiquement, à mesure que les minutes s’ajoutent aux minutes, le style Maruyama s’exprime de plus en plus nettement. On pressent qu’il passe dans une phase de plus grande liberté, ses séquences vont être de plus en plus dangereuses. On aborde déjà le quart d’heure de combat, mais il commence à peine. C’est Maruyama qui va maintenant au contact, prenant soin d’assurer l’activité requise par l’arbitrage moderne. Toujours bien présent en face, Hifumi Abe déstabilise soudain Maruyama par un joli petit ko-soto-gari en contre. Comme un réflexe, peut-être effrayé de se voir embarquer dans un combat qui avance vers l’inconnu, l’arbitre décide de pénaliser une troisième fois Maruyama, disqualifiant l’un des plus grands judokas de ces cinquante dernières années, au moment où on allait entrer dans une autre dimension de cet affrontement. Un gâchis, salué par les sifflets unanimes du public présent. On ne reviendra pas en arrière. Champion du monde pour la quatrième fois, Hifumi Abe prend le large. Ce titre lui offre très probablement la possibilité d’une nouvelle opportunité olympique, à Paris l’année prochaine. Maruyama baisse la tête. À 29 ans, c’est sans doute la fin de son parcours d’élite. C’est beaucoup pour une pénalité.
19h10. -66kg : Khyar est allé la chercher
Quel combat de Walide Khyar ! Très agressif dès la première prise de garde, le combattant du Flam91 a étouffé le pourtant très expérimenté Coréen An Baul d’entrée, mettant l’ancien champion du monde sous pression, entrant dans la distance sans se mettre en danger… et c’est lui qui plaçait un superbe ko-soto-gake pour waza-ari. Il restait une bonne minute trente à gérer, mais An Baul semblait comme impuissant à réagir, cassé dans ses attaques par un Walide Khyar prompt à lancer ses sumi-gaeshi, cherchant l’enchaînement en juji-gatame. Les trente dernières secondes allaient pourtant être étouffantes pour le clan français et sa famille venue l’encourager. Lui semblait totalement dedans. Un kata-guruma pour remettre de la pression, suivi au sol pour gagner du temps… Il restait trois secondes. 3, 2, 1… Il pouvait exulter. Champion d’Europe en 2016, voici la médaille planétaire après laquelle il court depuis si longtemps. Elle est de bronze, mais elle vaut de l’or.
Dans l’autre petite finale, c’est le pieu mongol Bashkuu Yondonperenlei qui est allé arracher le bronze au Géorgien Vazha Margvelashvili, lequel craquait après trois minutes dans le golden score, cloué en osae-komi.
MARGVELASHVILI Vazha (GEO) – YONDONPERENLEI Bashkuu (MGL)
18h45. -52kg : le triomphe Uta Abe
Elle n’a que 22 ans, mais elle est tellement au-dessus, Uta Abe. En finale face à l’Uzbèke Diyora Keldiyorova, pourtant solide et active sur le début de combat, elle lançait d’entrée son uchi-mata, puis un autre, restant vigilante au combo seoi-nage/kata-guruma de son adversaire, mais jamais en danger. De quoi amener sa proie là où elle le souhaitait : après un mouvement d’épaule avorté, elle enchaînait à mille à l’heure en osae-komi. Keldiyorova était littéralement clouée dans le tapis, sans aucune réchappe possible. Ippon (comme sur tous ses combats) et quatrième mondial, déjà, pour Uta Abe. Impressionnant.
18h05. -52kg : Buchard en bronze
Christophe Massina n’était pas très content du combat de repêchages précédent, pourtant remporté par Amandine Buchard. Le message est passé : opposée à la Hongroise Reka Pupp, médaillée européenne 2021 et qui restait sur des podiums à Paris, Tashkent et Antalya, la Française savait qu’il fallait être plus impactante. Un premier kata-guruma dangereux après moins d’une minute, une autre tentative dans la foulée, deux tentatives de retournements intéressantes mais sans pouvoir ficeler la Hongroise, cette Buchard là, visiblement pas à son meilleur physiquement aujourd’hui – un doigt endommagé, elle se plaignait aussi des côtes à l’issue du combat contre Abe, était plus conquérante que sur les tours précédents. Gérant bien la manche droite de Pupp, qui manquait quand même de lui marquer waza-ari sur un balayage (waza-ari donné puis retiré), la guerrière du PSG plaçait son inévitable kata-guruma à cinq secondes de la fin du combat. Waza-ari et quatrième médaille mondiale pour elle.
Dans l’autre place de troisième, c’est l’Italienne double médaillée olympique Odette Giuffrida, pourtant passée tout près de la correctionnelle, qui l’emportait au bout de plus de huit minutes de golden score face à la championne olympique des -48kg Distria Krasniqi – qu’elle n’avait plus battue depuis 2017, épuisée et déroulée sur morote-seoi-nage.
16h15. Ce qu’il vous reste à vivre ce lundi 8 mai
-52kg
Finale
ABE Uta (JPN) – KELDIYOROVA Diyora (UZB)
Combats pour le bronze
BUCHARD Amandine (FRA – PSG Judo) – PUPP Reka (HUN)
KRASNIQI Distria (KOS) – GIUFFRIDA Odette (ITA)
-66kg
Finale
ABE Hifumi (JPN) – MARUYAMA Joshiro (JPN)
Combats pour le bronze
MARGVELASHVILI Vazha (GEO) – YONDONPERENLEI Bashkuu (MGL)
KHYAR Walide (FRA – FLAM 91) – AN Baul (KOR)
16h15. -52kg : À Keldiyorova le mot de la fin !
Pour son troisième combat de la journée, l’Ouzbèke aura fait apprécier son morote-seoi-nage, sur lequel la Hongroise Reka Pupp s’envolait par deux fois. Pour la première fois ce soir, le drapeau de l’Ouzbékistan flottera au-dessus d’un podium mondial seniors féminin.
15h55. -66kg : Maruyama-Abe, promesse tenue
Le Mongol Bashkuu Yondonperenlei n’aura pas démérité avec sa stratégie de toujours planter une jambe entre celles du Nippon pour l’empêcher de lancer sa hanche. Sauf qu’avec la fatigue, son appui se faisait moins intimidant et, après plus de six minutes de combat, alors que Maruyama était parvenu à le devancer, sa tentative de sutemi, vouée à l’échec, se transformait en porte de sortie parfaite pour Maruyama qui n’avait qu’à le pousser sur le dos. Les trois Japonais du jour sont tous en finale !
15h50. -52kg : Le duel des dossards dorés pour Uta Abe
Comme son frère, c’est le quadruplé planétaire qui tend les bras à la Japonaise, qui décollait Krasniqi sur son eri-seoi-nage avant de la coincer au sol pour conclure. La reine, c’est bien elle !
15h45. -52kg : Buchard peut toujours croire au podium
De retour sur les tapis peu de temps après son quart perdu, la vice championne olympique s’en remettait à nouveau à son kata-guruma, impeccablement exécuté en esquive d’uchi-mata, pour faire entendre raison la toute jeune Sud-Coréenne Seyun Jang, championne d’Asie juniors l’an passé, qui n’hésitait pas à l’agresser au kumikata. Même amoindrie, ça passe pour l’athlète du PSG Judo, qui sera bien du bloc final à partir de 18h. Énervé lors de son passage en zone mixte, Christophe Massina espère y voir une Amandine Buchard plus combative et moins « tranquille » que ce qu’il a pu voir depuis ce matin.
15h35. -66kg : Hifumi Abe éteint Khyar
Incapable de se défaire de la saisie en bout de manche du Japonais, le Français était impuissant dès que ce dernier lui tournait le dos pour partir en sode. Ippon pour celui qui tentera la passe de quatre titres mondiaux ce soir, et une nouvelle petite finale à bien négocier pour le guerrier de FLAM 91.
15h30. -52kg : Le programme des demi-finales
KRASNIQI Distria (KOS) – ABE Uta (JPN)
PUPP Reka (HUN) – KELDIYOROVA Diyora (UZB)
15h15. -52kg : Uta Abe garde la main contre Buchard
Un o-soto en reprise à la Décosse aura eu, à quatre secondes du gong, raison de la Française, qui aura globalement subi dans ce nouvel affrontement l’opposant à son bourreau de la finale olympique. Elle pourra regretter ce kata-guruma tout proche quelques instants plus tôt, alors qu’elle venait de se relever grimaçante et en se tenant les cotes après un makikomi d’Abe. Direction les repêchages avec, dorénavant, une quatrième médaille de bronze mondiale dans le viseur.
15h10. -66kg : Le programme des demi-finales
KHYAR Walide (FRA – FLAM 91) – ABE Hifumi (JPN)
YONDONPERENLEI Bashkuu (MGL) – MARUYAMA Joshiro (JPN)
15h05. -66kg : Khyar taille patron !
Le Français aura eu tout bon dans ce duel contre le Russe Yago Abuladze, contre qui il avait perdu lors de leurs deux précédentes confrontations : précis sur la saisie de la manche, constamment en posture pour empêcher les longs bras d’Abuladze de l’enrouler. Un premier tir de sommation sur kata-guruma et deux shidos russes donnaient autant de signaux positifs quant à l’issue de ce quart, avant que son arraché spectaculaire ne l’envoie, d’un waza-ari, en demi-finale. Comme en 2021, où Khyar avait finalement échoué au pied du podium. Le visage conquérant qu’il présente aujourd’hui doit lui permettre de concrétiser cette deuxième munition, à condition de bien négocier le sommet qui l’attend désormais face au champion olympique Hifumi Abe, clinique contre le Géorgien Vazha Margvelashvili dans le remake de la finale de Tokyo 2021.
14h45. -52kg : Buchard et Abe exactes au rendez-vous
Du coin de l’oeil, la championne olympique Uta Abe a dû apprécier le kata-guruma toujours aussi chirurgical de la Française, bien en jambes et attentive au kumikata contre l’Azerbaïdjanaise Gultaj Mammadaliyeva jusqu’à sa tentative ciselée. Derrière, la Japonaise n’avait besoin que de quarante-sept secondes pour exécuter la Suissesse Kocher d’un kubi-nage imparable.
14h30. -52kg : Un double hansokumake en huitièmes!
Alors que la Canadienne Kelly Deguchi et la Chinoise Ben Liu ne parvenaient à se départager après plus de douze minutes de combat, l’arbitre adressait un troisième shido aux deux combattantes qui ne comprenaient pas très bien ce qui leur arrivait… Une belle aubaine pour l’Ouzbèke Diyora Keldiyorova, qui se retrouve en quarts après seulement un combat ! Un atout fraîcheur qui pourrait compter dans le money time.
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14h15. -66kg : Khyar se sort du guêpier Lima !
Il y avait tout à craindre de ce Brésilien au volume d’attaques à la limite de l’indécent, mais rarement dangereuses pour ses adversaires qui peuvent en revanche craindre que les pénalités ne s’accumulent puisqu’ils ne trouvent jamais le temps de s’installer et de tenter leur chance. C’est ce schéma qui se montrait de plus en plus évident pour Khyar qui recevait deux shidos avant même d’avoir pu véritablement poser les mains. Mais le Français ne renonçait pas et continuait d’avancer sur Lima qui plongeait physiquement alors que le golden score commençait à ressembler à un deuxième combat. Soutenu par le clan bleu présent en masse, il montrait à chaque tentative adverse qu’il n’était pas en danger, se pressant même de retourner le premier à sa place pour montrer sa volonté d’en découdre dès lors que son adversaire ne serait plus en capacité de truquer la rencontre. Ce qui arrivait après plus de sept minutes de duel, moment choisi par Khyar pour déclencher sumi-gaeshi et forcer la décision. Le piège ne s’est pas refermé sur lui, et le voilà en quarts, le point de bascule vers une première médaille mondiale en fin de journée.
14h05. -66kg : Abuladze s’offre le leader Vieru
S’il ne disputait là que sa troisième compétition internationale en -66kg depuis son titre mondial obtenu en 2021 dans la catégorie inférieure, le Russe Yago Abuladze semble bien parti pour être le facteur X du jour, après avoir dominé sans que l’on n’y trouve quelque chose à y redire le n°1 mondial moldave Denis VIieru, d’un uchi-mata très hanché qui lui offrait un waza-ari décisif.
13h50. -52kg : Puljiz aura eu sa chance
Du haut de ses neuf médailles européennes, dont le bronze en seniors l’an passé, la jeune Croate, remontée comme une pendule, était toute proche de scorer contre la championne olympique Uta Abe sur son sasae, qui nécessitait même une petite vérification vidéo. Pas de quoi faire trembler la favorite japonaise, qui s’en remettait vite à son uchi-mata pour marquer à deux reprises et chasser tout début de crispation.
13h45. -52kg : Buchard assure ses débuts
Si l’Américaine Angelica Delgado prenait la direction des opérations sur les premières séquences du combat, Amandine Buchard montait tranquillement en régime, tout en voyant tomber deux pénalités de le camp adverse. Un coup au visage achevait de la mettre dans le bain, et c’est sur son kata-guruma maison qu’elle débloquait le score pour un waza-ari qu’elle conservait sereinement jusqu’au gong. Pas trop d’énergie perdue pour sa première apparition dans l’ABHA Arena, une bonne nouvelle au regard de ce qui l’attend à partir des quarts de finale.
13h15. -52kg : Krasniqi a pris son temps
Tandis que les têtes de série assurent pour le moment toutes l’essentiel sans trembler chez les masculins, avec notamment un Hifumi Abe appliqué sur son sode-tsuri-komi-goshi, la championne olympique des -48kg Distria Krasniqi, promue tête de série n°1 des -52kg en l’absence de la Britannique Chelsie Giles, aura dû en passer par le golden score pour prendre le meilleur sur la volontaire Allemande Mascha Ballhaus. À deux pénalités partout, elle accélérait sur son o-soto-gari en dictant avec autorité la chute sur les deux épaules de son adversaire.
12h55. -66kg : Rageant pour Bouba
Contre l’Azerbaïdjanais Orkhan Safarov qu’il avait dominé au premier tour du Masters en décembre dernier, le 14e mondial aura manqué d’un brin de folie pour s’inviter au troisième tour. Son sode aura bien fait faire un soleil à son adversaire dans la première minute du golden score, la terrible lutte de kumikata basculait lorsque, latéralisé mais le bras gauche bien confisqué, Bouba tentait le coup dur sur un seoi à genoux que Safarov lisait parfaitement pour mieux le contrer. Fin de parcours pour le combattant de l’AJA Paris XX.
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12h30. -66kg : Du Khyar sérieux
Entrée en matière solide pour le champion d’Europe 2016, sélectionné pour ses cinquièmes mondiaux seniors cette année, face à Lenin Preciado, qui ne parvenait que rarement à l’empêcher d’installer son bras droit. Et si cela ne passait pas sur un corps-à -corps comme Khyar les affectionne, la clé se trouvait sur son kata-guruma, valorisé waza-ari dans la dernière minute avant que les secondes ne défilent sur un intelligent travail au sol autour de juji-gatame. Pour rallier les quarts face au vainqueur du duel Denis Vieru / Yago Abuladze, il faudra désormais dompter l’hyperactif brésilien Willian Lima.
10h55. -66kg : Bouba poursuit sa route
La pénalité reçue au bout de cinq secondes par son adversaire égyptien aura finalement pesé lourd dans un combat où Ahmed Abdelrahman aura trop essayé de verrouiller la saisie du Français, qui s’est essayé sur de nombreuses techniques comme ko-uchi-gari, sasae-tsuri-komi-ashi ou encore ippon-seoi-nage sans la précision nécessaire pour scorer. Intelligemment, Bouba cadenassait à son tour le jeu durant le golden score, se montrant suffisamment actif pour obtenir la double pénalité fatale à son adversaire du fait du décalage initial. Place à l’Azerbaïdjanais Orkhan Safarov, double médaillé mondial (2013 et 2017) dans la catégorie inférieure et tête de série n°7 du jour. Pour Walide Khyar, l’aventure débutera finalement contre l’Équatorien Preciado, victorieux du Sud-Coréen An Jaehong sur blessure de ce dernier après deux minutes de mort subite. Rendez-vous dans une quinzaine de combats pour les deux tricolores.
10h30. -66kg : Bouba en chambre d’appel
Tandis que le tirage nous propose d’emblée un duel intéressant, remporté par le Russe Abrek Naguchev, champion du monde cadets 2019 et juniors 2021, contre l’Ouzbek Sardor Nurillaev, finaliste du dernier Grand Chelem de Tashkent, le léger de l’AJA Paris XX rentrera en piste dans trois combats sur le tatami n°2 de l’ABHA Arena.
9h30. Passer la deuxième dès aujourd’hui
Au lendemain de la très belle médaille d’argent de Shirine Boukli en -48kg, l’équipe de France avance trois nouveaux pions sur l’échiquier mondial : Amandine Buchard (PSG Judo) en -52kg et le duo Walide Khyar (FLAM 91) / Daïkii Bouba (AJA Paris XX) en -66kg.
Que suggèrent les tableaux de nos Français du jour ?
En -66kg, c’est probablement le Coréen An Jaehong, 22 ans et 44e mondial – si il passe en préliminaires l’Équatorien Preciado – qui sera l’opposant de premier tour du Français Walide Khyar. Une entame « jouable » pour le leader national à la ranking, membre du top 10 mondial, face à un combattant qui n’a jamais gagné contre un Français, même s’il a terminé troisième à Paris en février dernier. Il faudra ensuite, si tout se passe bien, résister aux ruades du bondissant Brésilien Willian Lima… le dernier adversaire du Français, battu facilement aux pénalités au Grand Chelem de Tashkent pour le bronze. Plus embêtant : le Tadjik Nurali Emomali, 21 ans, vainqueur à Tashkent avec un ippon par ko-uchi-gari sur Khyar. Le danger est là. En cas de victoire, la finale de ce quart de tableau proposerait encore des adversaires très dangereux comme le Moldave Denis Vieru, numéro un mondial et vainqueur régulier du Français depuis trois ans, le Russe Abuladze, dont le style ne lui plaît guère, ou l’Ouzbek Tilolov, vainqueur récent du Grand Prix d’Almada, mais sur lequel il reste cependant sur un victoire, avec un joli petit ko-uchi-gari sur le chemin de la médaille de bronze du Masters. Le quart opposé lui proposerait alors probablement le terrible Hifumi Abe. Ce matin, la médaille est encore loin.
Deuxième chance française dans cette catégorie, Daïkii Bouba s’était lui aussi illustré au Masters en se hissant en finale, ce qui lui vaut cette belle première sélection à ce niveau. Il aura l’avantage ambigu (car difficile à gérer) d’être dans un « bon quart », avec des leaders qu’il a déjà battus, comme le Mongol Yondonperenlei, numéro deux mondial, ou l’Ouzbek Nurillaev. Mais il faudra commencer par le début avec tour préliminaire face à l’Egyptien Ahmed Abdelrahman, 80e mondial et sans grande référence sinon le titre récent de champion d’Afrique. Le premier tour de tableau lui offrirait ensuite, comme à Jérusalem, l’Azerbaïdjanais Orkhan Safarov, qu’il avait écarté d’un joli sasae. Une belle opportunité qu’il va falloir gérer pour aller affronter LE cador de ce demi-tableau : le Japonais Maruyama. Tout serait alors possible pour espérer une médaille.
D’abord Abe… ensuite Krasniqi ?
Du fait de l’absence de l’Anglaise Chelsie Giles, tout s’est décalé… et c’est devenu très compliqué pour notre représentante en -52kg. Amandine Buchard pourrait affronter en effet la meilleure combattante mondiale, la Japonaise Abe dès son troisième combat, dans l’hypothèse où elle viendrait à bout d’un tour préliminaire facile et d’un premier tour contre l’Azerbaïdjanaise Gultaj Mammadaliyeva… ce qui n’est pas encore fait car cette combattante vient de monter brusquement en puissance avec deux médailles de suite en Grand Chelem. Si notre meilleure combattante nationale dans la catégorie parvenait à sortir la Japonaise, ce qui serait la seconde fois seulement en neuf rencontres officielles et la première fois dans un grand championnat, elle se retrouverait en finale de demi tableau contre la championne olympique des -48kg montée depuis avec succès dans la catégorie, la Kosovare Krasniqi, laquelle lui avait fait très mal à Paris avec deux waza-ari sur o-uchi-gari et o-soto-gari… L’absence de la grande Anglaise Chelsie Giles lui fait une adversaire en moins, mais un parcours d’enfer. La finaliste de l’autre demi-tableau devrait être l’Israélienne Primo, l’Ouzbek Keldiyorova ou l’Italienne Giuffrida… Un combat paradoxalement bien plus abordable.
9h00. Ce qu’il faut retenir du premier jour de compétition
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