Le Japon reste l’unique champion du monde…
Avec des effectifs totalement remaniés par rapport à la finale olympique (seules Sarah-Léonie Cysique et Romane Dicko étaient encore présentes), la partie s’annonçait équilibrée entre Français et Japonais. Goki Tajima, champion du monde juniors 2017 qui n’a eu le droit qu’à trois Grands Chelems depuis (pour du bronze à Ekaterinbourg en 2019), n’avait rien de terrifiant pour Alexis Mathieu, qui prenait le combat par le bon bout au kumikata. Il concédait toutefois un waza-ari en s’empalant sur le sode nippon, avant de laisser passer sa chance au sol sur un étranglement opportuniste que Tajima esquivait en pivotant instantanément. Le Japonais pliait l’affaire à l’entame de la dernière minute, sur ippon/ko-uchi-gari. Un avantage qui n’allait durer que quarante-deux petites secondes, le temps qu’il fallait à Romane Dicko pour faucher Tomita, qui l’avait dominée à Paris en début d’année, et la coincer au sol. L’histoire se répétait derrière avec les deux waza-ari que marquait Hyoga Ota à Joseph, sur un balayage lorsque le Français ressortait d’une tentative d’o-uchi-gari puis une immobilisation après une amenée au sol sur seoi, vite rattrapés par Sarah-Léonie Cysique, d’un uchi-mata précoce puis d’un coup de volant pour parer le tai-otoshi tenté par Haruka Funakubo, finaliste des -57kg il y a quelques jours. Haba pouvait-il inverser la tendance, face à Kenshi Harada, vainqueur du Grand Chelem de Paris 2021 (avec une victoire au golden score contre le Français au passage)? Son début de combat très volontaire plaidait en sa faveur, avec un ko-uchi-gari de mort de faim tout proche de scorer. Le duel, équilibré au kumikata, basculait finalement sur un sumi-gaeshi manqué de Gaba, qui se retrouvait sur le dos sous l’emprise d’Harada qui avait sauté sur l’aubaine. Le Français parvenait à saisir une première fois une jambe du Japonais pour stopper l’osaekomi, pas deux lorsque Harada parvenait à se dégager… Ne restait plus qu’à Marie-Ève Gahié de briser sa mauvaise spirale contre Saki Niizoe (cinq défaites consécutives, dont la dernière en individuels lundi). Au kumikata, elle parvenait plutôt bien à rivaliser, pas mise en danger par Niizoe qui demeurait une nouvelle fois sur un registre tout en patience, guettant la moindre erreur. Comme cet uchi-mata parti de loin de la Française, qui échouait à genoux devant la Nippone, prompte à tenter l’étranglement en sanglant son cou avant de passer les hanches de l’autre côté de sa tête. Gahié ne résistait pas longtemps, permettant au Japon de demeurer invaincu dans ce format de compétition instauré depuis les mondiaux 2017. Cinq titres, série en cours!
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