Chammartin en leader, Kocher et Orlik en poil à gratter ?
La sélection suisse pour les mondiaux de Chelyabinsk – Photo : Robert Danis / www.judopassion.ch
Réunie cette semaine au centre national d’entraînement de Brugg, l’équipe nationale suisse alignera sept combattants à l’occasion des championnats du monde en Russie qui débutent demain.
Emilie Amaron, victorieuse de l’Open d’Arlon puis du Swiss Open, et Fabienne Kocher, championne d’Europe juniors 2013 et deux fois médaillée mondiale dans cette catégorie d’âge représenteront les couleurs helvètes en -57kg. En -70kg, l’équipe attendra le retour en forme au bon moment de Juliane Robra. Deux fois médaillée européenne, cette combattante expérimentée cherche son second souffle après une 5e place continentale en 2013 et un nouveau recul (7e) en avril dernier à l’occasion des championnats d’Europe de Montpellier. Sa dernière médaille de bronze européenne reste celle décrochée en 2012 à… Chelyabinsk. La Suisse attend qu’elle soit à nouveau inspirée par l’Oural.
Trois combattantes chez les filles, et quatre chez les garçons, pour porter le total à sept, soit quatre de plus qu’il y a un an à Rio où Ciril Grossklaus, Ludovic Chammartin et Michael Iten étaient en lice. Pas de mondial, cette fois, pour l’élégant Iten (-60kg). Le judoka de Brugg n’a pas été retenu, le jeune Valentin Rota étant initialement sélectionné avant de déclarer forfait pour une blessure au dos. Le vice champion d’Europe 2013 Ludovic Chammartin, laissé claudiquant à l’issue des mondiaux brésiliens il y a un an, sera bien au poste en revanche dans cette catégorie. Il sera le leader d’une équipe pleine d’envie et décomplexée à l’image de Ciril Grossklaus qui a gagné en expérience en -90kg avec deux 5e places aux Grands Prix de Düsseldorf et de La Havane et un un podium à l’Open du Salvador. Mais la (bonne) surprise pourrait aussi venir de Domenik Wenzinger, premier Suisse à gagner à Grand Prix (c’était en Croatie en septembre 2013, NDLR) et finaliste au Salvador dans la même catégorie. Le head coach Giorgio Vismara compte aussi sur l’uchi-mata du -100kg Flavio Orlik, peut-être encore un ton au-dessus de ses camarades. Revenu d’Amérique du Sud avec l’or dans ses bagages, finaliste à la Havane et 3e au Grand Prix d’Oulan Bator, il est l’un des outsiders de cette catégorie de costauds. L’intéressé, en tout cas, n’esquive pas les attentes : « Je dois être capable de répéter ce niveau de performance. L’objectif, c’est l’or ».
Il paraît que les Grol, Maret et Krpalek ne sont pas tout à fait d’accord… En attendant, Giorgio Vismara confirme : « On a franchi un palier ces derniers mois avec l’ensemble du groupe. C’est une jeune génération qui a un challenge, qui y croit et qui sait qu’elle peut le faire. » Premiers éléments de réponse dès demain.