Celia Cancan, vice-championne du monde en +78kg ce samedi.
Crédit photo : Tamara Kulumbegashvili/IJF

La finale aura été malheureusement trop brève. Quinze secondes à peine de combat que la Coréenne Hyeonji Lee, championne du monde cadette et médaillée de bronze mondiale juniors 2023 lançait un sasae-tsuri-komi-ashi qui déroulait Celia Cancan sur le dos, puis la fixait pour le compte. Un combat pour l’or qui n’aura — presque — pas eu lieu entre deux jeunes femmes qui n’ont qu’un an d’écart : Celia Cancan (Judo 83 Toulon) est junior première année alors que Lee est encore cadette ! 
Une défaite pour finir, mais une superbe journée pour la Varoise, championne d’Europe il y a un mois à Tallinn, inspirée avec son retournement à la « Akimoto » en demi-finale contre l’Égyptienne Safa Soliman, forte dans sa tête lors de son huitième de finale contre l’autre Coréenne de la catégorie, Hyebin Lee, après 3’11 de golden score. 
Celia Cancan pourra repartir de Douchanbé, fière d’une journée aboutie et prometteuse ! Une médaille mondiale d’argent chez les juniors, alors qu’on débarque dans la catégorie d’âge, voilà qui ouvre des perspectives réjouissantes. 

L’autre médaillé est masculin : Farès Mekhoukh (Arts martiaux Saint-Gratien), septième lors du championnat continental en -100kg, sort une journée inspirée — ses mouvements d’épaule sont aussi propres qu’efficaces —, comme sa victoire contre le Roumain Arsenie pour le bronze le prouvera. Une médaille qui ouvre le compteur masculin au bout du bout de cette épreuve individuelle. Seul médaillé Mekhoukh restera aussi comme le seul classé pour le groupe des garçons de Mehdi Khaldoun et Stéphanie Possamai. 

À noter que Lila Mazzarino (PSG Judo), championne d’Europe en titre des -78kg et junior deuxième année, termine à la cinquième place. Dans un quart de tableau infernal, elle sort au premier tour l’Ukrainienne Yelyzaveta Lytvynenko, médaillée mondiale seniors 2022 et septième des JO, au premier tour. Un o-uchi-gari d’entrée puis une bonne gestion tactique permettent à la Française de passer cette fille très forte, mais dont on entend dire qu’elle connaît de plus en plus de problèmes de poids. Une victoire nette contre une Coréenne puis une défaite après un golden score épuisant contre Brenda Olaya. Pour le bronze, Mazzarino se fait surprendre par le changement de direction de l’Allemande Eva Ronja Buddenkote qui lance un sumi-gaeshi bien masqué. 

Ce samedi, les trois autres champions du monde du jour sont issus de trois continents différents : l’Amérique du Sud avec la Colombienne Brenda Olaya en -78kg — qui était déjà médaillée en 2023 —, l’Asie avec l’Ouzbek Mukhammadsodik Sodikov en -100kg et l’Europe avec le Russe Denis Batchaev en +100kg.

Ce soir, la France termine quatrième nation avec une médaille d’or (Melkia Auchecorne en -63kg), une médaille d’argent (Celia Cancan en +78kg) et deux médailles de bronze pour Alyssia Poulange en -52kg et Farès Mekhoukh en -100kg. Devant elle, le Japon, qui n’aura pas glané d’or ce samedi, mais écrase la compétition avec six titres, cinq médailles d’argent et deux de bronze, la Chine et son come-back improbable (un titre en -48kg, deux médailles d’argent en -57kg et -81kg) et la Russie avec l’or de Denis Batchaev ce samedi en +100kg, l’argent de l’excellent Egor Malkin en -90kg, le bronze pour Kristina Dudina en — 48kg — championne d’Europe seniors 2024 — et German Gobets en -66kg et les deux cinquièmes places de Polina Iudina en -78kg et Arsen Kadzaev en +100kg.