Premier Grand Chelem de l’olympiade, cet événement d’Abou Dhabi se déroule là même où eurent lieu les championnats du monde 2024.
Un tournoi peu fourni avec seulement 219 judokas et des catégories faméliques : neuf féminines en -48kg, sept en -70kg, six en -78kg, huit en +78kg ou quinze en -100kg.
De ce vendredi, on retiendra que la France remporte quatre médailles : deux d’argent chez les masculins grâce à Cédric Revol (ESBM Judo) en -60kg et Daikii Bouba (AJA Paris XX) en -66kg. Pour les féminines, Mélanie Legoux-Clément (Sporting Marnaval Club) en -48kg et Léa Metrot (Nice Judo) en -52kg se parent de bronze.
Chez les masculins, Revol et Bouba ont brillé, chacun dans leur style : le premier grâce à ses mouvements d’épaule et à ses combinaisons — mouvements d’épaules/ko-uchi-makikomi — ; le second grâce à ses excellentes sensations lorsque la distance est réduite avec l’adversaire.
La preuve ? Il plante le Japonais Takeshi Takeoka, vice-champion du monde 2024, en quart de finale sur un tani-otoshi à gauche parfait.
Un combat superbe entre les deux : un o-uchi-gari tout en circularité du Français marquait en premier. Mais le sumi-gaeshi du Nippon venait lui répondre !
Deux garçons qui s’inclineront en finale, chacun contre un judoka russe : Iznaur Saaev pour le -60kg — qui avait battu Maxime Merlin en huitième de finale — et Murad Chopanov pour le -66kg.
Le premier avait fini en bronze au Grand Chelem de Douchanbé début mai, alors que le second était le titulaire pour les JO de Paris, avant le boycott russe. Deuxième médaille d’argent en Grand Chelem pour Bouba, après Bakou en février; huitième pour Revol, la première de l’année sur un Grand Chelem.
Chez les féminines, deux autres médailles après – seulement — trois combats chacune et une journée identique : défaite en quart de finale pour leur entrée en lice, puis victoires en repêchages et lors du combat pour le bronze.
Legoux-Clément place un uchi-mata à l’Azerbaïdjanaise Aliyeva avant de s’imposer aux pénalités contre la Russe Vorobeva.
Metrot, elle, place un très fluide kata-guruma à la Brésilienne Amanda Lima avant d’être joliment opportuniste sur un passage au sol avec un juji-gatame judicieux contre la Kosovare Erza Muminoviq, qui menait largement le combat.
Une journée où les Russes font la loi avec trois titres : outre ceux de Saaev et Chopanov, Sabina Giliazova, qui devait elle aussi être du voyage à Paris cet été, monte sur la première marche du podium.
L’Allemagne est deuxième avec la victoire de Seija Ballhaus en -57kg, juste devant les Émirats arabes unis et le succès de sa -52kg Khorloodoi Bishrelt.
La France est quatrième de ce tournoi, qui répétons-le, n’aura pas beaucoup mobilisé, en particulier du côté féminin.