Le grand jour est arrivé pour Amandine Buchard qui convoitait ce dimanche une nouvelle médaille olympique chez les -52kg. Pour l’occasion, et parce que la judokate avait besoin de leur soutien, elle a invité tous ses proches à se rassembler. L’Arena Champ-de-Mars étant pleine à craquer, c’est à la Bubuche Arena, une fan zone en petit comité, qu’ils ont pu l’encourager. Une journée riche en émotions, entre excitation, stress, déception et joie. Pics d’émotions au menu du Pullman Bercy, l’un des hôtels du Groupe All, l’un des partenaires d’Amandine Buchard.

Mélaine Cochonneau / L’Esprit du Judo

Parmi les premiers arrivés, les membres de l’équipe de rugby de Noisy-le-Grand. Après une année difficile, c’est dans ce club qu’Amandine a décidé de reprendre ce sport qu’elle pratiquait étant jeune, en complément de sa préparation olympique. Elle le dit elle-même, le rugby « a su mettre des ondes positives, des sourires et du bonheur dans cette olympiade remplie de haut et de bas ». Loin d’être un simple loisir pour la combattante du PSG Judo, ses coéquipières ne tarient pas d’éloges sur elle, comme Léa, devenue une amie proche. « On aurait pu croire qu’elle avait repris le rugby simplement pour améliorer sa condition physique en vue des Jeux. Mais non, elle est vraiment investie dans l’équipe, et elle est vraiment douée. C’est l’un de nos meilleurs éléments, et aujourd’hui l’une de nos meilleures amies. Nous avons appris à la connaître au-delà du judo, et c’est une personne incroyable. Et être là aujourd’hui, c’est lui rendre ce qu’elle nous donne. » Mélanie Levasseur, elle aussi membre de l’équipe de Noisy-le-Grand, n’imaginait pas être ailleurs qu’ici pour soutenir Amandine. « Nous sommes très heureux de pouvoir partager cette journée si spéciale tous ensemble. Amandine est une battante, et quoi qu’il arrive aujourd’hui, on est tous derrière elle » lançait-elle avant la demi-finale face à l’Ouzbèke Diyora Keldiyorova. Un combat vécu difficilement dans le 13e arrondissement, au Sud de la capitale.

Mélaine Cochonneau / L’Esprit du Judo

La déception était visible dans les yeux des proches d’Amandine au moment de la défaite. Mais elle a vite fait place à l’espoir de la voir accrocher la médaille de bronze. Pour Thomas Grava, compagnon de Clarisse Agbegnenou, mais surtout fervent supporter de l’équipe de France, tout reste alors encore possible. « C’est dommage. C’était sa journée, c’était pour elle. Mais il faut tout de suite passer à autre chose, et se remobiliser. Et je sais qu’elle va réussir à se remettre dedans pour terminer sur le podium. » Pour tous, cette fan zone à taille réduite fut l’occasion de suivre les Français dans une ambiance festive. « Si on le pouvait, on aurait été dans l’Arena pour crier et l’encourager. Malheureusement il n’y a pas assez de places. Donc plutôt que de rester chez nous à regarder la compétition chacun de notre côté, nous avons préféré venir célébrer le sport et surtout le judo tous ensemble, et donner de la force à Amandine, en espérant qu’elle nous entende de loin », souriait Thomas Grava.

Il semblerait qu’en effet, les encouragements des proches de la judokate aient résonné jusqu’au Champ-de-Mars, puisqu’elle la quintuple médaillée mondiale a décroché le bronze olympique au terme d’un combat long et étouffant. Une grande joie pour son entourage, qui a célébré jusqu’au bout de la nuit.