La France gagne trois médailles de bronze ce dimanche
Cyrille Maret, 3e du Master de judo 2013 à Tyumen / Emmanuel Charlot – EDJ
On attendait la confrontation de Lucie Décosse (-70 kg) avec Kim Polling et on a eu la confirmation que la Néerlandaise est aujourd’hui au-dessus de la Française qu’elle bat pour la seconde fois de suite. La championne olympique finit à la troisième de ce Master, accompagnée par Audrey Tcheumeo (-78 kg) et Cyrille Maret (-100 kg), qui passe encore un cap. Lucie Louette (-78 kg), battue par Tcheumeo, et Emilie Andeol (+78 kg), dominée pour la place de trois par la Slovène Polavder, ne montent pas sur le podium.
Battue par Kim Polling (pour connaître les détails de ce combat et le parcours préliminaire des Français, c’est ici), Lucie Décosse (-70 kg) s’est rendue pour sa place de trois en traînant des pieds et la tête un peu basse, mécontente d’elle-même. Remontée par Larbi Benboudaoud à ses côtés, elle a rendu tout de même une prestation très propre contre la Cubaine Onix Cortes Aldama (16e mondiale), qu’elle jette au sol une première fois sur un beau o-uchi-gari, et qu’elle poursuit, alors qu’elle est plus agressive sur les mains et que l’autre cherche à fuir, pour la clouer au tapis sur tani-otoshi. C’était presque le retour de la grande Lucie, malgré le rictus d’amertume et les yeux un peu tristes. Une évolution qu’on a perçu de tour en tour et qui termine par une médaille de bronze encourageante.
Une nouvelle fois face à face, les deux meilleures -78 kg françaises, Audrey Tcheuméo et Lucie Louette, se battaient pour le bronze. La championne d’Europe partait avec un a-priori favorable, la médaillée olympique Tcheumeo ayant montré qu’elle n’était pas encore de retour. Mais ce combat lui servira probablement de déclic. Soudain plus mobile, plus déterminée que son adversaire fatiguée et dépitée, elle menait si bien la vie dure à Louette avec son bras droit en pression, ses gardes croisées sur le fort bras gauche de Louette et son mouvement permanent, toujours ponctué de petites attaques aux jambes, qu’elle finissait par la faire pénaliser quatre fois ! Tcheumeo, de retour ?
Emilie Andeol (+78 kg), n’aime pas du tout le style de Lucija Polavder, longtemps en éclipse, et qui est très clairement redevenue la n°1 européenne. Elle était une nouvelle fois nettement battue, par ippon, par la mobile lourde-légère, plus tactique et plus technique qu’elle.
En -100 kg, Cyrille Maret a été une nouvelle fois arrêté dans son élan par le Néerlandais Grol en demi-finale. Il jouait gros sur cette place de trois, volontaire pour monter qu’il est bien sur une bonne dynamique et définitivement installé à ce très haut niveau, rodeur devant le seuil, tout près d’un potentiel podium mondial. L’Ouzbek Sayidov pouvait lui en donner l’occasion où prouver le contraire. huitième mondial juste dans le sillage de Maret, Sayidov est un client avec ses énormes kubi-nage. Il n’a pas pesé lourd finalement contre le Français décidément euphorique depuis le début de l’année. Maret terminait son combat sur un très beau geste : un grand harai-goshi debout qui faisait joliment tourner autour de son axe le colosse ouzbek. Un geste fort pour affirmer son nouveau statut. Cyrille Maret est un vrai outsider pour les championnats du monde.