Crédit photo : Emmanuel Charlot/L’Esprit du Judo
Grand fête du judo tricolore, les championnats de France première division seniors par équipes de club ont rendu leur verdict samedi au Grand Dôme de Villebon. Qu’en retenir ?
Le doublé du PSG Judo
Les deux médailles de bronze récoltées à Perpignan novembre avaient eu un côté frustrant. Ce samedi, les judokas de Nicolas Mossion et Florent Urani ont obtenu exactement ce qu’ils étaient venus chercher. Deux victoires, pleine d’autorité pour les féminines, au bout du suspens pour les masculins.
Un doublé qui inscrit le club parisien dans l’histoire de cet évènement. Depuis 2000 seuls trois clubs avaient réussi cet exploit : l’US Orléans (en 2002 et 2004), le Levallois Sporting Club (2009 et 2011) et l’Étoile sportive de Blanc-Mesnil (2019).
Les stars parisiennes (Teddy Riner, Amandine Buchard, Marie-Ève Gahié et Romane Dicko) auront joué pleinement leur rôle de leader et de locomotive.
En finale, Amandine Buchard lance idéalement son équipe avec un de-ashi-barai parfait sur Léonie Gonzalez (ESBM Judo). Marie-Ève Gahié, récente championne d’Europe, sera elle à la conclusion, immobilisant pour le troisième point Lindsay Tsang Tsam Moi.
Teddy Riner, lui, bat Alexandre Iddir (FLAM 91), permettant ainsi à son équipe de reprendre sa marche en avant. Le double champion olympique individuel ramène le deuxième point de son équipe grâce à un harai-goshi imparable. Le décuple champion du monde, qui aura combattu trois fois samedi, se sera montré précis, mobile et appliqué.
Une team parisienne qui peut désormais se projeter, avec là aussi de grandes ambitions, sur la Champions League à la fin de l’année.
Sainte Gen’ toujours là, FLAM 91 et l’ESBM ne lâchent rien
Treizième médaille consécutive pour les masculins de Celso Martins, septième podium en neuf ans pour les féminines de Laurent Bosch et cinquième saison consécutive que les deux équipes génofévaines sont toutes les deux sur le podium.
Le club du président Pascal Renault confirme, encore et toujours, sa capacité à être présent lors d’une compétition particulièrement chère aux cœurs des Rouge & Blanc.
Mention spéciale doit être à Cyrille Maret, vainqueur d’Hamza Ouchani (RSC Montreuil) lors de la rencontre pour le bronze. Le médaillé olympique de Rio qui sera d’ailleurs porté en triomphe à la fin de la journée. Une belle image !
En finale, tout s’est joué lors du dernier combat entre Walide Khyar et Luca Otmane. Tenant du titre, le club de Kilian Le Blouch, héros de l’équipe de Perpignan (il avait remporté le troisième point, lors du cinquième combat face à l’OJ Nice) n’a pas été loin de renouveler la formidable performance perpignanaise. Avec une équipe très homogène (Reda Seddouki, Walide Khyar, Kilian Le Blouch, Brahima Keita, Etienne Delvert, Francis Damier, Clément Delvert et Alexandre Iddir), le club essonnien (auquel est consacré un article dans l’Esprit du Judo actuellement disponible) a bien failli gâcher le week-end parfait du PSG Judo avec un score de deux partout (Damier et Seddouki avaient disposé respectivement de Caroly et Gomes) avant la rencontre des -73kg. Une équipe à l’état d’esprit très soudé, elle qui était menée deux à zéro par Nice Alliance Judo en quart de finale ! Cinquième podium consécutif pour l’équipe masculine de Le Blouch & Co. Une preuve de la qualité du groupe.
Sixième médaille d’affilée pour le groupe féminin de l’ESBM Judo. Amputé de Margaux Pinot, partie au RSC Montreuil y a quelques semaines, l’équipe blanc-mesniloise réalise une journée pleine et convaincante. Emmenée par une Manon Deketer de feu, le groupe (Léonie Gonzalez, Julie Weill dit Morey, Fatiha Moussa, Ophélie Vellozzi, Manon Deketer, Mungunchimed Baldorj, Lindsay Tsang Sam Moi, Madeleine Malonga), qui restait sur quatre titres consécutifs, n’aura juste cédé que contre l’armada parisienne en finale.
Stabilité parmi les leaders
Pas de bouleversement dans la hiérarchie de cet évènement. En effet, trois des quatre équipes médaillées, chez les masculins et les féminines, le sont une nouvelle fois samedi à Villebon. Chez les féminines, le RSC Champigny (privé de Clarisse Agbegnenou, Anne M’Bairo et Blandine Pont) laisse sa place au JC Maisons-Alfort de Dimitri Dragin. Le club du Val de Marne avait terminé au pied du podium mi-novembre. Même configuration chez les hommes, avec l’OJ Nice, désormais entraîné par Thierry Dibert, deuxième à Perpignan et qui finit il y a trois jours à la cinquième place.
C’est l’AJA Paris XX d’Alexandre Borderieux qui retrouve les joies du podium après 2017 et 2020 en battant pour le bronze le club niçois.
À noter tout de même la belle journée, pleine de promesse, de l’équipe féminines de l’AS Chelles Judo. Cinquième, le groupe de Benjamin Gury, composé de combattantes juniors et même cadette (la +70kg, Grace Mienandi) a joué le rôle de trublion dans une partie où la stabilité est restée de mise.