Deux semaines après le premier Grand Prix de la saison disputé à Zagreb en Croatie, c’était au tour de l’Open européen de Prague de permettre à plus de trois-cents compétiteurs de retrouver le chemin des tatamis de compétition le week-end dernier. Premier échelon des épreuves internationales valant des points au classement mondial, ce rendez-vous prisé des athlètes français qui préparent notamment les championnats de France première division (2-3 novembre à Chalon-sur-Saône) a ainsi vu débarquer d’Hexagone quarante-six combattants, le plus important contingent de l’épreuve devant les Allemands (28), les Italiens (27) et les Tchèques pourtant à domicile (25).

Les soeurs Coralie et Marine Gilly à l’issue de leur finale. ©Kostadin Andonov / UEJ

De quoi assurer un carton plein, notamment chez les féminines où trois-quarts des engagées terminent classées, contre un peu plus de la moitié sur le podium. Au total, ce sont même cinq victoires, donc celle en -48kg de Coralie Gilly (JC Maisons-Alfort) sur sa grande sœur Marine (JC Maisons-Alfort également), dans une revanche de la petite finale de l’open de Madrid de juin dernier. La belle en Saône-et-Loire dans un gros mois ? Autres finales franco-françaises en -57kg et en +78kg, avec le succès au golden score d’Ophélie Velozzi (Stade Bordelais) sur Lou Lemire (FLAM 91) sur o-soto-gari, et celui de Dounia Nacer (AS Bourg-la-Reine), opposée à Océane Diarrassouba (AS Chelles) pour la médaille d’or. Coup double pour le club des Hauts-de-Seine puisque c’est Gaëtane Deberdt, arrivée elle aussi du JC Pontault-Combault à l’intersaison, qui raflait la mise en -63kg d’un joli travail autour de juji-gatame.

En -52kg, c’est la Niçoise Léa Métrot qui s’impose, marquant à quelques secondes du terme de sa finale sur un tani-otoshi alors que son adversaire partait sur un kata-guruma peu inspiré. On la retrouvera mi-octobre au Grand Chelem d’Abou Dhabi. Également parvenue en finale des -78kg, Liz Ngelebeya (Stade Bordelais) cédait d’un waza-ari concédé en début de golden score contre l’Allemande Anna Monta Olek, victorieuse de deux Grands Prix et finaliste de Grand Chelem cette année, douzième mondiale mais seulement troisième dans la hiérarchie nationale derrière Anna-Maria Wagner et Alina Boehm, respectivement championne du monde en titre et championne d’Europe 2023. Quatre médailles de bronze s’ajoutaient à ce joli tir groupé, par l’intermédiaire de Léa Béres (-52kg, AS Bourg-la-Reine), Kaila Issoufi (-70kg, Sainte-Geneviève Sports), Florine Soula (-70kg, Stade Bordelais) et Laura Fuseau (+78kg, FLAM 91).

Chez les masculins, seul Cédric Olivar (-100kg, Sainte-Geneviève Sports) signait la journée parfaite, assurant sa victoire – déjà bien engagée par un premier waza-ari marqué en contre avant la mi-combat contre le jeune Néerlandais Lars Visssers – d’un makikomi enclenché juste avant le gong. En -60kg, c’est Richard Vergnes (JC Chilly-Mazarin Morangis) qui grimpe sur la troisième marche du podium, au détriment du Génovéfain Vincent Limare qu’il plaque sur le dos après plus de sept minutes de duel. Le mot de la fin était aussi pour Max Laborde (-90kg, US Orléans LJJ) en place de trois, lorsqu’il parvenait à arracher l’Allemand Fabian Kansy alors qu’il avait reçu auparavant deux pénalités.