Le judoka crée un collectif de jeunes vidéastes
Touch wood. Ou le nouveau projet d’Adrien Bourguignon. Le sociétaire de l’US Orléans Loiret est un artiste, ou du moins il a l’âme créative. Touch wood est un collectif de jeunes vidéastes. Son envie ? Créer et partager. Car Touch wood est aussi l’occasion de découvrir de jeunes artistes. Comme Sophie Reulet, une « voleuse officielle d’affiche », qu’elle transforme en œuvre d’art. Ou encore la découverte de l’Algérie comme il n’en est pas souvent coutume. Avec la solidarité et la fraternité comme maîtres mots. Et la dernière idée d’Adrien ? Movimiento. Une vidéo de lui et ses co-équipiers Orléanais pendant leur tournée d’Amérique du sud. Adrien, Ugo Legrand et Antoine Jeannin nous font vivre l’envers du décor, d’Uruguay au Brésil en passant par l’Argentine. Un peu de judo, mais surtout beaucoup de moments de partage. Un tour de skate, un coucher de soleil sur la plage, et des moments d’amitiés, voilà ce qui a nourri leur voyage latino entre deux compétitions.
Si certains athlètes de l’INSEP font des études de commerce, de sport ou encore de journalisme, pour assurer leur avenir, Adrien préfère l’art, l’humain et la découverte. Mais ne lui dîtes pas qu’il n’a pas de projet pour le futur, parce que, à seulement vingt deux ans, il déborde déjà d’idées.
Adrien, comment s’est construit Touch wood ?
« A la base, ce n’est pas mon idée, mais celle d’un ami, Ziggy. Nous voulions rendre nos projets individuels et ceux que l’on a en commun visibles grâce à Internet. Finalement, il n’a pas continué avec moi, car il ne voulait pas être associé à certaines choses. Donc je développe le projet avec un autre ami, Mehdi. Aujourd’hui, il y a d’autres personnes qui se greffent petit à petit autour de nous. Nous fonctionnons surtout à l’envie, il n’y pas a vraiment de fil directeur à part celui du plaisir. Si aujourd’hui nous sommes toujours dans une démarche d’apprentissage, on aimerait se diriger vers quelque chose de plus pro.
Pourquoi Touch wood ?
Comme l’expression « toucher du bois ». On la répète sans cesse pour se porter chance, alors on l’a traduit littéralement en anglais même si l’on sait très bien que cela ne veut pas dire la même chose. Il me semble que la bonne traduction serait en réalité « knock on wood ».
© D.R. – L’Esprit du Judo / Adrien lors de son périple américain. Jamais sans son skate.
Quels sont vos futurs projets ?
Nous en avons plusieurs en cours pour le moment. Le premier est une commande pour la réalisation d’un reportage sur une exposition de verrerie. L’idée est de montrer ce qu’est un souffleur de verre, de faire découvrir cet art assez peu connu. Le deuxième est une vidéo autour de la mode, mais nous n’avons pas encore défini exactement ce que nous allons réaliser. Et enfin nous irons filmer des artistes qui se déguisent en statue dans la rue. Ca va être sympa.
Plus tard, c’est ce que tu aimerais faire ?
Oui, forcément ça me plairait. Mais j’ai aussi pleins d’autres projets que je ne peux pas réaliser pour le moment à cause du judo. Par exemple, partir vivre à l’étranger, développer quelque chose là-bas. Ou encore créer un centre culturel. Je ne suis pas vraiment fixé, mais ce qui est sûr, c’est que je ne manque pas d’idées .
Tu as parlé de judo, est-ce que c’est difficile d’avoir deux univers aussi différents l’un de l’autre ?
Je crois plutôt que c’est complémentaire. Mais surtout c’est très important pour moi, pour mon équilibre. J’aime le judo, mais j’adore aussi la photo, le cinéma ou l’art en général. Je ne peux pas dissocier l’un de l’autre. De plus, les deux m’apportent des choses différentes. D’un côté, le judo m’apprend la rigueur, ce qui est nécessaire quand je travaille pour Touch wood, et le côté créatif de l’art, se ressent parfois dans mon judo. »
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