La Dijonnaise Di Cintio s’incline en finale
Esprit du Judo – Emmanuel Charlot / Jonathan Allardon, champion d’Europe des -23 ans -73 kg
Le champion de France 2011 et 2013 Guillaume Riou (-81 kg) était en action sur ce championnat d’Europe -23 ans, mais il ne put s’exprimer comme il l’aurait souhaité. Vainqueur par hansokumake de son premier combat contre le Hongrois Koller, il s’inclinait nettement ensuite devant le Bulgare Ivanov, 3e des championnats d’Europe juniors cette année, et l’Allemand Conrad, vice-champion du monde juniors 2010 (en -73 kg), lequel le débordait avec un beau seoi-nage.
Maelle Di Cintio, déçue, sur la deuxième marche du podium du championnat d’Europe -23 ans de judo 2013, catégorie -63 kg. / Kostadin Andonov – UEJ
Di Cintio, un ton en dessous des Universiades
Troisième du championnat de France en -70 kg, Lucie Perrot faisait quatre combats, mais perdait devant la championne d’Europe et championne du monde juniors 2013, la Croate Barbara Matic, et devant la tenante du titre 2012, la Hongroise Fransciska Szabo, pour finir au pied du podium.
Chez les féminines en revanche, Maelle Di Cintio (-63 kg), médaille de bronze des championnats de France de Marseille pour une défaite devant Morgane Ribout, atteignait la finale de ces championnats d’Europe après une belle série de quatre ippons. Mais en finale, elle s’inclinait sur un gros harai-goshi de l’Autrichienne Unterwurzacher, une combattante de sa génération, médaillée mondiale juniors 2010, qu’elle avait pourtant battue aux Universiades de Kazan en juillet.
L’Autrichienne Unterwursacker surprend Maelle Di Cintio en finale des -63 kg / Kostadin Andonov – UEJ
Allardon, la voie royale
Mais la catégorie la plus excitante pour les Français ce samedi était celle des -73 kg, parce qu’elle accueillait deux combattants très en vue au championnat de France, Jonathan Allardon, 3e du national, et Arthur Clerget, finaliste. Arthur Clerget faisait une belle journée à coups de uchi-mata brillants, mais s’inclinait en demi-finale et pour la médaille de bronze devant l’Italien Regis, champion d’Europe juniors 2010, et son excellent seoi-nage, puis le Russe Galuaev et son dangereux uki-waza. Battu au championnat de France par le même Clerget, Jonathan Allardon avait une revanche à prendre et des points sur les i à mettre. Mission accomplie. Son o-uchi-gari aiguisé transperçait le Letton Fedosejenkovs et clouait le Russe Galuaev sur le dos. L’Italien Parlati, trois fois médaillé européen juniors et d’un an plus jeune, était expédié en neuf secondes en demi-finale. En finale, Jonathan Allardon retrouvait un autre Italien, Andrea Regis, une vieille connaissance puisque c’est ce garçon qui l’avait battu en finale des championnats d’Europe juniors 2010. Cette fois le Français menait la danse, marquant un waza-ari sur une magnifique séquence : un fort o-uchi-gari, suivi, deux secondes plus tard d’une remarquable attaque en ashi-guruma en cercle, la signature de ce judoka élégant. Il marquait waza-ari, une marque comblé par l’Italien rageur avec un seoi-nage dans les panneaux de pub, mais le Français avait nettement l’avantage aux pénalités. Un beau titre de champion d’Europe -23 pour Jonathan Allardon.