Deuxième jour des championnats d’Europe et l’Italie continue à convaincre. Deux nouveaux titres pour l’équipe de Raffaele Toniolo avec Savita Russo en -63kg et Bright Maddaloni Nosa en -81kg. Avec quatre médailles d’or et six médailles au total, les Transalpins survolent l’événement. Chez les féminines, la démonstration est pour le moment bluffante ! Trois titres sur cinq catégories, une médaille d’argent et une de bronze. Remarquable.
Une compétition où la France décroche sa seconde médaille avec Melkia Auchecorne (AS Chelles Judo), battue en finale des -63kg. Un combat où la Française imposait sa puissance au départ avec sa garde croisée et son morote-seoi-nage à gauche. L’Italienne pliait mais ne rompait pas., se montrant même de plus en plus dangereuse avec son uchi-gari lorsque la Tricolore était en garde croisée. Un combat qui durait, durait, durait. Indécis, tendu avec deux combattantes qui allaient au bout d’elles-même et un public qui se prenait au jeu. Mais c’est finalement la Française qui prenait le dernier shido fatidique après un très long golden score. Médaillée mondiale 2022 en bronze, la Chelloise est totu de même désormais médaillée au niveau continentale, elle qui n’est que junior deuxième année. Une régularité au plus haut niveau international qu’il faut saluer.
Dans la même catégorie, Julie Falgon (RSC Champigny) termine à la cinquième place. Finaliste à la coupe européenne de Paris et de Hongrie – battue par Auchecorne – la néo-Campinoise se faisait surprendre par le o-uchi-gari de la Croate Nina Simic pour le bronze. Auparavant, elle avait été battu par sa compatriote en quart de finale.
Plus tôt dans la journée, Lila Mazzarino (FLAM 91) en -70kg, Elliot Prève (Alliance Grésivaudan Judo) en -73kg et Jason Okoye (Arts martiaux Saint Gratien) en -81kg étaient battus en tableau.
Avec deux médailles, la France pointe à la septième place du classement des médailles. Un résultat loin des attentes. Mais il reste demain et cinq catégories en lice. C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens…
Un vendredi avec la victoire logique du futur n°1 géorgien des -73kg : Giorgi Terashvili. Vice champion du monde juniors 2022, cinquième du Masters début août, ce judoka ambidextre à la fausse nonchalance, marque l’un des ippons du jour contre le Britannique Luke Davies en demi-finale : un makikomi superbe de timing sur la montée de main de son adversaire. Du pur judo !
Une journée dont on retiendra aussi l’image de l’Italienne Antonietta Palumbo, tombée dans les pommes sur un étranglement de la Croate Simic sur lequel l’arbitre mettait un temps dramatiquement long à se rendre compte que l’Italienne avait perdu connaissance. Un cas qui entraînait la colère de l’entraineur italien et qui n’est pas du tout le premier à haut niveau : pensons au combat entre Takeshi Sasaki et l’Emirati Nugzari Tatalashvili aux Jeux d’Asie, etc. ou même hier, lors du combat pour le bronze entre la combattante espagnole et néerlandaise où l’on entend distinctement la coach ibérique dire à l’arbitre que l’athlète hollandaise avait perdu connaissance. Alors que la protection de l’intégrité physique est la priorité de la fédération internationale de judo, se pencher sur ces cas où un combattant tombe dans les pommes et que l’arbitre du centre tarde à s’en rendre compte serait sans doute de bon aloi.
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