Jeudi 19 juin 2025 — Papp László Budapest Sportaréna (Hongrie)
+78kg F et +100kg M

Dernière journée de la compétition individuelle ici à Budapest.
Crédit photo : Antoine Frandeboeuf/L’Esprit du Judo

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La réaction de Romane Dicko : « Cela fait partie de la route »

19h. +100kg : l’énorme final de Tasoev
Favori après sa nouvelle démonstration aux championnats d’Europe, Inal Tasoev et son magnifique judo avaient fort à faire dans cette finale contre un Guram Tushishvili des meilleurs jours, vainqueur avec des ippon spectaculaires de ses quatre combats depuis ce matin. 5-1 à l’avantage de Tasoev dans leurs confrontations, lequel a remporté tous les duels depuis 2020… On attendait de vivre une finale passionnante. Deux shidos après quarante-cinq secondes d’observation avant que cette finale s’emballe. Tushishvili voulait donner du rythme et prenait l’ascendant au kumikata. Tasoev répondait par un petit ashi-waza… avant un énorme mouvement de hanche que le Géorgien pensait avoir contré. Waza-ari ramené à yuko pour Tasoev, et le meilleur était encore à venir : face à un Guram Tushishvili mobile, le Russe haussait le ton et la pression. Alors que Tushishvili posait le genou au sol, Tasoev lançait un formidable sasae-tsuri-komi-ashi pour waza-ari avant de tenter la clé de bras. Il lui restait à contrôler le combat en mettant les bras, ce qui lui valait logiquement un deuxième shido, sans conséquence. Tasoev est champion du monde, sous les yeux de Teddy Riner en costume cravate en tribune VIP aux côtés de David Douillet… lesquels allaient remettre les médailles. Quant à la très belle étreinte finale entre Tasoev et Tushishvili, elle venait mettre un très joli point final à ces mondiaux individuels.

Sur le podium, on retrouve aussi Temur Rakhimov, venu mettre un o-soto-gari de mammouth quasiment sur le gong à l’Azerbaïdjanais Kokauri qui menait waza-ari. Champion du monde en titre, le Coréen Kim Minjong monte aussi sur la boîte après un énorme duel face au Russe Bashaev, contré sur son ippon ko-uchi-gari pour waza-ari après un peu plus d’une minute dans le golden score.

18h30. +78kg : Hayun Kim en or
Sone (2023) et Tomita (2024) avaient remporté les deux derniers titres mondiaux de la catégorie. Ce ne sera pas le cas cette année pour le Japon, Mao Arai, victorieuse du Grand Chelem de Tokyo en décembre (comme en 2023) et troisième à celui de Paris s’inclinant sur un troisième shido après quarante secondes de golden score. Le sacre va donc à l’une des deux Coréennes engagées du jour, Hayun Kim (quelques minutes après la troisième place d’Hyeonji Lee), sur le podium olympique à Paris comme aux championnats du monde l’an passé, à l’issue d’une finale de costaudes assez fermée malgré la mobilité de ces deux combattantes.

18h25. +78kg : Dicko en bronze
Si l’Estonienne Emma Melis Aktas n’est pas arrivée là par hasard et que l’on devrait revoir cette très jeune combattante (17 ans), médaillé mondiale cadettes et vice championne d’Europe juniors 2024, c’est évidemment à la la double médaillée olympique française de faire le combat pour remporter sa deuxième médaille mondiale après l’or de 2022. Le bronze ? Assurément pas ce qu’était venue chercher Romane Dicko, dont la déception se lisait sur son visage. Après avoir légèrement vacillé sur l’impact d’Aktas à mi-combat, Dicko plaçait son makikomi pour yuko en bordure, enchaîné au sol pour un osaekomi qu’elle ne menait toutefois pas à son terme (waza-ari), ce qui l’obligeait à gérer la dernière minute, les pénalités étant déjà montées à deux contre son adversaire. Pas un grand dernier combat, mais une médaille et sans doute du soulagement dans les bras de Jane Bridge en sortant du tatami.

18h05. +78kg : Lee trop copieuse pour Kamps

Impuissante lorsque la Sud-Coréenne plaçait ses deux treuils sur son revers, la Néerlandaise ne parvenait pas à mettre de distance avec son adversaire bien plus imposante qu’elle. Et sur une nouvelle bataille de kumikata vite perdue, elle s’envolait sur ashi-guruma. Cinquième place comme aux championnats d’Europe pour Kamps, et premier podium mondial seniors pour l’engin Hyeonji Lee, dix-huit ans et sacrée championne du monde cadettes (2023) et juniors (2024).

15h20. Ce qui vous attend à partir de 18h pour le bloc final
Féminines
+78kg
Finale
Hayun KIM (KOR) – Mao ARAI (JPN)

Combats pour le bronze
Hyeonji LEE (KOR) – Marit KAMPS (NED)
Emma-Meli AKTAS (EST) – Romane DICKO (FRA)

Masculins 
Finale
+100kg
Guram TUSHISHVILI (GEO) – Inal TASOEV (IJF)

Combats pour le bronze
Ushangi KOKAURI (AZE) – Temur RAKHIMOV (TJK)
Tamerlan BASHAEV (IJF) – Minjong KIM (KOR)

15h10. +100kg : Tasoev/Tushishvili pour l’or
Enthousiasmant bloc final avec un Inal Tasoev toujours aussi soyeux : feinte avant/arrière avant de lancer un uchi-mata qui marquait waza-ari. Temur Rakhimov, le grand Tadjik était envoyé au plafond où il faisait un tour et demi.
Dans l’autre demi-finale, combat de gladiateurs entre Guram Tushishvili et Minjong Kim. Soit la finale mondiale de l’année dernière !  Un combat où le Géorgien passait son temps à croiser et à mettre la pression mais sans vraiment attaquer. Le Coréen, lui, subissait alternant fausses attaques et initiatives presque décisives, grâce à son kata-guruma. Mais au golden score, celui-ci lançait un sasae mal préparé que Guram Tushishvili contrait en sumi-otoshi.
Le Géorgien reste sur cinq défaites de rang face au Russe. Reste que quelque soit le résultat, la Géorgie passera devant la France au classement des médailles, nous mettant à la cinquième place.

15h00. +78kg : Kim annihile Dicko
Demi-finale entre médaillées olympiques pour Romane Dicko et Hayun Kim. Un duel droitière (Dicko)/gauchère (Kim) qui, hormis les deux premières séquences, allait être à sens unique : passant systématiquement sa hanche devant celle de la Française, la Coréenne allait gagner toutes les séquences suivantes, lançant beaucoup d’o-uchi-gari ou parfois des ko-uchi-gari. Une rencontre à sens unique, sans valeur marquée, mais avec une domination nette de la judoka coréenne. C’est donc assez logiquement que la Française se faisait sanctionner les deux dernières fois pour passivité. Déjà averties toutes les deux, cela faisait trois. Direction le bronze pour la Parisienne qui retrouvera la surprenante Estonienne Emma-Meli Aktas, junior 1re année, 3e des Mondes cadets 2024.
En finale, la Coréenne affrontera Mao Arai, la Japonaise double championne du monde juniors (2022 et 2023), en or au Grand Chelem de Tokyo 2023 et 2024 et troisième à Paris.

14h40. Retrouvez notre podcast/bilan de la 6e journée (-78kg F et -100kg M)

14h30. Les demi-finales du jour
Féminines 
+78kg :
Romane DICKO (FRA) – Hayun KIM (KOR)
Mao ARAI (JPN) – Marit KAMPS (NED)

Masculins 
+100kg
Minjong KIM (KOR) – Guram TUSHISHVILI (GEO)
Temur RAKHIMOV (TDK) – Inal TASOEV (IJF)

14h15. +78kg : Dicko/Kim pour une place en finale
Face à la Néerlandaise Karen Stevenson, Romane Dicko se montre appliquée. Un combat où la Batave aura jouer sa participation, se focalisant comme toutes ses adversaires sur le bras droit de la Française, tentant même quelques attaques. Un combat plutôt équilibré mais que Stevenson allait perdre toute seule en lançant un sumi-gaeshi latéral mal préparé. Dicko n’avait qu’à surmonter la jambe de son adversaire pour l’immobiliser. La Néerlandaise abandonnait immédiatement.
Direction donc les demi-finales contre la Coréenne Hayun Kim, médaillée olympique de bronze à Paris. Comme Dicko.

14h00. +100kg : une question d’obi-tori-gaeshi…
Il y a du spectacle chez les +100kg et des techniques qui reviennent. Comme l’obi-tori-gaeshi du Mongol Gonchigsuren Batkhuyag, 25 ans et 55e mondial. Monté de catégorie après les JO, il place ce mouvement au Japonais Hyuga Ôta, bien trop attentiste. Un choix de combattant un peu étonnant au sens où si Kanta Nakano était un peu en baisse de régime, il reste l’avenir de cette catégorie, avec Tatsuru Saito.
Obi-tori-gaeshi ? On retrouvait cette technique dans le combat suivant entre Muzzafarbek Turoboyev et lnal Tasoev. Une spécialité de l’Ouzbek que ce dernier lançait très fort deux fois. Et sur lesquelles il se faisait contrer deux fois par un Tasoev, co-champion du monde 2023 et champion d’Europe 2025, exceptionnel de proprioception et d’anticipation.

13h45. Les Géorgiens mettent l’ambiance
Depuis lundi, les supporters géorgiens, à la fois connaisseurs, chauds et bons enfants, mettent l’ambiance dans la salle. Aujourd’hui, c’est encore le cas. des « Guram ! Guram  » résonnaient il y a encore quelques minutes, avant que le vice-champion du monde, suspendu plusieurs mois après les JO de Paris, ne place un tani-otoshi à l’Allemand Losseni Kone, coaché par Marko Spittka, revenu au pays après son triomphe parisien sur la chaise de l’Ouzbek Diyora Keldiyorova.

13h30. +100kg : Kim est bouillant !
Un premier combat gagné sur un magnifique morote-soi-nage. Un second sur un kata-guruma parfait sur le Finlandais Martti Puumalainen, qui n’est plus monté sur aucun podium depuis son titre européen fin 2023 à Montpellier. Un mouvement magnifique, d’école. Le champion du monde en titre et vice-champion olympique coréen, Minjong Kim, est chaud !
La gloire tchèque, Lukas Krpalek, 34 ans et encore troisième des championnats d’Europe 2025, ne laisse pas l’occasion de piquer Alisher Yusupov au sol. Mené deux yuko à rien, le double champion olympique profite d’un passage au sol pour faire une sortie de jambe imparable et tenir pendant vingt secondes le médaillé olympique de bronze ouzbek. On connait désormais le premier quart de finale de cette catégorie.

13h15. +78kg : Dicko, second piège évité !
Sur la seconde séquence, on se disait que la Chinoise Jinesinuer Ayiman, 21 ans, 24e mondiale, dont c’est la première saison sur le circuit international, avait de quoi embêter Romane Dicko. Plus grande que la Française, clairement puissante et gauchère, elle montait sa main en haut et faisait presque plier la Tricolore, un fait plutôt très rare. Mais sans doute encore tendre au niveau tactique, elle lançait un tani-otoshi sans aucune préparation. Pendue à  Dicko qui n’avait qu’à tourner les épaules pour plaquer la Chinoise au sol. Une faute majeure payée cash au bénéfice de la Tricolore. Tant mieux pour le clan français et la +78kg bleu blanc rouge. En quart de finale ce sera la Néerlandaise Karen Stevenson.

12h25. +78kg : Takahashi miraculée
L’événement est tellement improbable qu’il faut voir l’action pour le voir. Menée d’un yuko hautement contestable – un des questionnements majeurs soulevés par l’arbitrage de ces championnats du monde -, Ruri Takahashi, l’une des deux Japonaises du jour s’impose sur le gong face à la grande Russe Elis Startseva sur un contre. Un waza-ari marqué au dernier centième alors que Startseva avait jusque-là bien menée sa barque. Un miracle pour Takahashi, une faute professionnelle pour la Russe.
Pas de problèmes pour les autres prétendantes : les deux Coréennes, l’autre Japonaise Mao Arai ou Beatriz Souza, championne olympique.

12h05. Dicko, premier piège évité !
Face à l’Italienne Asya Tavano, médaillée de bronze aux championnats d’Europe et qui avait battu Dicko lors des éliminatoires des championnats du monde 2023, la Française démarre très bien sa journée en plaçant un o-uchi-gari en garde croisée qu’elle suit immédiatement en immobilisation.
Un combat court où Tavano se sera focalisée sur le bras de Dicko afin de l’empêcher de monter, la croisant même pour attaquer. Une stratégie pertinente mais qui n’empêche pas la Tricolore de lancer et de faire tomber.
Prochain tour face à la Chinoise Jinesinuer Ayiman, coachée par Florent Urani, ancien entraîneur au sein du PSG Judo de Dicko.
Deuxième combat piégeux à venir.

12h00. Début de cette dernière journée de l’épreuve individuelle !
Une dernière chance de médaille ce jeudi pour la France avec Romane Dicko (PSG Judo) en +78kg. Championne du monde 2022, championne d’Europe en titre (elle en est à cinq titres continentaux), victorieuse à Tbilissi et n°1 mondiale, la double médaillée olympique en bronze est la favorite du jour. Mais attention car le tirage au sort lui réserve un parcours potentiellement piégeux, dans une journée où si Raz Hershko est absente, il y aura eu rarement autant de densité dans cette catégorie depuis quelques années : deux Chinoises, deux Japonaises et la championne olympique brésilienne.