La France finit à une médaille en individuel
Alors que le compteur français restait bloquer depuis jeudi soir à une médaille (de bronze) obtenue par la micro-machine Anaïs Mosdier (-48kg, ADST Judo), l’entrée en lice pour cette dernière journée de la compétition individuelle des deux autre médaillées européennes, Dorine N’Tchampo (-70kg, JCMB) et Sarah Ponty (+70kg, Sporting Marnaval), faisaient légitimement espérer de nouvelles breloques possibles. De son côté, Paul Devos (-90kg, Eure Judo), seul représentant masculin du jour avait lui une carte à jouer après de bons résultats lors de ses sorties internationales du printemps.
La déconvenue, l’issue de ce samedi, n’en fut donc que plus grande.
N’Tchampo, 2ème il y a un mois à Sofia, rentrait pourtant parfaitement dans sa compétition avec une victoire expéditive sur un modèle de juji-gatame à la volée.
Au combat suivant, la Bretonne retrouvait l’Italienne Bellandi, que N’Tchampo avait battu en Bulgarie. Autant le dire : ces deux jeunes femmes nous ont offert l’un des plus beaux combats de la journée, se livrant sans réserve, sans relâche et sans calcul.
Un magnifique affrontement qui tourna très vite à l’avantage de Bellandi. Sur une avancée de la Française, l’Italienne tournait parfaitement le dos sur un modèle de mouvement d’épaule. Ippon ? Et bien non. Les arbitres ramenaient la marque à waza-ari, à la surprise presque générale. N’Tchampo avait donc frisé la correctionnelle et l’avait parfaitement compris. Constamment sur l’attaque, elle prenait beaucoup de risques mais se faisait marquer un yuko malicieux , sur ko-uchi-makkikomi. Nullement abattue elle allait encore au charbon et contrait la judokate de la Botte pour yuko et sur une tentative de juji-gatame elle était à deux doigts d’emporter le match mais Bellandi s’en sortait fort habilement. L’occasion manquée ?. Le gong retentissait. N’Tchampo ne serrait pas la main de son adversaire après le salut final. Un geste un peu maladroit après un combat âpre mais franc et sincère à mettre sans doute sur le compte de la déception et de la jeunesse.
Sarah Ponty, elle, emportait son premier combat contre la Mongole Shurenchimeg de deux pénalités. Plus dans le rythme, elle imposait ses sode-turi-komi-goshi à une adversaire guère entreprenante. Mais pour elle aussi, le 2ème tour allait s’avérer piégeux. Face une Hongroise, Ponty n’arrivait pas à trouver la faille durant les quatre minutes, les deux jeunes filles se rendant coup pour coup. Arrivait le golden score pendant lequel la Magyare allait redoubler un sode avec une jambe en barrage. Un mouvement qui finira par faire plier l’élève de Francis Clerget. Dommage.
Enfin, Paul Devos, après un 1er tour convaincant contre un Monténégrin qu’il plaque au sol sur un joli o-uchi ken-ken, subissait la puissance du Biélorusse Sachylovich, futur 3ème, sur un gros o-soto-gari suivi au sol.
La Russie et le Japon s’adjugent les catégories lourdes
En +90kg, la Russie fait le doublé.
Kemal Kaitov et Inal Tasoev, visage poupin, se retrouvaient en finale, un mois après Sofia. En Bulgarie, c’est le premier nommé qu’il l’avait emporté. Aujourd’hui, dans le dernier combat de la journée c’est Tasoev, sur un très joli harai-goshi qui devient champion du monde.
Un judoka intéressant avec une belle posture et un judo plutôt vif pour son gabarit.
Du côté des filles, Akira Sone, la japonaise du jour s’adjuge la 4ème médaille d’or nipponne en dominant assez facilement la hongroise Toth avec notamment un joli tai-otoshi.