31 août 2017 – Budapest (Hongrie)
-63kg F et -81kg M

Clarisse Agbegnenou, double championne du monde !

17h45 / -81kg : Wieczerzak, la tradition allemande. Il s’inscrit dans la lignée des -81kg allemands : Daniel Lascau en 1991 (-78kg), Florian Wanner en 2003, mais aussi évidemment Ole Bischof, médaillé mondial en 2009, champion et vice champion olympique dans cette catégorie. Champion du monde juniors 2010 mais 124e à la ranking ce matin, Alexander Wieczerzak, 26 ans, a pu compter sur son seoi qu’il aura mis toute la journée pour devenir la surprise du jour, dans une finale elle aussi complètement inattendue contre l’Italien Marco Marconcini. Marconcini ? 61e mondial au moment de débuter cette journée, dont les meilleures performances remontent au printemps 2016 avec une 2e place en Grand Prix d’Almaty et une 3e place en Grand Chelem à Bakou. Une journée fantastique pour lui, même si elle se termine sur un étranglement. Wieczerzak, lui, a saisi sa chance de sa vie.

17h40 / -81kg : Khalmurzaev en bronze. Le champion olympique russe, favori aujourd’hui mais visiblement pas dans son meilleur jour, repart tout de même de Budapest avec une médaille mondiale, sa première, pour venir compléter celle, en or, des championnats d’Europe 2016. Mené waza-ari par le Mongole Otgonbaatar sur un super ko-uchi-gari à mi-combat, il plaçait le sien trente secondes plus tard pour revenir à égalité puis remettait ça à quarante secondes du terme.

17h30 / -81kg : La surprise Mollaei. En contrant la tentative d’arraché enchaînée en ko-uchi du Hongrois Csoknyai, l’Iranien Mollaei décroche la médaille de bronze dans la catégorie, le troisième combattant de son pays à monter sur un podium mondial après le -66kg Arash Miraesmeili (4 médaille dont deux en or en 2001 et 2003) et le lourd Miran Fashandi en 2001.

17h20 / -63kg : Agbegnenou éteint Trstenjak. Visiblement, le golden score énorme de sa demie n’était pas digéré pour Tina Trstenjak. Si la championne olympique, qui restait sur quatre succès de rang contre la Française, a bien lancé un timide premier o-soto-gari, elle s’affaissait déjà une première fois et Clarisse lui répondait, installée et patiente au bout de la première minute. Imposant sa puissance, Clarisse Agbegnenou allait obliger Trstenjak à mettre genou à terre quasiment à chaque reprise de garde. Trstenjak touchait la jambe une première fois pour éloigner le danger, shido. Puis se jetait encore à terre trente secondes plus tard. Deux shidos contre elle et une combattante complètement éteinte qui laissait la Française l’envahir. Étonnant de voir comment Clarisse imposait sa garde et la martyrisait. Une quasi fausse attaque à mi-combat avant de plonger une nouvelle fois à terre, Trstenjak prenait logiquement une troisième pénalité synonyme de hansokumake. Clarisse Agbegnenou est de nouveau championne du monde après son titre de 2014. Elle sortait du tapis en larmes. Etonnament pas le combat le combat le plus difficile de sa journée, mais la récompense après plusieurs mois de frustrations. Et la France de retrouver le sourire.

17h / -63kg – Et de cinq pour la Mongolie. Il aura fallu quarante sept secondes à la Mongole Baldorj, battue tout à l’heure par Clarisse Agbegnenou, pour satelliser la Chinoise Yang, sortie tout à l’heure d’un terrible golden score de près de neuf minutes face à Tina Trstenjak après l’avoir mise très sérieusement en danger. Harai, pour ippon. Limpide. Le président mongol Battulga, présent toute la semaine, n’est pas venu pour rien.

17h / -63kg – « Bronzage » litigieux pour Ozdoba. Son makikomi en bordure risque de faire débat, du fait que l’Allemande Trajdos semblait avoir réussi à se libérer de l’étreinte de la Polonaise avant d’entrer en contact avec le tapis. Guère évident mais c’est bien la 56e mondiale qui conclue en beauté sa belle journée.

16h50 / -81kg – Qui l’eut cru? Wieczerzak-Marconcini en finale! Aucune des huit têtes de série ne sera en finale des -81kg, la faute notamment aux deux animateurs de la journée (par aillerus terne en termes de judo) : l’Allemand Alexander Wieczerzak, médaillé continental en 2015, qui se paie le champion olympique sur son seoi à genoux, et l’Italien Matteo Marconcini, au pied du podium olympique au Brésil et cette fois assuré d’un podium après son o-uchi-gari sur l’Iranien Mollaei. Une finale indécise qui va faire parler la poudre.

16h40 / -81kg – Csoknyai fait rugir la Sportaréna! Au bout de six minutes, le Hongrois avait raison d’insister sur son seoi à genoux puisqu’il glanait le waza-ari qui l’envoyait en petite finale pour tenter d’aller chercher la première médaille de la nation hôte dans ces championnats du monde.

16h35 / -81kg – Otgonbaatar disputera le bronze. Si le Mongol ne réussissait pas à contrer le Néerlandais De Wit après une grosse minute de combat, il prenait le dos du Batave pour l’amener au sol et placer son étranglement avec l’aide de la jambe adverse. Du joli travail.

16h30 / -63kg – Clarisse aura bien le droit à une énième revanche contre Trstenjak! Pourtant, que ce fut compliqué pour la Slovène de manoeuvrer la Chinoise Junxia Yang, dans un remake de leur quart de finale des Jeux de Rio. Près de neuf minutes de pression sur les épaules, pour partir en ne-waza, avant une troisième pénalité salvatrice pour Trstenjak. La capacité de récupération de la championne du monde et olympique sera à suivre lors de son duel à venir contre la Française.

16h25 / -63kg – Agbegnenou en finale sans scorer. Avec seulement 4’21 passées sur les tapis jusque-là, contre plus de treize minutes pour son adversaire la Polonaise Ozdoba, 56e mondiale et médaillée mondiale en 2014, on se demandait si Clarisse Agbegnenou était finalement bien rentrée dans sa compétition. On la sentait appliquée sur les mains, quoique gênée par le bras droit adverse, toujours calé au nveau de l’aisselle de la tricolore. Le tani-otoshi d’Agbegnenou était pas loin de scorer, tout comme le uchi-mata en bordure que la Française contenait au final. Rien d’autre à se mettre sous la dent avant le golden score, lors duquel Agbegnenou se fit sanctionner en première (pour revenir à un shido partout) avant que, plus incisice, elle ne fasse plier Ozdoba qui recevait une seconde sanction au bout d’1’26 de prolongation. En route pour la finale pour Clarisse et deuxième podium assuré pour la France ce soir.

16h / -63kg – Baldorj et Trajdos restent en vie. Prompte à immobiliser la Brésilienne Quadros après le sumi-gaeshi approximatif de cette dernière, la Mongole combattra pour le bronze. Tout comme l’Allemande Martyna Trajdos, venue à bout d’Amy Livesey en restant bien accroché en ko-uchi-gari sur le ura-nage de la Britannique.

15h / Un point sur le classement des nations après trois journées :

13h50 / Le programme des demi-finales :
-63kg

TRSTENJAK Tina (SLO) – YANG Junxia (CHN)
AGBEGNENOU Clarisse (FRA – RSC Champigny) – OZDOBA Agata (POL)
-81kg
WIECZERZAK Alexander (GER) – KHALMURZAEV Khasan (RUS)
MOLLAEI Saeid (IRI) – MARCONCINI Matteo (ITA)

CM Budapest 2017 – Margaux Pinot :  » Je me suis…by lespritdujudo

13h45 / -81kg – De beaux ippon pour conclure les éliminatoires. L’oeuvre de l’Italien Marconcini, cinquième aux Jeux de Rio et enthousiasmant depuis ce matin, qui a terrassé le Mongol Otgonbaatar avec ses mouvements d’épaule, et de l’Iranien Said Mollaei, 25 ans et 8e mondial, vice champion d’Asie cette année, trop fort en corps-à-corps pour le Néerlandais Frank De Wit.

13h40 / -63kg – Agbegnenou impitoybale. Bon, Clarisse a trainé un peu : quatorze secondes au lieu de sept sur le tour précédent ! La triple médaillée mondiale, en finale en 2013? 2014 et 2015, est évidemment en quête du titre après celui d’Astana en 2014. Et elle frappe fort : hajime, saisie de la manche gauche de la Mongole Baldorj, ashi-guruma, ippon. La voici en demi-finale, contre la Polonaise Ozdoba, troisième des championnats d’Europe 2014, victorieuse de la Brésilienne Quadros d’un o-uchi-gari en cercle. A priori le premier affrontement entre les deux jeunes femmes. Dans l’autre demi-tableau, la Slovène Trstenjak est bien là, aidée par l’arbitrage contre la Britannique Amy Livesey pour un waza-ari inexistant (loin d’être le premier depuis lundi…), ainsi que la Chinois Junxia Yang, 39e mondiale.

13h15 / -81kg – Wieczerzak en roublard. Alors que l’Allemand se dirigeait vers les prolongations avec le Hongrois Laszlo Csoknyai, il tentait un ultime seoi à genoux, en vain, avant de tirer profit de sa station assise pour lancer sumi-gaeshi. Surpris, le Magyar partait en soleil et concédait waza-ari et la place en demies, face au champion olympique Khalmurzaev, déclaré vainqueur aux pénalités après plus de six minutes trente de lutte accrochée avec l’étonnant Bobonov.

13h05 / Défaite frustrante pour Pinot. Bien en place et plus entreprenante qu’au premier tour, la Française était proche de débloquer la marque sur un seoi à genoux à mi-combat, après avoir bien installé ses mains et alors que son adversaire mongole semblait très passive. Mais c’est Mungunchimeg Baldorj, vice-championne d’Asie 2017, qui raflait un waza-ari généreux sur uchi-mata sur l’une de ses rares initiatives, bien payée. Un avantage qu’elle conservera jusqu’au bout, la Française ne trouvant pas d’autre alternative que des attaques en juji, maîtrisées par Baldorj. Une triste sortie pour la vice-championne d’Europe. À Clarisse Agbegnenou et son impact de trouver la solution contre la Mongole en quart de finale.

13h / -63kg – Clarisse attend Margaux. En plaçant son makikomi en reprise de garde pour waza-ari, la vice-championne du monde et olympique se défait de l’Espagnole Puche pour rallier les quarts.

12h55 / -63kg – l’interview de Clarisse Agbegnenou. À regarder avant son combat imminent contre l’Espagnole Puche.

12h50 / -63kg – Trstenjak a dû s’envoyer. Cinq minutes trente de combat ont été nécessaires à la championne du monde et olympique slovène pour battre l’Autrichienne Magdalena Krssakova,  en or à Tbilissi en avril, d’un sode en bordure.

12h45 / -81kg – Terminé pour Nagase, blessé à la jambe droite. Pas dans son assiette ce matin, le champion du monde en titre traînait vraisemblablement un problème à la jambe droite, incapable de projeter l’Ouzbek Bobonov. Deux pénalités à son encontre, le nippon poursuivait au courage mais ne prenait quasiment plus aucun appui sur sa jambe. Surtout que Bobonov n’hésitait pas à multiplier les coups de patte dessus, jusqu’à ce que Nagase tombe à plat ventre et se saisisse des chevilles adverses. Un hansokumake bien anecdotique…

12h30 / -81kg – Il faudra compter sur Ivanov. Le Bulgare, tout feu tout flamme sur la fin d’olympiade précédente avant de terminer septième à Rio puis aux championnats d’Europe, avance sans faire de bruit dans son quart de tableau. À son tableau de chasse, le Néo-Zélandais Reddy et le Brésilien Santos, le champion panaméricain 2017.

Diffusion sur La Chaîne L’Équipe , l’envers du décor
Le judo n’aura sans doute jamais eu autant d’exposition lors d’un championnat du monde. Une semaine d’images et de commentaires avec les enthousiastes Frédéric Lecanu et Gévrise Emane au micro pour pousser derrière l’équipe de France et proposer de découvrir des combattants qui, d’habitude, ne sont pas forcément programmés. Un duo qui se mue en trio depuis hier… Le chef étoilé Thierry Marx, fou de judo et pratiquant, était en effet l’invité du jour. Il reviendra samedi pour la journée des +78kg, -100kg et + 100kg, alors que l’animateur Alexandre Devoise sera présent demain, l’ancien capitaine de l’équipe de France de rugby Fabien Pelous, ceinture noire, étant au micro dimanche pour les par équipes.

12h25 / -81kg – Rekhviashvili en a bavé. Combat compte double pour le Géorgien face au jeune Croate Dominik Druzeta, médaillé des derniers championnats d’Europe, qui recevait une troisième pénalité peu évidente au bout de quasiment huit minutes de combat. L’Allemand Wieczerzak estde son côté le premier à rallier les quarts de finale, après avoir vaincu le Chinois Erihemubatu.

12h20 / -81kg – Les deux Hongrois en huitièmes. En contrant le uchi-mata de l’Américain Hatton à deux secondes du gong, Attila Hungvari s’invite en huitièmes de finale, tout comme son compatriote Laszlo Csoknyai. Pour la plus grande joie de la salle.

12h10 / -81kg – Nagase en garde rapprochée. Sanctionné à deux reprises dans la première partie du combat, le champion du monde en titre japonais, qui n’a d’autre choix que de poursuivre la ruée vers l’or des trois premières catégories, passe en mode corps-à-corps pour plaquer le Portugais d’origine géorgienne Anri Egutidze, vice champion d’Europe juniors en 2016, sur les deux épaules. Ça passe également pour le Néerlandais Frank De Wit et le champion olympique Khasan Khalmurzaev, vainqueur par disqualification du Salvadorien Turcios.

12h05 / -63kg – Pinot devra se réveiller. Bien coincée par le rugueux kumikata de la Slovène Leski, finaliste du Grand Chelem de Bakou cette année, la Française, jamais mise en danger, n’arrivera pas à mettre en place son judo des quatre minutes initiales. Elle se sort finalement de ce duel sur un seoi à genoux. La voilà tout de même en huitièmes.

12h / -81kg – Bobonov surprend Penalber. D’un tai-otoshi supersonique, l’Ouzbek, champion d’Asie juniors en 2016 s’offre le scalp du Brésilien, en bronze il y a deux ans à Astana.

11h50 (et sept secondes) / -63kg – Une séquence suffit pour Agbegnenou. À peine le temps de poser les mains sur le kimono de l’Israélienne Shemesh, troisième des championnats d’Europe juniors l’an passé, que la Française plantait son ashi-guruma pour ippon.

11h50 / -63kg – Trajdos et Gwend, reines du fauchage intérieur. L’Allemande et l’Italienne, respectivement 4e et 14e mondiales et outsiders aujourd’hui, poursuivent l’aventure en imposant leurs fauchages contre la Venezuelienne Barrios et l’Australienne Haecker.

11h40 / -81kg – Le retour de Wieczerzak? Médaillé de bronze européen en 2015, l’Allemand n’avait pas obtenu de ticket pour les Jeux, suppléé par Sven Maresh. L’opération reconquête semble bien engagée puisqu’après le Canadien Valois-Fortier, c’est le champion d’Europe Alan Khubetsov qu’il élimine par trois waza-ari, sur seoi et sur un ko-uchi-gari en position assise.

11h35 / -63kg – Quadros dans un bon jour. Après s’être payée la championne panaméricaine Estefania GArcia (ECU) au tour précédent, la Brésilienne, médaillée olympique à Pékin, a dominé l’Autrichienne Unterwurzacher, n°2 mondiale et troisième des derniers championnats d’Europe. Un premier waza-ari sur o-uchi-gari, avant que l’Autriche n’égalise d’un balayage. Direction le golden score où la Sud-Américaine contrait rapidement son adversaire. Du solide.

11h20 / -81kg et -63kg – Les champions olympiques répondent présent. Si son o-soto-gari ne faisait pas la différence, le Russe Khasan Khalmurzaev se retrouvait dans le dos de l’Estonien Toniste,  pour le mieux contourner et le balayer pour waza-ari. En ce qui concerne la Slovène Trstenjak, un premier waza-ari en ippon o-soto, puis un second sur uchi-mata, et voilà l’Espagnole Cabana Perez écartée de sa route.

11h10 / -81kg – Ndiaye plonge dans le piège grec. Tout au long du combat, le champion du monde juniors 2013 Alexios Ntanatsidis, installé en gaucher, aura laissé la direction des opérations au Français, au bras droit toujours bien ancré dans le dos du Grec, rapidement sanctionné pour avoir passé sa tête sous le bras du Sucycien. Qu’importe, l’Héllène marquait waza-ari en cassant la tentative d’hiza-guruma de Ndiaye, avant de l’immobiliser deux petites secondes en contrant le o-uchi-gari. Sur le même schéma, Ndiaye ne se résignait pas, acceptant une partie de corps-à-corps à haut risque, avant que son ultime cartouche, en sutemi, ne permette à Ntanatsidis de définitivement le coincer au sol. Trop de naïvété pour le champion de France…

11h / -81kg – Pape Doudou Ndiaye dans les starting-blocks…

10h50 / En lice demain vendredi, retrouvez ci-dessous l’interview d’Axel Clerget, réalisée à l’INSEP la semaine dernière.

10h45 / -81kg – Rekhviashvili tranquille. Face à l’Uruguayen Aprahamian, le Géorgien combine un début de sode et une finition en ashi-guruma pour boucler sereinement son entrée en lice.

10h35 / -81kg – De Wit et Csoknyai en déménageurs. Puissant ura-nage pour le Néerlandais vainqueur du dernier Grand Chelem de Paris, gros renversement au sol pour le Hongrois, en bronze lors du dernier Grand Prix de Hohhot début juillet, pour venir respectivement à bout de l’Allemand Muennich et de l’Argentin Lucenti.

10h10 / -81kg – Khubetsov sans rien montrer. Le champion d’Europe russe a sagement attendu la disqualification de son adversaire vice champion d’Afrique juniors 2015, l’Ivoirien Dabonne, pour passer son premier tour, où il retrouvera l’Allemand Alexander Wieczerzak, médaillé de bronze européen en 2015 et de retour en juin dernier après plus d’un an sans compétiiton, victorieux d’un crochetage intérieur après plus de six minutes de combat du Canadien Valois-Fortier, médaillé olympique de Londres et troisième à Astana en 2015.

10h / Les fauves sont à nouveau lâchés dans l’arène budapestoise!

Notre analyse du tirage au sort : 

-81kg : Le bon tirage de Pape

© Emmanuel Charlot – L’Esprit du Judo / Avec un quart de tableau à sa portée, le Français Pape Doudou Ndiaye pourrait être la bonne surprise de ces championnats côté tricolore.

Les têtes de série
1. KHUBETSOV Alan (RUS)
2. DE WIT Frank (NED)
3. UNGVARI Attila (HUN)
4. PENALBER Victor (BRA)
5. KHALMURZAEV Khasan (RUS)
6. IVANOV Ivaylo (BUL)
7. MOLLAEI Saeid (IRI)
8. LUCENTI Emmanuel (ARG)

Le Français
Pape Doudou Ndiaye (Sucy Judo ), 23 ans / 25e mondial

Il n’est pas si mauvais que cela, le tirage du jeune champion de France, troisième du Tournoi de Paris, car il lui évite a priori les plus gros écueils dans cette catégorie bien agitée. Il va commencer sa journée par le Grec Alexios Ntanatsidis, 110e mondial, le même qui avait posé problème à un Loïc Pietri mené d’un yuko au troisième tour des championnats du monde d’Astana en 2015, et finalement disqualifié à une seconde de la fin. Depuis, ce Grec n’a plus fait parler de lui, et le Français est averti. Au deuxième tour ? Probablement l’Iranien Said Mollaei, 25 ans et 8e mondial, vice champion d’Asie. Un adversaire favori sur le papier, mais probablement pas insurmontable pour un Pape bien remonté. Au tour suivant, on voit poindre l’Egyptien Mohamed Abdelaal, 18e mondial grâce à ses victoires successives aux championnats d’Afrique. Un combattant dangereux, au point d’ailleurs d’avoir battu Loïc Pietri au Masters 2016 mais, là encore, tout à fait accessible au dynamique et puissant Français. Cela se corse tout de même au tour suivant, le combat des quarts de finale, contre le n°2 mondial actuel, le très jeune encore Franck De Wit, un Néerlandais de 21 ans au style très engagé, vainqueur du Tournoi de Paris en février, mais un peu moins en vue au printemps. Ce n’est pas le candidat le plus dangereux pour Pape Doudou Ndiaye, qui aurait sa carte à jouer contre lui dans un affrontement au corps-à-corps. Si ce n’est lui, ce serait alors le Géorgien Zebeda Rekhviashvili, 13e mondial, sur le podium des Grands Chelems de Paris et de Russie, mais vainqueur difficile contre le Français à Paris. Alors rien d’impossible, et même rien d’impossible aussi pour attendre la finale car l’autre quart n’est pas si impressionnant que cela non plus, avec le Hongrois Ungvari (3e), le Canadien Etienne Briand (10e), le Belge Joachim Bottieau (36e), le Bulgare Ivaylo Ivanov (7e), le Brésilien Eduardo Yudi Santos (16e), le Mongol Uuganbaatar Otgonbaatar (21e) ou le Coréen Lee Jaehyung (75e)… Le jeune Français peut succomber à cette opposition, mais elle ne semble pas non plus insurmontable. Les plus forts sont de l’autre côté, notamment les deux Russes, le champion olympique Khasan Khalmurzaev et le champion d’Europe et numéro un mondial Alan Khubetsov, le Japonais Takanori Nagase, qui devra battre les deux s’il veut parvenir en finale mais aussi, avant ces deux-là, le Brésilien Penalber, n°4 mondial. Et encore le Canadien Valois-Fortier, revenu à son meilleur niveau (et tant mieux pour lui car il prend l’Allemand Wieczerzack au premier tour et hypothétiquement le Russe Khubetsov derrière). Somme toute, un bon tirage pour un championnat du monde.

-63kg : Agbegnenou – Pinot dans le même quart

© Emmanuel Charlot – L’Esprit du Judo / Quatre victoires de rang contre Clarisse Agbegnenou, deux contre Margaux Pinot (la première d’entre elles à Paris notre photo)… La Slovène Tina Trstenjak sera à nouveau l’obstacle n°1 sur la route de l’or mondial pour les deux Françaises, qui pourraient au préalable se retrouver en quarts de finale.

Les têtes de série
1. TRSTENJAK Tina (SLO)
2. UNTERWURZACHER Kathrin (AUT)
3. AGBEGNENOU Clarisse (FRA – RSC Champigny)
4. TRAJDOS Martyna (GER)
5. SCHLESINGER Alice (GBR)
6. PINOT Margaux (FRA – ES Blanc-Mesnil Judo)
7. HAECKER Katharina (AUS)
8. LIVESEY Amy (GBR)

Les Françaises 
Clarisse Agbegnenou (RSC Champigny), 24 ans / 3e mondiale
Margaux Pinot (ES Blanc-Mesnil Judo), 23 ans / 6e mondiale

Là encore, leurs classements respectifs le laissaient présager : les deux -63kg françaises sont dans le même quart. Avec du coup une double lecture possible. C’est bien dommage que deux potentiels de médaille s’usent l’une contre l’autre mais, d’un autre côté, on peut se préparer à avoir une représentante en demi-finale (À condition de dominer la Russe Valkova pour Agbegnenou, la Canadienne Tremblay au premier tour pour Pinot, les deux adversaires les plus dangereuses de ce quart). Et normalement, ce sera Agbegnenou, qui reste dominante devant sa rivale… mais qui ne doit pas être ravie tout de même de cette confrontation dont Margaux Pinot, intenable sur le championnat d’Europe, doit rêver comme une passation de pouvoir. Clarisse Agbegnenou, qui se ressent encore de sa blessure à la hanche du championnat d’Europe, doit frapper fort pour sortir du piège. Les autres tableaux sont limpides. Ce sera très probablement l’Autrichienne Unterwurzacher, deuxième mondiale, qui se dressera en demi-finale contre l’une des deux Françaises, laquelle a perdu contre Pinot au championnat d’Europe. Et très probablement l’Allemande Trajdos (si elle bat la Russe Davydova et l’Anglaise Schlesinger) et la Slovène championne du monde et championne olympique Tina Trstenjak qui seront opposées dans l’autre. Avec une finale qui paraît se profiler une nouvelle fois entre Agbegnenou et Trstenjak, qui en est à une série de quatre victoires successives contre Agbegnenou. À moins que Pinot…

Repères

Les podiums des Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016
-63kg

1. TRSTENJAK Tina (SLO)
2. AGBEGNENOU Clarisse (FRA – JCE Argenteuil) 
3. GERBI Yarden (ISR)
3. VAN EMDEN Anicka (NED)
-81kg
1. KHALMURZAEV Khasan (RUS)
2. STEVENS Travis (USA)
3. TOMA Sergiu (UAE)
3. NAGASE Takanori (JPN)

Les podiums des mondiaux d’Astana 2015
-63kg

1. TRSTENJAK Tina (SLO)
2. AGBEGNENOU Clarisse (FRA – JCE Argenteuil)
3. TASHIRO Miku (JPN)
3. TSEDEVSUREN Munkhzaya (MGL)
-81kg
1. NAGASE Takanori (JPN)
2. PIETRI Loïc (FRA – OJ Nice)
3. PENALBER Victor (BRA)
3. VALOIS-FORTIER Antoine (CAN)