Sa victoire lors du Grand Prix de Croatie, avec à son tableau de chasse Tato Grigalashvili ou Saeid Mollaei, fut superbe. Demain, Alpha Djalo (PSG Judo) devra s’en inspirer pour traverser un quart de tableau à l’atmosphère dantesque. Le Polonais Pawel Drzymal, 87e mondial (et septième au Grand Chelem d’Abou Dhabi fin 2021) jouera le rôle de hors d’œuvre. Premier plat principal avec Tato Grigalashvili ensuite. Numéro un mondial, le Géorgien – passé par le JC Grand-Quevilly en cadets – a été sacré champion d’Europe au printemps. Un judoka ébouriffant, imprévisible mais sur lequel Djalo reste sur une victoire. Un premier obstacle XXL, avant peut-être l’Allemand Dominic Ressel, cinquième aux Jeux olympiques l’année dernière. Le deuxième plat principal serait alors Takanori Nagase en quart de finale. Un champion olympique sorti une fois cette année, pour une médaille de bronze à Oulan-Bator. Du très costaud, de l’expérimenté, du talent. Mais Djalo s’est mis dans une dynamique très positive avec sa médaille d’or à Zagreb, dans une catégorie à la densité étouffante : Saeid Mollaei, le Brésilien Guilherme Schimidt (vainqueur à Antalya et Budapest), le Coréen Lee Joowhan (premier à Tbilissi et Oulan-Bator), le Belge Mathias Casse (champion du monde en titre), l’Autre Japonais, Sotaro Fujiwara, magnifique vainqueur à Paris en février. Une liste non exhaustive pour une catégorie des -81kg démentielle. Suspens garanti.
Médaillée de bronze à Paris en octobre dernier, à Tel Aviv puis à Tbilissi, Manon Deketer (ES Blanc-Mesnil Judo) s’est imposée comme l’incontestable n°1 française, suite au titre olympique et à la pause « bébé » de la Reine Clarisse Agbegnenou.
Non tête de série, la Tricolore, située tout en bas du tableau des -63kg devra attendre pour connaître le nom de son adversaire : ou la Kirghize Azhar Isaeva, 204e mondial et vice championne d’Asie juniors. Ou Sevinch Isokova, 85e mondiale et septième à Oulan-Bator. En huitième, Deketer pourrait croiser le fer avec la Néerlandaise Sanne Vermeer, troisième à l’AccorArena en février comme aux championnats du monde 2021. Avant un quart possible contre la Brésilienne Ketleyn Quadros, très régulière cette saison : troisième à Zagreb, cinquième à Budapest, deuxième à Tbilissi. Et contre qui Deketer reste sur une défaite en demi-finale en Géorgie. Une revanche est à prendre.
Dans une catégorie orpheline de ses deux meilleures judokates sur les deux dernières olympiades (Agbegnenou et Tina Trstenjak), Andreja Leski, vice championne du monde 2021 atteindra-t-elle enfin le Graal ? À moins que Lucy Renshall, victorieuse à Bakou, Abou Dhabi et Antalya ne mettent tout le monde d’accord ? Et la Japonaise du jour ? Megumi Horikawa (ex-Tsugane), en or à Tel Aviv et Budapest, relancera t-elle la razzia nippone après l’argent aujourd’hui de Funakubo ?
Là encore, aucune favorite ne se dégage dans cette catégorie des -63kg.
Faites vos jeux !