Alors que la sélection pour le Grand Chelem de Paris (16-17 octobre) est désormais complète, Christophe Gagliano, responsable de l’équipe de France masculine, revient sur les critères qui ont présidé aux choix faits par le staff mais aussi sur la planification et l’organisation à venir pour la fin 2021.
Quels ont été vos critères pour sélectionner les vingt-huit masculins pour Paris ?
Nous sommes au début d’une nouvelle olympiade. Notre volonté a donc été, en priorité, de lancer dans le grand bain un maximum de «jeunes» de l’INSEP. Il n’y a que trois ans jusqu’à Paris. Il n’y a pas de temps à perdre. Certes, dans notre esprit, nous aurions aimé en faire débuter un certain nombre de manière progressive sur le circuit mondial, avec une participation à un Open continental ou un Grand Prix. Mais là il y a un Grand Chelem à la maison. C’est une belle occasion à ne pas manquer. Nous avons aussi inscrits également quelques «têtes d’affiche» qui ont déjà repris l’entraînement, comme Walide Khyar, Alexandre Iddir et Cyrille Maret. Enfin, nous avons attendu l’Open de Bosnie-Herzégovine et le Grand Prix de Croatie pour compléter les catégories où nous n’avions pas encore les quatre noms qui correspondaient aux critères évoqués juste avant.
Quel fonctionnement avez-vous décidé de mettre en place depuis septembre avec votre groupe ?
Il y a d’abord eu la composition de quatre groupes de niveau, si je puis dire : le niveau 1, qui concerne les médaillés en Grand Chelem et plus (championnats d’Europe, du monde, olympique), le niveau 2 où se trouve les médaillés en Open ou en Grand Prix (soit 70% des garçons s’entraînant à l’INSEP), le groupe des juniors et celui qu’on a baptisé «espoirs» où l’on retrouve les juniors déjà performants à l’international et que nous ne nous interdisons de pas sortir très vite en seniors afin de surfer sur la dynamique de leurs résultats internationaux actuels, comme ce fut le cas au Luxembourg lors des championnats d’Europe. Ensuite, il y a la question de la relation aux clubs. Nous avons fait une réunion avec les entraîneurs de ces derniers le 28 septembre où nous avons expliqué notre démarche et comment nous voulions fonctionner avec eux. Pour être concret, les athlètes vont être à disposition de leur club après Paris, pour trois semaines, jusqu’aux championnats de France 1re division. Nous verrons de manière individuelle les entraîneurs juste après le Grand Chelem, pour leur dire ce que nous avons travaillé avec leurs athlètes et afib que nous sachions ce qu’ils pensent faire durant les trois semaines avant Perpignan.
Et en termes de planification ?
Nous allons attendre les résultats de Paris, des championnats d’Europe -23 ans, des Monde militaires et des championnats de France pour savoir qui nous envoyons au Grand Chelem d’Abou Dhabi (26-28 novembre). Nous avons déjà deux-trois noms en tête. J’aurais aimé organiser un stage à l’étranger, au mois de décembre. Malheureusement, les restrictions sanitaires dans certains pays limitent fortement le choix. Du coup, notre priorité sera d’abord d’envoyer les juniors en stage, pendant un mois, dont tout ou partie au Kazakhstan.