Travail et partage au Pays des volcans
307 licenciés pour 142 402 habitants – Président : Robin Vidal – Secrétaire : Claudine Souriot – Trésorière : Mireille Déat – Responsable technique : Sylvain Roque – Professeurs : Pauline Astruc et Joris Besson – Budget : 42 000 euros.
© CUC – L’Esprit du Judo / Le Gala annuel du CUC, l’occasion pour les adultes de donner de leur temps pour les plus jeunes.
Connu pour les exploits de ses demoiselles de Clermont, treize fois championnes de basket-ball entre 1967 et 1981 et quintuples finalistes de la coupe d’Europe des clubs champions durant cette même période, le Clermont Université Club voit aujourd’hui ses couleurs hissées haut par sa section judo, jeune cinquantenaire. Avec un peu plus de trois cents licenciés, l’association figure en effet parmi les plus grosses structures de la ligue. « À mon retour du pôle France d’Orléans il y a neuf ans, le club ne comptait que 85 adhérents, se souvient Sylvain Roque. Comme dans la plupart des clubs universitaires, le turnover était très fort au sein du CUC, avec des étudiants judokas qui repartaient sitôt leurs cursus terminés. De plus, la salle du stade universitaire, partagée notamment avec le karaté et l’aïkido, nous limitait en termes de créneaux. Nous avons donc décidé de mener des actions dans les écoles, avec des surfaces que l’on monte et démonte à chaque séance. Et c’est ainsi que nous avons réussi à séduire. » Le manque d’équipements spécifiques reste néanmoins un frein au développement du club. « Avec nos 210 jeunes de moins de quatorze ans, Nous espérons bien susciter l’aide de la commune de Clermont-Ferrand afin d’obtenir notre propre dojo, souligne le responsable technique. Pour perpétuer notre rôle de club formateur, bien illustré par exemple par les victoires de nos équipes benjamines et minimes lors des derniers championnats régionaux. »
© CUC – L’Esprit du Judo / Le groupe clermontois qui a fait le voyage en Serbie.
Objectif Rio 2016
Le CUC peut également arguer d’un état d’esprit irréprochable, où les notions de partage, de travail et de dépassement de soi sont les piliers. « Je le répète à l’envi : Chacun de nos membres, jeunes comme adultes, doit être acteur de l’association, en apportant sa pierre à l’édifice, avance Sylvain, qui a pris l’habitude depuis quelques saisons de mettre sur pied plusieurs stages commando dans l’année. « Que ce soit à la rentrée ou avant les championnats, nous passons quelques jours en autarcie, sans portables ni MP3, en s’arrangeant à la bonne franquette. Ce sont des moments très fédérateurs, où l’ouverture d’esprit et la solidarité sont au cœur de toutes les activités, qui ne tournent pas uniquement autour du judo. » Très friand de ce genre d’expériences, le CUC a même mis sur pied un stage en Serbie en début d’année, première étape d’une série d’actions internationales qui pourrait voir les Auvergnats débarquer au Brésil en marge des Jeux de 2016. « Dans l’idéal, nous espérons mettre au point un programme d’échanges avec Flavio Canto, très impliqué dans son pays, dans lequel nous pourrions venir l’aider dans les favelas, en donnant par exemple des cours de français et de mathématiques, et en amenant des kimonos, avant d’aller assister aux épreuves olympiques », présente un Sylvain très motivé. En attendant, c’est auprès des Clermontois qu’il continuera d’apporter son énergie, dans l’espoir de voir le CUC s’installer durablement dans le paysage national. « À terme et grâce à l’investissement des jeunes professeurs issus du club comme Joris et Pauline, j’aimerais que le club ressemble à des structures comme l’UJ Brive ou le SO Givors, en alliant un socle solide de jeunes licenciés à un groupe étoffé de compétiteurs », envisage le responsable technique. Dopés à l’abnégation et à l’investissement, le CUC et ses adhérents y parviendront assurément.
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