Heillecourt, l’ambition du beau judo même en région
92 licenciés pour 5881 habitants – Président : Nicolas Dieudonné – Secrétaire : Marielle Dugoua Jacques – Professeur : Anthony Arnould et Nicolas Voirand – Budget : 15 000 euros.
À Heillecourt, le judo est une histoire de famille. Celle des judokas. Le club a été créé il y a 35 ans par Rolland Frechin, « un combattant de la grande époque », souligne affectueusement Nicolas Dieudonné, l’actuel président de la section. Le judo était intégré à l’association «loisirs et rencontres » qui regroupait plusieurs petits clubs de la commune. Lorsque Roland Frechin a passé le relais, il l’a transmis à l’un de ses anciens élèves. « Tous les présidents du JCH ont été formés par lui sur le tatami, même notre actuel professeur », souligne Nicolas Dieudonné. « De maître à élève, nous nous passons le flambeau», ajoute-t-il. Une ambiance familiale qui perdure encore aujourd’hui et ce, malgré l’évolution du club. Au milieu des années 90, Angelo Rossano rend la section indépendante. Au début des années 2000, le JCH s’affilie à la Fédération Française de Judo. « Même si nous participons aux compétitions de la Fédération, nous avons souhaité conserver une petite structure », confie le responsable du club, lui-même judoka. Et avec le professeur actuel, Anthony Arnould, l’histoire se répète. Enseignant depuis 13 ans au JCH, le 2e dan est, selon Nicolas Dieudonné, la pièce-maîtresse du club. « Il est passionné et a développé un lien très fort avec ses élèves. Certains enfants reviennent pour lui », reconnait avec plaisir le responsable du club mosellan.
© Judo Club Heillecourt – L’Esprit du Judo
Grossir les rangs, mais pas dans l’excès
Dans les années à venir, le JCH espère grossir ses rangs, notamment en multipliant les participations du club aux évènements de la ville. L’idée est de démocratiser l’image du judo dans la région. L’objectif est même chiffré : atteindre les 120 licenciés. Le point fort du club ? Ses cours d’éveil, au nombre de trois le mercredi. « Une fois qu’ils sont complets, ça nous enlève une grosse épine du pied et cela nous permet de réaliser une saison sereine », explique le président. Augmenter les effectifs oui, mais de manière modérée. Une fois les groupes pleins, pas question de les gonfler davantage. « Nous désirons continuer à connaître le prénom des enfants présents sur le tatami », ironise le dirigeant. Le but est aussi de préserver la qualité de l’enseignement. « Nous voulons faire du beau judo, de l’esthétique, du travail au sol », détaille Nicolas Dieudonné.
Deux médailles en 2013
Pour autant, le club ne freine pas les ardeurs de ses combattants. Chaque année, un tournoi « des petits kim’, petits tigres » est organisé pour permettre aux 4/6 ans d’accéder à la compétition. La dernière édition a rassemblé 160 petits judokas. Les plus âgés sont, quant à eux, présents à toutes les rencontres départementales et régionales. « Chez les 10/14, ils veulent en découdre », précise Nicolas Dieudonné. En 2013, l’une des filles du groupe a remporté le titre régional et l’un des garçons s’est hissé à la 3e place du championnat. Des entraînements de masse et des stages sont aussi organisés. « Ça permet à nos judokas de rencontrer différents partenaires », souligne le responsable. Le club n’hésite pas à envoyer les plus talentueux vers l’Alliance Judo 54. « Là-bas, les jeunes participent à plus de compétitions, les entraînements sont plus poussés… C’est l’émergence des meilleurs », reconnaît le président. Thomas Marchal, un enfant issu du club, a terminé 7e en moins de 81kg lors des derniers championnats de France 2e division. À Heillecourt, le club inculque avant tout les bases judo. L’essentiel pour évoluer dans toute discipline.