Rassembler pour mieux régner
Date de création : 2014 – Nombre de licenciés : 250 (pour 33 000 habitants) – Proportion de femmes : 25% – Budget : 50 000 euros – Président : Pierre Guion – Professeurs : Jean-Pierre Jacquart (3e Dan), Mireille Fouilloux (4e Dan), Jean-Luc Masnières (6e Dan), Hervé Touillon (5e Dan), Saïd Moussaoui (2e Dan), François Rousselot (4e Dan)
Un mariage de raison. C’est ainsi que l’on pourrait qualifier l’union, scellée en 2014, entre le Dojo d’Arts Martiaux Mâconnais (DAMM) et le JC Mâcon. Une fusion qui a donné naissance au Mâcon Judo. « Le DAMM était un club de ceintures noires, plutôt orienté vers le kata, tandis que le JCM était davantage tourné vers la formation des jeunes et la compétition, explique son président, Pierre Guion. Cette fusion découle d’une certaine logique. Le judo connaît une crise, due aux difficultés que rencontrent les nouveaux professeurs pour s’implanter et, également, à la concurrence d’autres pratiques comme le MMA. » Face à ces obstacles, les associations de structures de taille réduite restent donc une solution viable. « Il faut œuvrer pour le rassemblement, confirme François Rousselot, l’un des six enseignants du club. La périphérie de Mâcon regorge de pépinières, de petites sections que l’on doit inciter à venir collaborer. »
Grâce à la fusion, Mâcon Judo compte désormais 250 licenciés environ, qui s’entraînent dans deux dojos différents, situés au nord et au sud de la ville. « Nous avons pu aligner des équipes en cadets, juniors et seniors, se félicite François, ce qui n’était évidemment pas possible lorsque nous étions dispersés. » Avec la proximité de Dijon et Lyon, toutes deux pourvues d’un pôle espoirs et de clubs performants sur le plan national, il n’était pas évident de garder les jeunes prometteurs en Saône-et-Loire. « Maintenant, on espère pouvoir continuer à les former et, plus tard, recueillir les fruits de ce travail, » ajoute le professeur Rousselot.
© Mâcon Judo
À Rio avec Sandrine Aurières-Martinet
Satisfaits d’avoir pu lancer cette nouvelle aventure sur de bons rails, les responsables bourguignons souhaitent conserver leur élan. Développer le judo féminin, chercher à attirer plus d’adolescents, promouvoir le ju jitsu (par le biais du prof Jean-Pierre Jacquart notamment), telles sont les différentes pistes avancées par le président Guion. « La municipalité nous soutient et, pour renvoyer l’ascenseur, nous aimerions faire rayonner Mâcon à travers le judo, déclare-t-il. Ça passe, entre autres, par l’organisation de compétitions importantes. » Un rayonnement qui pourrait aussi venir de Sandrine Aurières-Martinet. Déficiente visuelle, la Mâconnaise est championne du monde et double médaillée d’argent paralympique (-52kg). Surtout, elle est d’ores et déjà qualifiée pour les Jeux paralympiques de Rio. « Nous allons lancer un projet « Rio 2016 », révèle François, grâce auquel on enverra un petit groupe de supporters au Brésil, afin de soutenir Sandrine ! »
© Mâcon Judo – Sandrine Aurières-Martinet, élément moteur du judo handisport français.
Darcel Yandzi pour diriger le stage de rentrée
Avant de penser à l’échéance carioca, les judokas saône-et-loiriens pourront débuter la prochaine saison de fort belle manière, avec leur traditionnel stage de rentrée. Après Patrick Roux et Marc Alexandre, c’est un autre grande nom de la discipline, Darcel Yandzi, champion d’Europe en 1993 (-78kg), qui viendra animer ces trois jours de stage. « À chaque fois, nous essayons de faire venir des techniciens, qui laissent forcément une trace de leur passage, raconte François Rousselot. En plus, Darcel pourra échanger avec les jeunes et moins jeunes, leur transmettre son expérience internationale » . « Le fait que des célébrités se déplacent chez nous, ça participe justement à cette mise en avant de la ville, renchérit Pierre Guion. J’espère que les gens viendront en nombre et que certains, par la suite, rejoignent notre club ! » Ouvert à tous les licenciés FFJDA à partir de la catégorie minimes, le stage aura lieu du 25 au 27 septembre 2015 à Mâcon. Vous pouvez retrouver toutes les informations, ainsi que la fiche d’inscription, ci-dessous.