Les jeunes officiels venus de toute la France ont encore montré de belles qualités d’arbitrage.
Crédit photo : Thomas Rouquette/L’Esprit du Judo

Remise en place en 2016, la coupe de France minimes est désormais un rendez-vous fondamental du calendrier national.
Un événement qui est monté en puissance au fil des années en termes de participation : lorsque celle-ci est remise au goût du jour — c’était alors au vélodrome national de Saint-Quentin en Yvelines — il y avait eu 936 participants, dont 494 masculins et 442 féminines.
Ce week-end, à Villebon, ils étaient 1031 : 548 masculins et 483 féminines.
Autre observation, faite maintenant depuis plusieurs années et sur laquelle se penche régulièrement notre magazine : cet événement a servi de rampe de lancement pour un certain nombre d’internationaux actuels, y compris étrangers. On pense évidemment à Ai Tsunoda-Roustant, victorieuse en -70kg il y a presque neuf ans. Une édition qui voyait Florine Soula ou Romain Valadier-Picard remporter également cette compétition.

Que retenir de cette édition 2025 ?

— Que l’Île-de-France termine première au classement des ligues avec quatre titres, cinq médailles d’argent et seize médailles de bronze. Elle devance légèrement le Grand Est, qui voit trois de ses jeunes judokas gagner, un devenir vice-champion de France et deux autres terminer troisièmes.
PACA termine à la troisième place, de justesse, devant l’AURA et la Nouvelle-Aquitaine. Ces trois ligues finissent le week-end à deux titres, mais la première glane trois médailles d’argent et quatre de bronze.
Suivent ainsi AURA (deux titres, deux médailles d’argent et quatre de bronze), la Nouvelle-Aquitaine (deux titres, deux argents et trois de bronze), les Pays de la Loire (deux médailles d’or, une d’argent, une de bronze).

— On le répète chaque année, mais l’initiative prise au niveau national d’une coupe du jeune officiel cadet (arbitre et commissaire sportif) dont les meilleurs candidats arbitrent sur cette coupe de France minime est une remarquable initiative. Ces jeunes arbitres ont encore très bon ce week-end, d’autant plus qu’ils avaient à connaître et appliquer un règlement arbitral qui a évolué depuis le début de l’année 2025. Concentrés, impliqués, de plus en plus confiants — certains ayant déjà l’expérience de l’année dernière — tous ces jeunes officiels sont d’ores et déjà promus au niveau départemental. La commission nationale d’arbitrage laisse la possibilité aux commissions régionales d’arbitrage (CRA) de nommer les commissaires sportifs et les arbitres classés dans les six premiers (dix jeunes) au titre « régional ».

— À observer certains comportements ou attitudes excessifs chez certains suite à une défaite — ils furent très peu nombreux, mais disent tout de même quelque chose — la réflexion de devoir réfléchir collectivement à la place de cette coupe de France dans le parcours de performance de notre discipline ne semblerait pas superfétatoire. Il semble en effet que cette compétition et la victoire de celle-ci tiennent plus de la fin que du moyen à voir certaines attitudes encore une fois — et nous insistons là-dessus — très minoritaires.
Un cadre technique résumait subtilement la problématique posée : « ces minimes sont des compétiteurs et gagner reste la logique même de ce statut. Tout ce qui est bon à prendre doit être pris. Un titre est un titre. Mais il faut savoir raison garder et tenir un discours pondéré, avec une vision de long terme, à ces jeunes. Quel est-il ? Que gagner cette compétition a un rôle de rampe de lancement pour des performances ultérieures chez les cadets, les juniors ou même les seniors ! Cette coupe de France doit être vue comme la première étape d’un long parcours et pas comme une classique. »