7 médailles pour les féminines
Dernière compétition internationale avant les championnats d’Europe en Bulgarie (du 3 au 5 juillet), ce tournoi de Bielsko Biala présentait un intérêt double pour la délégation française forte de 31 engagés : d’une part, essayer d’aller chercher pour certains jeunes pousses tricolores une sélection pour Sofia. D’autre part, permettre au staff de voir une dernière fois ses jeunes protégés en situation face à des combattants européens…et japonais.
Mosdier et Pont pour une finale franco-française
A l’issue du week-end, les cadettes françaises ont clairement répondu présentes. Sept médailles (1 or, 3 argent, 3 bronze), dans quatre catégories différentes.
Sur la troisième marche du podium, on retrouve ainsi Lucie Luther (Sporting Marnaval, -40kg), Mélanie Vieu (-44kg, EC Judo Ferrières) et Alexia Vega (-63kg, VOI Judo). En argent, Assia Said Errhamani (-63kg, Arts martiaux Condé), Sarah Ponty (+70kg, Sporting Marnaval) et Blandine Pont (-48kg, OM Judo).
En finale, la triple championne de France cadettes, vice-championne d’Europe l’année dernière, s’incline face à Anais Mosdier (-48kg, ADST Judo) sur un morote compté waza-ari. Une judokate varoise que Pont avait battu…en finale des championnats de France à Ceyrat. Deux filles qui ne se quittent plus puisqu’elles se sont rencontrées trois fois en moins de deux mois (France cadets, France par équipes cadets et donc samedi).
Deux judokates aux styles et caractères différents mais pleines de promesses et dont les confrontations sont toujours de très bons moments de judo.
Avec cette première place, qui sera la seule médaille d’or française du week-end, Mosdier se positionne clairement pour une place dans l’avion pour Sofia. Les entraîneurs feront-ils le pari d’envoyer deux -48kg ? Car il fait peu de doutes que Blandine Pont, après une saison très longue mais prolifique (vainqueur du Tournoi de France, finaliste à Zagreb, victorieuse à Fuengirola et à Ceyrat, troisième aux France juniors et donc en argent en Pologne) sera du voyage.
Pas de podium pour les garçons
Côté masculin, le bilan est beaucoup plus mitigé avec la cinquième place de El Mehdi Mariasse (-50kg, US Multisections Audonienne) et la septième place de Benjamin Gomès (-60kg, RSC Champigny) lors d’une compétition avec moins d’engagés qu’à Berlin mais avec un niveau relevé, marquée par la présence en particulier des délégations géorgienne et japonaise qui écrasent la compétition masculine. Comme le note Gilles Bonhomme, entraineur national des cadets garçons, « les Géorgiens et les Japonais raflent 18 médailles chez les masculins ». Dont sept en or sur les huit catégories.
Dans les détails, l’entraineur national dresse un bilan tout en nuances : « l’envie de bien faire des garçons ne fait aucun doute mais ils restent un peu sur la réserve, et ne se lâchent pas complètement, ce qui ne pardonne pas lors des combats contre les meilleurs de leurs catégories. Leur judo est souvent intéressant avec de la variété, ils pêchent parfois sur des aspects tactiques, ils ont tous le potentiel pour se classer sur de telles compétitions. »
Dans la famille Koga, le fils
Au classement des médailles, la France finit à une très honorable troisième place avec le Japon, qui finit à quatre médailles d’or et deux de bronze, et la Géorgie, douze podiums dont trois titres (un joli ratio qui s’inscrit dans les résultats déjà obtenus en 2014), devant elle.
Parmi les vainqueurs japonais, un certain Genki Koga, fils de la légende Toshihiko Koga.
Deuxième garçon de la famille (le grand frère est parmi les meilleurs juniors nippons), ce -60kg a distribué les ippons toute la journée, y compris au français engagé dans cette catégorie, le champion de France Reda Sedoukki (FLAM 91). Seul le Géorgien ne prendra qu’un waza-ari avant que le jeune nippon n’expédie sa finale en 28 secondes. Champion du Japon cadets en avril, sans doute y a-t-il de fortes chances de retrouver ce jeune judoka au nom célèbre à Sajarevo, pour les Championnats du monde, début août.
Sélection puis stage au menu de l’équipe de France
La sélection pour Sofia sera connue la semaine prochaine. Un choix qui se fera sur « les résultats bruts et le comportement en compétition et en stage (engagement et combativité) » comme nous le confie Gilles Bonhomme.
Après cela, un stage de préparation aura lieu du 19 au 26 juin où les axes de travail, au moins pour les garçons, seront les suivants : « le travail de saisie associé au sens de déplacement ainsi que la préparation d’attaque, la gestion tactique des combats et les reprises d’initiatives suite à des attaques de l’adversaire ». Puis viendra le départ pour la capitale bugare le 1er juillet.