Alain Schmitt, 5e en -81 kg, est le meilleur Français du jour
Alain Schmitt dans ses oeuvres en -81 kg / Officiel IJF
Les jours se suivent sans se ressembler lors de ce Grand Chelem d’Abou Dhabi. Pour le premier jour, la France avait été très présente et la forte délégation russe plutôt pâlichonne. Ce samedi ce fut l’inverse. Aucun de nos cinq représentants n’a atteint le podium, tandis que les deux masculins de l’équipe russe se hissaient assez tranquillement en finale.
Coup d’arrêt pour Di Cintio
En -63 kg, Maelle Di Cintio, troisième du Grand Prix de Hongrie en juin et de celui de Croatie en septembre, était là ppur continuer sa marche en avant. Mais, alors qu’elle menait tranquillement aux pénalités devant l’Équatorienne Estefania Garcia, elle se faisait surprendre en fin de combat d’un petit yuko. On ne peut pas parler de contre-performance, car l’Equatorienne est 24e mondiale, avec notamment une victoire à l’Open du Chili, tandis que notre Française est 33e. Mais clairement une opportunité manquée.
Une catégorie en béton
En -70 kg, les deux prétendantes étaient en course, l’actuelle leader Fanny Estelle Posvite et sa challenger déterminée Margaux Pinot. Ni l’une ni l’autre ne purent tirer leur épingle du jeu. 19e mondiale, Posvite rencontrait pour la première fois la Canadienne Zupancic, solide n°3 mondiale, et se faisait étouffer aux pénalités. Margaux Pinot, 34e, dominait la Tchèque Eiglova (57e), mais subissait la loi de l’Allemande Vargas-Koch, 4e mondiale, non sans résistance, car elle ne perdait quue d’une pénalité d’écart. Dans son style puissant et emboîté, avec ses techniques de jambe en ken-ken, l’Allemande faisait le boulot jusqu’en finale face à ses adversaires habituelles, dont l’Autrichienne Graf en finale. Une catégorie franchement plus béton que dentelle…
Legrand cherche la bonne stratégie
Deux titulaires de l’équipe de France, membres de l’élite mondiale, étaient engagés en -73 kg et en -81 kg. Ugo Legrand avait besoin de se situer après sa contre-performance des championnats du monde, mais aussi, peut-être, de faire pièce au bon passage de Pierre Duprat quelques semaines plus tôt. Mais on sait aussi qu’il n’aime guère les tournois… Et il fut vite clair que, malgré sa bonne volonté, il ne serait pas éclatant ce samedi. Après un tour de chauffe conclu en étranglement sur l’Irakien Ahmed Salman, il arrachait le combat suivant à l’Espagnol Uematsu au golden score avant de retrouver son éternelle « bête noire », le Néerlandais Dax Elmont. Encore une fois trop fort pour lui ce jour-là, Elmont lui plantait son o-soto-gari à gauche perforant avant d’en rajouter une couche en seoi-nage. Sans conviction, Ugo Legrand se faisait sortir des repêchages par l’excellent Rustam Orujov, un Azéri remarqué à Chelyabinsk, qui lui mettait tout le tableau. L’Azéri finissait 3e en battant le Coréen du Nord vice-champion du monde Hong Kuk-Hyon. Quatorzième mondial derrière Ugo Legrand, 12e, Orujov passe désormais devant le Français, qui devra s’interroger sur la stratégie à employer pour rester dans la course pour les deux ans qui viennent.
Valois-Fortier a le truc contre les Français
Alain Schmitt faisait son retour en -81 kg, après son championnat du monde plein d’émotion. Il sortait impeccablement de son quart de tableau en dominant au troisième tour le dangereux Sergiu Toma, combattant des Emirats Arabes Unis devant son public. Mais le grand Canadien Antoine Valois-Fortier l’éliminait en demi-finale d’un waza-ari, lui qui avait déjà sorti Loic Pietri au championnat du monde. Alain Schmitt ratait ensuite la médaille de bronze, surpris en début de combat par un beau o-uchi-gari circulaire du Biélorusse Stiashenka, 43e mondial. Un waza-ari que son seoi-nage ne parvenait pas à combler.
Les Russes reviennent !
En finale, c’est le Russe champion du monde 2009 et médaillé mondial 2012 Ivan Nifontov qui surprend Valois-Fortier d’un sumi-gaeshi malin enchaîné au sol. La Russie revient fort avec son élite en ce deuxième jour : Ivan Nifontov, troisième du championnat du monde à Chelyabinsk, est en or, et Musa Mogushkov confirme son retour en forme -73 kg après sa médaille de bronze de Chelyabinsk. Il se hisse en finale, où il ne se présente pas contre Dax Elmont.
Un début de confirmation pour le maestro Gamba : son équipe une est bien dans son timing.