Le -90 kg japonais de 20 ans emporte son 1er Grand Chelem
Pas de combattant(e)s tricolores ce dimanche pour étoffer les quatre médailles déjà obtenues par la délégation française, l’argent de Vincent Limare (-60 kg) et les trois médailles de bronze de Loic Korval (-66 kg), Priscilla Gneto (-52 kg) et Marie-Eve Gahié (-70 kg), de quoi classer la France a une modeste 13e place au classement des nations, loin derrière les deux titres (pour trois finales) de l’Azerbaidjan chez lui, et du même nombre obtenu par les féminines roumaines, loin encore des deux titres masculins emportés par les combattants russes, qui semblent remontrer le bout de leur nez, ou des quatres finales néerlandaises (pour un seul titre). Une équipe batave qui, avec Kim Polling, mais aussi Guuje Steenhuis, Noel Van T End ou même le petit lourd Roy Meyer, apparaît de plus en plus consistante chez les filles comme chez les garçons… et même si Henke Grol a été une nouvelle fois battu par le Japonais Haga, cette fois sur un uchi-mata à dix secondes du gong, alors qu’il menait.
Pas de médaille mondiale japonaise en -90 kg depuis deux ans
En ce dernier jour, c’est aussi le Japon qui revient dans la course, non pas avec le -100 kg Haga (5e), qui apparaît beaucoup moins vif et accrocheur que lors des tournois d’Italie et d’Allemagne qu’il avait emporté, mais par le jeune Mashu Baker, un -90 kg de 20 ans au petit gabarit et au style particulier, car il n’hésite pas à aller au corps à corps et à assumer la garde haute adverse avec des attitudes assez défensives. Malgré ce côté atypique, Baker est foudroyant sur ses attaques de jambe en particulier, o-uchi-gari et ko-soto-gari. Il passe avec une belle facilité à travers ce Grand Chelem pour apporter l’unique médaille d’or de la petite délégation japonaise (trois garçons et deux filles), une médaille d’or précieuse sans aucun doute pour le manager général Kosei Inoue, car elle lui montre que son équipe nationale masculine s’étoffe. Privé de médaille dans cette catégorie (comme en -100 kg) depuis deux ans, le Japon peut présenter désormais un outsider très crédible pour un podium mondial.
Une bonne nouvelle n’allant jamais seule, Akari Ogata, la prometteuse -78 kg en perdition depuis le naufrage des Jeux 2012 et le scandale qui s’en était suivi, revient dans la lumière en se hissant en finale.
À suivre maintenant, un Master très proche (trop ?) du rendez-vous mondial d’Astana, qui devrait donner de nouvelles et intéressantes informations sur la hiérarchie du moment. Ce sera à Rabat au Maroc du 23 au 24 mai.