Crédit photo : Tamara Kulumbegashvili/IJF
Première journée de ce Grand Chelem de Tashkent et des premiers résultats à la configuration rare et inédite : au Japon, les victoires féminines, à la Russie les succès masculins. Comme il y avait trois catégories féminines (-48kg, -52kg et -57kg), toutes les trois doublées par le staff de Maki Tsukada, le Pays du Soleil Levant se retrouve fort logiquement devant avec six médailles — trois or, deux argent, une bronze — et deux finales 100 % japonaises en -48kg et -57kg. Chez les masculins, Ayub Bliev en -60kg et Ramazan Abdulaev en -66kg permettent à l’équipe du nouveau responsable du judo de haut niveau russe, Vitali Makarov, de prendre la deuxième place.
Deux victoires qui valent chères dans la course à la sélection européenne : Bliev, troisième à Tokyo, bat l’Azerbaidjanais Turam Baymarov sur sumi-otoshi alors qu’Abdulaev, auteur d’un magnifique uchi-mata sur le Japonais Hinata Ono au premier tour, se sert de son arme principale — son ne-waza- pour battre l’Ouzbek Zamohshari Bekmurodov, 135e mondial, 20 ans et cinquième des Mondes juniors 2024.
Côté féminines, c’est aux pénalités que se joue la finale des -48kg entre Kano Miyaki et Hikari Yoshioka. En -52kg, Nanako Tsubone réalise un sumi-gaeshi latéral pour battre l’Espagnole Ayumi Leiva Sanchez, 22 ans et qui n’en finit plus de se montrer à son avantage : argent au Grand Prix de Croatie en début de saison, bronze à Paris et Bakou. Déjà dix-huitième mondiale, l’Espagnole est l’une des nouvelles têtes à suivre de cette nouvelle olympiade. En -57kg, il ne faut que 22 secondes à Akari Omori pour placer son harai-goshi à Moa Ono. Omori qui revient sur le circuit et gagne après une longue absence : près de dix mois, sa dernière compétition étant les championnats d’Asie fin 2024.
Troisième à Tokyo, la junior Miyaki, conforte son statut de prétendante à être n°2 nationale, derrière l’intouchable Natsumi Tsunoda.
Et les Français ? Deux cinquièmes places à noter pour Faiza Mokdar (PSG Judo) en -57kg et Cédric Revol (ESBM Judo) en -60kg.
La première loupe le coche de se positionner pour aller chercher un des deux derniers tickets européens. À sa décharge, son combat pour le bronze contre la Russe Irina Zueva a mis en lumière les tâtonnements de l’arbitrage actuel. Alors que Zueva sort de manière flagrante en dehors du carré, l’arbitre ne dégaine pas la troisième pénalité ! ! Comme on pouvait le craindre, le retour de balancier sur cette problématique des sorties de tapis s’avère trop fort, passant d’une pénalisation excessive à une pénalisation inexistante — ou presque —.
Occasion manquée pour Mokdar qui, à sa réaction à la fin du combat, le savait.
En -60kg, Cédric Revol perd aux shidos contre un combattant du cru, Anvarjon Ibrohimov, 20 ans et 320e mondial. Encore junior, ce jeune Ouzbek, une des quatre médailles de bronze du jour pour le pays organisateur, aura usé de ses mouvements d’épaule, même si le Français n’est pas loin du tout, en fin de combat, de marquer sur son spécial.
Demain, quatre catégories au programme, mais pas de Lucie Jarrot en -70kg, celle-ci ayant, selon les informations de la FIJ, manqué sa pesée au poids.