Opéré de la hanche en décembre, en or en juin !
Chez les féminines, les Jeux sont faits : la petite cohorte japonaise emporte aujourd’hui les deux médailles d’or, ce qui porte leur total à trois titres en cinq catégories déjà passées. Ce samedi, en -70kg c’est avec Naeko Maeda, sixième combattante japonaise de la catégorie (!), troisième au Grand Chelem de Tokyo. Elle domine en demi la Croate Matic, septième mondiale, et en finale la Coréenne Kim Seongyeon, finaliste du championnat d’Asie en 2016 et 2017, victorieuse du tournoi de Paris 2016. Information intéressante pour le staff japonais : c’est Miku Tashiro qui emporte la catégorie des -63kg. Une combattante qui avait fait les Jeux et qui, si elle avait fini à la cinquième place, l’une des (deux) seules de son équipe à ne pas être montée sur le podium, elle avait aussi fait un gros combat contre Clarisse Agbegnenou et avait battu l’Autrichienne Unterwurzsacher au passage. C’est cette dernière qu’elle retrouvait en finale et elle parvenait à emporter ce combat disputé d’une dernière pénalité pour un contact aux jambes de l’Autrichienne. Une bonne nouvelle pour le Japon car Miku Tashiro, blessée après les Jeux, n’a pas été remplacée par les deux filles qui la devancent désormais au classement (Nabekura et Nouchi) et aucune d’entre elles ne sera d’ailleurs aux championnats du monde.
Victoire pour un Chinois en Chine
Chez les garçons en revanche les deux Japonais sont balayés d’entrée et deux Canadiens se hissent en finale. Mais Arthur Margelidon se fait contrer un peu bêtement en finale (sur une tentative de ko-uchi-gake alors que son adversaire l’avait déjà sanctionné sur les précédentes) et c’est le Chinois Sai Yinjiragala, déjà finaliste l’année dernière, qui l’emporte cette année.
Mais l’événement du jour, c’est en -81kg qu’il a lieu. Antoine Valois-Fortier, septième des Jeux de Rio après avoir battu au premier tour le Français Loic Pietri, médaillé olympique 2012, semblait promis à de nombreuses difficultés à cette étape de sa carrière, dont la moindre n’était pas une opération de la hanche en décembre dernier ! Battu à la Coupe d’Europe d’Orenburg en mai pour son retour, puis au Grand Chelem de Russie (par le Français Pape Doudou Ndiaye) le même mois, il n’a finalement pas pris beaucoup de temps pour retrouver ses marques, lui qui est resté dans sa catégorie en -81kg, contrairement à certains de ses grands rivaux – le Français Pietri, le Géorgien Tchrikrishvili. Une médaille d’or en Grand Prix, ce qui est déjà une référence, mais en plus significative, car il se permet de battre les deux « cadors » russes de la catégorie, tous les deux sur le podium du championnat d’Europe, Aslan Lappinagov et en finale le champion d’Europe Alan Khubetsov. Une très belle performance qui le ramène sur le devant de la scène.