Jeudi 1er août 2024 – Arena Champ-de-Mars (Paris)
-78kg F et -100kg M

                    Crédit photo : Antoine Frandeboeuf/L’Esprit du Judo

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18h35. -78kg : Bellandi la plus forte
On le sentait depuis ce matin. Son entrée en matière très difficile et de très haut niveau contre la Brésilienne Mayra Aguiar, candidate sérieuse à une quatrième médaille olympique consécutive, allait donner le la de sa journée. Agaçante mais aussi très très forte, Alice Bellandi qui sait alterner attaques à plat ventre et vraies très grosses attaques, aura dominé de A à Z cette finale olympique face à l’Israélienne Inbar Lanir.
Un mouvement d’épaules faisait rouler Lanir sur le dos pour waza-ari à mi combat, avant qu’un troisième shido ne tombe contre la protégée de Shani Hershko. Dépassée, Lanir n’aura pas pu jouer sa carte il y a quelques minutes.
Premier titre féminin pour l’Italie depuis Giulia Quintavalle en 2008 à Pékin et nouveau titre pour la Squadra Azzura après celui de Fabio Basile en 2016 à Rio. 

18h20. -78kg : Ma et Sampaio en bronze
Un ko-soto-gake à gauche au début golden score contre l’Allemande Wagner et voilà Zhenzhao Ma médaillée olympique. La première Chinoise depuis Yu Song à Rio en +78kg.
La seconde médaille va à la Portugaise Sampaio qui contre furieusement la Japonaise Takayama sur o-soto-gari avant de conclure sur un ippon-seoi-nage à gauche. 

18h00. -100kg : Sulamanidze s’en voudra très longtemps…
Il avait tout ou presque pour être le deuxième géorgien champion olympique à Paris, après Lasha Bekauri hier. Menant d’un waza-ari sur un très aérien uchi-mata/hikikomi gaeshi à gauche de face, le Géorgien annihilait chaque tentative de l’Azerbaidjanais Zelym Kotsoiev. Le combat semblait plier tant le jeune Géorgien gérait, jusque-là, bien les choses. Mais une fausse attaque claire le faisait monter à deux shidos. Et à huit secondes de la fin, il réalisait la même fausse attaque : un sumi-gaeshi sur place où il lâchait les mains. Vidéo et recours aux superviseurs qui donnaient logiquement une troisième pénalité au champion d’Europe 2023. Ce dernier protestait véhément. Une image devenue malheureusement habituelle et croissante dans la discipline. À cause, en grande partie d’un arbitrage devenu brumeux et incohérent, qui a pour conséquence que personne n’y retrouve ses petits. D’où ce genre de réactions épidermiques, qui interrogent les profanes. Une défaite dans ce qui sera peut-être le combat de sa vie… sacrément dur.
Le coach géorgien, Lasha Gujejiani, ne protestait pas, semblant même « engueuler » son protégé.

17h35. Paltchik vainqueur dans la confusion
On ne n’y avait pas encore eu le droit. Alors que Peter Paltchik marquait sur un gaeshi clairement en deux temps (le Suisse arrivait clairement sur les deux genoux avant de rouler sur le côté) au début du combat, ce dernier passait le reste de son combat à défendre ou à faire de fausses attaques. Aucune pénalité ne tombait jusqu’à 28 secondes de la fin ! Mais une erreur de la table de marque lui mettait deux pénalités alors qu’il n’en avait pris qu’une. À cinq secondes de la fin, l’Israélien faisait une énième fausse attaque, sanctionnée. Troisième pénalité et donc hansolumake. Le Suisse était désigné vainqueur. Sauf qu’en fait il s’agissait de la deuxième pénalité contre le porte-drapeau israélien. Une situation de confusion totale, toujours pas à l’honneur du judo.

17h20. Le bloc final féminin
Combats pour le bronze
Zhenzhao MA (CHN)/Anna-Maria WAGNER (GER)
Rika TAKAYAMA (JPN)/Patricia SAMPAIO (POR)

Finale
Inbar LANIR (ISR)/Alice BELLANDI (ITA)

17h15. -78kg : Lanir/Bellandi, un nouveau pays sera en or ce soir
Demi-finales très intenses dans la catégorie féminine du jour. Dans la première, l’Israélienne Inbar Lanir projette Anna-Maria Wagner sur son spécial, un ura-nage surpuissant. Un combat très engagé, passé à  cent à l’heure. Dans l’autre demi-finale, Bellandi se qualifie grâce à un sode-tsuri-komi-goshi à gauche marqué au début de sa confrontation avec Patricia Sampaio.
En repêchages, la Japonaise Rika Takayama place un o-tsuri-goshi magnifique à la Néerlandaise Gussje Steenhuis alors que la Chinoise Ma bat l’Ukrainienne Lytvynenko aux pénalités.

16h45. Le bloc final masculin
Combats pour le bronze
Peter PALTCHIK (ISR)/Daniel EICH (SUI)
Nikoloz SHERAZADISHVILI (ESP)/Muzzafarbek TUROBOYEV (UZB)

Finale
Zelym KOTSOIEV (AZE)/Ilia SULAMANIDZE (GEO)

16h40. -100kg : Kotsoiev/Sulamanidze pour l’or !
Voilà une première partie de bloc final qui fut sacrément intéressant. Des combats indécis, avec du judo, comme le uchi-mata en surpassement de l’Espagnol Nikoloz Sherazadishvili sur le Japonais Aaron Wolf, la subame-gaeshi du Géorgien Ilia Sulamanidze sur le Suisse Daniel Eich, ou le o-soto-gari de l’Israélien Peter Paltchik sur le Néerlandais Michael Korrel.
Résultat : une finale Kotsoiev/Sulamanidze. Il y aura quoiqu’il arrive il y aura une nation à deux médailles d’or : ou la Géorgie, ou l’Azerbaidjan.

13h15. Le programme qui vous attend à partir de 16h
Féminines
Repêchages
Yelyzaveta LYTVYNENKO (UKR)/Zhenzhao MA (CHN)
Rika TAKAYAMA (JPN)/Guusje STEENHUIS (NED)

Demi-finales
Alice BELLANDI (ITA)/Patricia SAMPAIO (POR)
Anna-Maria WAGNER (GER)/Inbar LANIR (ISR)

Masculins
Repêchages
Peter PALTCHIK (ISR)/Michael KOOREL (NED)
aaron WOLF (JPN)/Nikoloz SHERAZADISHVILI (ESP)

Demi-finales
Zelym KOTSOIEV (AZE)/Muzzafarbek TUROBOYEV (UZB)
Ilia SULAMANIDZE (GEO)/Daniel EICH (SUI)

13h00. Notre podcast bilan de la cinquième journée de compétition ? C’est à écouter ici !

12h55. -100kg : Kotsoiev/Turoboyev,  Sulamanidze/Eich au menu
C’était déjà le cas à Tokyo mais les -100kg sont une catégorie où la qualité ne manque pas. Et encore… il manque peut-être le meilleur combattant de ces derniers mois, à savoir le Russe Matvey Kanikovskyi. Une absence qui n’empêche ses petits camarades de s’en donner à cœur joie ce jeudi : il y a du judo dans cette catégorie et le bloc final promet vraiment beaucoup.
Le n°1 mondial, l’Azerbaidjanais Zelym Kotsoiev bat l’Israélien Peter Paltchik sur uchi-mata, l’Ouzbek Muzzafarbek Turoboyev, une liane sans fin aux makikomi intenables – il bat Michael Korrel dessus -, le styliste géorgien Ilia Sulamanidze qui place un sumi-gaeshi au tout début de son combat contre le Japonais aaron Wolf. Enfin, la petite surprise – sauf pour les suiveurs du circuit – Daniel Eich, le Suisse qui place un magnifique sasae-tsuri-komi-ashi à l’Espagnol Nikoloz Sherazadishvili.

12h15. -78kg : Wagner/Lanir, l’autre demi du jour
Face à la Japonaise Rika Takayama, l’une des Japonaises qui paraissaient le moins apte à aller chercher un titre olympique au vu de la féroce concurrence de la catégorie – en particulier européenne -, Anna-Maria Wagner aura eu juste à faire jouer sa puissance et son allonge. Sur une garde forte, la Nipponne passait la tête et était sanctionnée une troisième fois.
Dans le dernier quart, Inbar Lanir, championne du monde 2023, surprenait totalement la Néerlandaise Steenhuis sur un ko-soto-gake en ken-ken qui mettait la Batave sur le dos.
Une catégorie où les combattantes européennes, comme hier, dominent le jeu.

12h00. -78kg : Bellandi/Sampaio pour une place en finale
Fidèle à son style, Alice Bellandi saoulait d’attaques l’Ukrainienne Lytvynenko, qui encaissait trois pénalités. Le combat suivant, Patricia Sampaio enchaînait un ko-uchi suivi d’un koshi-jime qui faisait taper la Chinoise Ma.

11h55. -100kg : les favoris se mettent en action !
Le uchi-mata est de sortie dans cette catégorie à la densité effrayante. Il y eut d’abord le Géorgien Ilia Sulamanidze, 23 ans, n°2 mondial et vice champion d’Europe, qui plante sur la tranche l’Italien Gennaro Pirelli en contre. Et surtout, Aaron Wolf qui catapulte Jorge Fonseca sur un des plus beaux mouvements de ces JO.

11h35. Les quarts de finale féminins
Alice BELLANDI (ITA)/Yelyzaveta LYTVYNENKO (UKR)
Zhenzhao MA (CHN)/Patricia SAMPAIO (POR)
Anna-Maria WAGNER (GER)/Rika TAKAYAMA (JPN)
Inbar LANIR (ISR)/ Guusje STEENHUIS (NED)

11h20. Douche froide pour la France
Mauvaise surprise ce jeudi car les Français ne nous avaient pas habitué à cela : c’est déjà terminé pour les deux représentants tricolores. Face à la Portugaise Patricia Sampaio, Madeleine Malonga montait sur le tapis surmotivée, presque habitée. Une envie phénoménale douchée par la combattante lusitanienne. Deux premiers sode-tsuri-komi-goshi de Sampaio dangereux que Malonga contrôlait bien. Et puis, sur sa première attaque, un o-uchi-gari lancé à l’arrêt, la vice championne olympique subissait un o-uchi-gaeshi magnifique. Un contre très clairement préparé tant cette technique est l’un des tokui waza de la Tricolore. Ippon et fin du rêve pour la -78kg.
Sur le tapis n°1, Aurélien Diesse montait face à l’Israélien Peter Paltchik, porte-drapeau de sa délégation. Un vieux briscard de 32 ans, 11e mondial. Un combat qui débutait de manière virile entre les deux hommes. Paltchik tentait des o-soto-gari à gauche, mais de trop loin. Diesse, de son côté, semblait souffrir d’un ou plusieurs doigts de la main droite, se tirant dessus à chaque matte. Rien n’était marqué au bout des quatre minutes mais les pénalités montaient. Et après plus de deux minutes, sur un ippon-seoi-nage du Français, l’arbitre finlandais estimait qu’il avait vu une fausse attaque. Défaite d’Aurélien Diesse.
Pas de médaille tricolore ce jeudi, pour la première fois depuis le début de la compétition.

10h50. 78kg : Bellandi remporte le premier choc du jour
Tirage au sort infernal pour l’Italienne Alice Bellandi, n°1 mondiale. En effet, c’est elle qui héritait de la Brésilienne Mayra Aguiar, triple médaillée olympique de bronze, deuxième au Masters 2023 et en or au Grand Chelem de Tokyo. Comme les autres Italiens, Bellandi semblait clairement dans l’œil du viseur de l’arbitre et des superviseurs pour ses attaques qui s’apparentent bien plus à de l’activité qu’à une volonté de faire tomber. Deux shidos partout entre ces deux très fortes judokas de la catégorie, mais un ko-uchi makikomi à gauche de la Transalpine venait à bout de la Carioca, visiblement à bout.

10h50. -100kg : Wolf, facile
Champion olympique en titre, le Japonais Aaron Wolf va-t-il aller chercher un second titre consécutif ? En tout cas il démarre parfaitement avec une victoire contre le musculeux Autrichien Aaron Fara. Deux o-uchi-gari et l’affaire était pliée.

10h40. -78Kg : Ce sera Sampaio pour Malonga
Dispensée de premier tour, la Française Mado Malonga sait désormais qui sera sa première adversaire : la Portugaise Patricia Sampaio, 13e mondiale, médaillée européenne 2023 et qui a logiquement battu la Kenyane Cherotich, par deux waza-ari. Les deux combattantes se sont affrontées cinq fois, pour trois victoires pour Malonga, dont la dernière cette année au Grand Chelem d’Antalya.

10h30. -100kg : Nikiforov sorti
Figure du circuit mondial, Toma Nikiforov vient de sortir dépité de ce qui était sans doute ses derniers Jeux olympiques, à 31 ans. 22e mondial, en recherche de performance depuis sa victoire au Grand Chelem de Paris 2022, le Belge ne sera donc vraisemblablement (au conditionnel tant la force de caractère de ce combattant né pourrait encore le porter jusqu’à LA 2024) jamais champion olympique. Sans solution, sans parvenir à poser ses mains, il était sanctionné, un peu sévèrement sans doute, une troisième fois pour non combativité face au Kazakh Sharkhan, troisième du dernier Grand Chelem de Paris. Le double médaillé mondial et double champion d’Europe quittait le tatami désabusé en regardant la table avec beaucoup d’agacement.

10h15. -100kg : Diesse dans le tempo !
Programmé comme troisième combat de la journée, le premier tour d’Aurélien Diesse lui proposait le Tadjik Dzhakhongir Madzhidov, un ancien -90kg monté en -100kg cette année, septième des derniers championnats du monde d’Abou Dhabi, et mieux classé que le combattant de Blanc Mesnil avec sa 32e place à la ranking (contre 50 pour Diesse). Mais le Français, arrivé au petit trot dans la salle, est monté sur le tatami avec les mêmes intentions que le reste de l’équipe masculine depuis samedi : de l’intensité tout de suite, trente secondes et un o-soto-makikomi pour ippon. Aurélien est dans la place ! Une excellente nouvelle. 


10h00. Début de cette cinquième journée. Place aux -78kg et -100kg ! 

Les huit têtes de série

Les tableaux du jour

Les deux Français du jour

Madeleine MALONGA (-78kg)
L’or après l’argent ?

Des qualités, Madeleine Malonga n’en manque pas. L’abnégation n’est d’ailleurs pas le moindre de ses atouts, comme en témoigne son parcours depuis sa médaille d’argent à Tokyo en 2021. Essorée par cinq années intenses, la championne du monde 2019 a pris son temps pour revenir aux affaires. Médaillée de bronze à Paris en février 2022, la Blanc-Mesniloise se voit mise au défi par Audrey Tcheuméo et Fanny-Estelle Posvite. La première prend une longueur d’avance à mi-olympiade.

Sans s’affoler, Malonga retrouve la recette magique qui fait d’elle l’une des meilleures -78kg mondiales : un énorme impact, des ashi-waza – uchi-mata et o-uchi-gari – terribles et une mentalité de guerrière le couteau entre les dents. Revenant à son top au moment clé, elle enchaîne une médaille de bronze à Paris, de l’or à Antalya et une médaille de bronze aux mondiaux émiratis. Un début 2024 qui la voit retrouver – ou presque – son impressionnant niveau de l’olympiade précédente. Et si cette dynamique trouvait son apogée par de l’or olympique ?

#EN BREF
30 ans – 1m81 – ES Blanc-Mesnil Judo – 2e participation aux JO (deuxième à Tokyo 2021) – 6e au classement olympique – Références : 1 médaille d’argent (2021) aux JO, un titre (2019), une médaille d’argent (2021) et une médaille de bronze (2024) aux championnats du monde, deux titres (2018, 2020) et deux médailles de bronze (2019, 2022) aux championnats d’Europe, 1 victoire (2021) et deux médailles d’argent (2017, 2022) au Masters, 13 podiums (dont quatre victoires) en Grand Chelem depuis 2014 – Droitière – Tokui-waza : uchi-mata – Coachée par Ludovic Delacotte

Aurélien DIESSE (-100kg)
Le décomplexé du 9-3

Un rêve de gosse. Le judoka né à Bondy en Seine-Saint-Denis va vivre, quasiment à domicile, la compétition de sa carrière. Révélé en -90kg, le Blanc-Mesnilois décide de monter de catégorie au printemps 2022. Un nouveau départ lancé par des opens continentaux (une victoire et une médaille de bronze) puis un titre national à Toulon, avant une prometteuse cinquième place au Grand Chelem de Tokyo en décembre. Quatre compétitions seulement en 2023, mais une médaille de bronze au Grand Chelem de Bakou en septembre, qui lui permet d’acquérir le leadership national. S’il se fait de nouveau rare en 2024, avec seulement trois sorties dont le récent open européen d’Espagne où il se hisse sur la troisième marche du podium, il est désigné titulaire à la faveur de son profil qui lui a permis de battre cette saison des cadors européens comme l’Israélien Paltchik, l’Espagnol Sherazadishvili ou le Portugais Fonseca, postulants crédibles au podium parisien. Si son corps le laisse tranquille, ce diplômé d’un master d’ingénierie, au très fort soto-makikomi à droite et, nouveauté, au solide sankaku-jime, peut trouver une magnifique solution à l’équation posée dans une catégorie à la densité effroyable.

#EN BREF
26 ans – 1m90 – ES Blanc-Mesnil Judo – 1re participation aux JO – 50e du classement olympique – Référence: 1 podium en Grand Chelem depuis 2023 – Droitier – Tokui waza : soto-makikomi – Coaché par Guillaume Fort

Les athlètes engagés