Samedi 3 août 2024 – Arena Champ-de-Mars (Paris)
Par équipes mixtes

Crédit photo : L’Esprit du Judo

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19h15. La France, une équipe en or !
Victoire au bout d’un scénario extraordinaire de l’équipe de France face au Japon, sur le score de 4 à 3. Teddy Riner joue les sauveurs en s’imposant deux fois à Tatsuru Saito : pour offrir le premier point et le quatrième, lors du combat décisif. Un uchi-mata et un o-uchi-gari du triple champion olympique individuel qui a, une nouvelle fois, prouvé une capacité surhumaine à ne pas craquer et à s’imposer malgré la fatigue et la pression. L’autre héros est sans aucun doute Joan-Benjamin Gaba, qui gagne le combat clé de cette finale : menée trois à un (victoires de Murao, Takayama et Tsunoda), le vice champion olympique français des -73kg fait craquer Hifumi Abe après plus de cinq minutes de golden score sur un uki-waza à gauche. Clarisse Agbegnenou, alignée en -70kg remporte le troisième point contre Miku Takaichi, sur le même mouvement qui lui avait permis de battre la Nipponne par deux fois en finale des Mondes 2018 et 2019.
La France est à nouveau championne olympique par équipes, obtenant sa dixième médaille. Objectif atteint dans une ambiance tout simplement inoubliable. Quelle journée !

16h50. Le Brésil, premier médaillé
Elle est inconsolable. Veronica Toniolo, la jeune -57kg transalpine, fille de l’entraîneur Raffaele, pleure et ne s’en remet pas. Choisie pour le combat décisif entre son équipe italienne et le Brésil dans la catégorie des -57kg, la championne du monde juniors 2023 n’a pas le temps de rentrer dans ce combat à l’importance phénoménale : Rafaela Silva, championne olympique à Rio en 2016 lance un uchi-mata en en pivotant sur place qui met Toniolo sur le bout d’épaule gauche. Lors du combat décisif – arbitré comme au golden score -, un waza-ari est synonyme de victoire. Et voilà le Brésil qui s’impose quatre victoires à trois. Willian Lima, médaillée d’argent en -66kg, battu par Manuel Lombardo et Beatriz Souza, championne olympique hier en +78kg vont chercher une seconde médaille olympique ici à Paris.
L’équipe brésilienne : Rafaela Silva (-57kg), Ketleyn Quadros (-70kg), Beatriz Souza (+70kg), Willian Lima (-73kg), Rafael Macedo (-90kg) et Leandro Goncalves (+90kg).

16h30. Notre bilan podcast de la journée d’hier. À écouter ici !

15h40. la composition de la France et du Japon : il y a des surprises !
JAPON
-57kg : Natsumi TSUNODA
-70kg
: Miku TAKAICHI 
+70kg
: Rika TAKAYAMA
-73kg
: Hifumi ABE
-90kg
: Sanshiro MURAO 
+90kg
: Tatsuru SAITO

FRANCE
-57kg : Sarah-Léonie CYSIQUE
-70kg
: Clarisse AGBEGNENOU
+70kg
: Romane DICKO
-73kg
: Joan-Benjamin GABA
-90kg
: Maxime-Gaël NGAYAP HAMBOU
+90kg
: Teddy RINER

14h40 : La France logiquement en finale contre le Japon
Quelle ambiance à l’Arena Champ-de-Mars ! La France en finale de l’épreuve par équipes mixtes et aura donc l’occasion d’aller gagner un deuxième titre dans cette épreuve. Une dernière marche à gravir et ce sera, comme à Tokyo et comme depuis plusieurs années aux championnats du monde, face au Japon. Pour cela, il a fallu l’Italie. Ce fut fait avec autorité, quatre victoires à une : Marie-Eve Gahié, Romane Dicko, Teddy Riner et Sarah-Léonie Cysique apportent les points nécessaires. C’est Gahié qui ouvrait le bal face à Kim Polling. Une néo-Italienne qui se montrait motivée mais pas lucide. Prise par l’émotion, elle se faisait arracher en ura-nage puis immobilisée sur une sortie de jambe parfaite de la Tricolore.
Dans le combat suivant, Maxime-Gaël Ngayap Hambou se montrait dominé par Christian Parlati, qui s’impose aux shidos. Un partout. Romane Dicko allait-elle être mise en difficulté par les sode-tsuri-komi-goshi d’Alice Bellandi ? Oui, sur la première séquence. Mais elle arrivait peu à peu à monter sa main droite. Et sur une action en bordure où la championne olympique des -78kg se retrouvait à quatre pattes, elle la retournait utilisant sa puissance pour la mettre sur le dos et l’immobiliser.
Teddy Riner, lui, livra un combat tactique, tendu, indécis face à un Gennaro Pirelli qui chercha non pas à faire tomber mais à faire sanctionner. Un jeu au kumikata franchement exaspérant. Deux shidos partout et chaque lâché du revers adverse provoquait de grandes gestes de chaque clan afin que la troisième pénalité tombe, de l’autre côté cela va sans dire. Finalement, c’est une fausse attaque de Pirelli qui donne le point à la France. On sentit alors du soulagement dans la salle. Restait à Cysique à faire le boulot contre Giuffrida. Ce qu’il fit avec un uchi-mata en sortie d’attaque de l’Italienne qui moulina beaucoup mais sans mettre en danger la médaillée olympique de bronze.
Pas de Lombardo/Gaba car la messe était dite.
Il y a trois ans c’était à Tokyo, dans un Budokan malheureusement vide. Tout à l’heure, ce sera à l’Arena Champ-de-Mars dans une salle en ébullition. Nous avons encore un grand et beau moment de judo à vivre.

13h05. L’Italie pour la France
On l’a dit au tour précédent sans que cela, heureusement, ne se vérifie. Mais l’Italie, qui vient de s’imposer contre l’Ouzbekistan en quart de finale, présente tous les aspects de la rencontre piégeuse pour la France, dans sa demi-finale à venir.
L’Italie ? Une équipe extrêmement soudée et, surtout, portée par ses leaders : Manuel Lombardo contre la Géorgie, Alice Bellandi, Christian Parlati, qui, s’il est passé totalement à côté de l’épreuve individuelle, bat Davlat Bobonov lors de cette rencontre et avait donné beaucoup de fil à retordre à Lasha Bekauri au tour précédent, ne s’inclinant que sur un ippon flou. Mené deux à zéro après les -73kg – défaite de Lombardo sur Murodjon Yuldoshev – et -70kg (- la jeune Savita Russo, normalement en -63kg perd contre Gulnoza Matniyazova – , l’Italie remporte les quatre points suivants. Mention spéciale à Gennaro Pirelli, qui bat Alisher Yusupov en +90kg en le piquant en kami-shiho-gatame.

13h00. Le Japon veut sa revanche
Autant ils avaient sur courant alternatif lors de leurs deux premières rencontres, autant le Japon dans sa demi-finale contre l’Allemagne n’a pas fait dans le détail : un quatre à zéro sec.
C’était d’abord Saki Niizoe, clairement pas dans ses JO, qui trouvait l’envie de placer un harai makikomi à Miriam Butkereit, la vice championne olympique au golden score. Sanshiro Murao, secoué par Eduard Trippel, vice chamion olympique à Tokyo, profitait d’un sumi-gaeshi raté – il y en aura eu beaucoup durant cette compétition – pour contrer puis immobiliser les dix secondes nécessaires au ippon. Rika Takayama, remportait, elle, sa première victoire en retournant puis immobilisant l’Allemande Renee Lucht. 3 à 0 puis 4 à 0 avec un Aaron Wolf très saignant contre Eric Abramov. Un premier uchi-mata compté waza-ari alors qu’un ippon aurait été mérité – Wolf arrêtait son action tant il pensait que c’était clair – puis un second sur un o-uchi-gari compté, lui, ippon.
Le Japon est en finale. Mais avec quelle composition ? Les Abe seront-ils de la partie ? Et Tatsuru Saito ?
Nul doute que tout va être soupesé côté nippon.

12h20. Le bilan de Christophe Massina, responsable de l’équipe féminine, c’est à écouter ici : 


12h10. La France est en demi-finale 

Il fallait se méfier de cette équipe coréenne qui comptait trois médaillés olympiques en -57kg, +78kg et +100kg. Première surprise avec l’absence de Minjong Kim en +90kg. C’est le médaillé de bronze des -81kg, Joonhwan Lee qui était aligné dans cette catégorie contre Teddy Riner. Un pari un peu fou.
Une rencontre qui débutait bien pour la France avec la victoire, une nouvelle fois aux pénalités, de Joan-Benjamin Gaba contre An Baul. Le -66kg coréen, double médaillé olympique (à Rio puis Tokyo) qui donne des signes claires d’usure. En -70kg Marie-Eve Gahié s’inclinait contre Jisu Kim, une -63kg d’ordinaire. Les superviseurs considéraient que le yoko-guruma de la Française, pourtant parfait, ne comptait pas au contraire du sode-tsuri-komi-goshi, lancé en premier par la Coréenne. Ippon pour celle-ci alors que le maintien de l’initiative dans l’action n’avait rien d’évident. Un partout. Maxime-Gaël Ngayap Hambou donnait l’avantage : deux waza-ari marqués consécutivement après une pause médicale – Juyeop Han se strappait le doigt seul -. Visiblement énervé d’être mené sur un morote-seoi-nage à gauche, le médaillé olympique français des -90kg prenait la mouche et pliait le combat.
2-1 puis 3-1 après la victoire de Dicko contre une Coréenne dont on avait peine à comprendre ce qu’elle cherchait à faire contre la Française. Un harai makikomi suivi au sol, et le tour était joué. Arrivait enfin Teddy Riner. Joonhwan Lee se concentrait sur les bouts de manche, s’activait beaucoup pour ne pas se faire fixer et tentait son morote-seoi-nage et son ko-uchi-makikomi. Mais la différence de gabarit ne faisait pas bouger le triple champion olympique individuel. Et sur une nouvelle tentative du Coréen, Riner le cueillait sur un ko-soto-gake alors que Lee était sur le reculoir. Superbe timing.  4-1. La France est en demi-finale.

11h10. L’Italie élimine la Géorgie
Ces JO auront-ils été ceux de trop ? On peut se poser la question tant Lasha Shavdatuashvili, immense combattant du circuit depuis maintenant plus de dix ans a donné l’impression de ne plus avoir d’essence dans le moteur. En individuel, contre Joan-Benjamin Gaba d’abord. En équipe, ensuite. Battu deux fois par Manuel Lombardo, au deuxième combat puis lors du combat décisif de ce très tendu Géorgie/Italie. Lombardo, qui battait le triple médaillé olympique sur un magnifique sasae-tsuri-komi-ashi lors de leur premier duel. Puis sur un kata-guruma imparable lors de la recontre couperet, alors que le score était de trois partout.
Une rencontre marqué par le hansokumake donné à Sophio Somkhishvili pour un crochet du droit dans la mâchoire de l’Italienne Alice Bellandi ou le très beau ko-uchi-gari dans le temps d’Eteri Liparteliani sur Odette Giuffrida, dès le début du combat.

11h10. Le Japon est en demi-finale
Équipe très remaniée pour les Nippons puisqu’ils alignaient Hifumi Abe en -73kg – pesé selon nos informations à plus de 73kg -, Haruka Funakubo en -57kg, Takanori Nagase en -90kg et Aaron Wolf en +90kg.
Victoire quatre succès à 1 pour le Japon contre la Serbie. Hifumi Abe avait ouvert le compteur avec deux o-uchi-gari contre Strahinja Buncic, un -66kg comme lui. Puis Sakii Niizoe sur un superbe uchi-mata, Takanori Nagase aux pénalités et Aaron Wolf qui retournait comme une crêpe Aleksandar Kukolj pour l’immobiliser amenaient les trois autres points.
Un Japon pas écrasant mais attention : on pourrait bien voir le frère et la soeur Abe lors du bloc final cet après-midi. Deux judokas hors normes. Si Rika Takayama en +70kg est clairement le point faible de l’équipe, la catégorie des -90kg avec Sanshiro Murao ou Takanori Nagase est un des atouts du Pays du Soleil Levant. Ils retrouveront ou le Brésil ou l’Allemagne en demi-finale.

10h55. Le bilan de Baptiste Leroy, responsable de l’équipe de France masculine

11h40. L’Allemagne en demi-finale contre le Japon
Erik Abramov, ce héros. C’est en effet le +100kg allemand, auteur d’une bonne compétition individuelle qui donne deux points à son équipe contre le Brésil, battent par deux fois Leandro Goncalves. La seconde eut lieu lors du combat décisif alors que le score était de trois partout.

10h50. La composition de la France et de la Corée du Sud
Énorme surprise du côté de la Corée qui va aligner son médaillé olympique des -81kg, Joonhwan Lee en… +90kg ! Combat d’olympien donc dans cette catégorie.
Une équipe coréenne qu’il faut prendre très au sérieux avec tous ses médaillés olympiques, comme en -57kg ou +78kg. Méfiance…

10h00. La France, quel démarrage !
4-0 sec, net et sans bavure. On est loin des montagnes russes émotionnelles d’il y a trois ans à Tokyo.
Ce samedi, l’équipe de France n’a fait qu’une bouchée de l’équipe israélienne. Victoires pour Sarah-Léonie Cysique qui met un majestueux sode-tsuri-komi-goshi à Timna Nelson-Levy, Joan-Benjamin Gaba qui bat aux pénalités Tohar Butbul, Marie-Eve Gahié qui place un o-uchi-gari d’entrée puis fait un dégagement de jambe parfait contre Gila Sharir. Enfin, Maxime-Gaël Ngayap explose façon puzzle Sagi Muki avec son sumi-garshi puis un kata-guruma parfait de timing.
Prochain adversaire ? La Turquie ou la Corée du Sud. Attention d’ailleurs à cette équipe de Corée avec Mimi Huh, vice championne olympique en -57kg, Hayun Kim en bronze en +78kg et Minjong Kim, battu hier en finale par King Teddy.

09h30. Le Japon frise le fiasco, l’Italie tranquille
Avec quatre victoires à une contre la Hongrie, l’Italie se qualifie sereinement pour les quarts de finale. Une équipe qui a le profil typique de l’outsider avec Manuel Lombardo en -73kg, Christian Parlati en -90kg, Asya Tavano en +70kg. Des médaillés mondiaux ou européens ou vainqueurs de Grand Chelem comme Gennaro Pirelli.
Si le Japon finit première nation au classement des médailles, aussi bien d’ailleurs chez les féminines que chez les masculins, ces JO sont analysés comme très moyens par la presse nipponne.
Et le premier tour de l’équipe nipponne confirme cette impression puisqu’elle doit s’en remettre à un combat décisif pour mater l’Espagne. Trois partout après les six combats avec les défaites de Soichi Hashimoto au sol contre Salvador Cases Roca, aux pénalités pour Rika Takayama – Sone est forfait suite à une blessure au genou hier – contre Ai Tsunoda-Roustant qui lui rend pourtant une catégorie (-78kg contre -70kg) et de Tatsuru Saito contre Nikoloz Sherazadishvili. Saito, encore une fois très naïf, qui se fait contrer. C’est finalemenyt Miku Tashiro, la -63kg qui combat aujourd’hui en -70kg qui sauve l’équipe de Keiji Suzuki et Katsuyuki Masuchi (qui ne sera plus l’entraîneur en chef des féminines c’est une certitude) avec son ko-soto-gari lors du combat décisif.
Uta Abe a combattu et gagné. Hifumi Abe pourrait aussi être de la partie.

08h30. Ce sera Israël !
Bis repetita. Comme à Tokyo, la France rencontrera l’équipe d’Israël. De bon augure ? Rappelons qu’au Budokan il y avait eu 3 à 3 et une victoire de Margaux Pinot dans le combat décisif. Suspens.
Une équipe d’Israël (qui aura fini à trois médailles avec l’argent pour Inbar Lanir et Raz Hershko et le bronze de Peter Paltchik) qui bat la Mongolie au botu du bout de ce duel. Un premier tour que l’équipe de Shany Hershko commençait idéalement avec trois premiers points grâce à son -100kg Peter Paltchik qui place ko-tsuri-goshi à gauche, à sa -57kg Timna Nelson-Levy qui piquait son adversaire au sol et à son -73kg  Tohar Butbul qui trouve la faille contre le Baskhuu Yondonperenlei sur un ko-uchi-makikomi à gauche. Mais les trois autres points revenaient à la Mongolie avec notamment une défaite en ne-waza de Raz Hersko, médaillée d’argent hier en +78kg.
L’ordinateur désignait les -90kg comme la catégorie décisive. Et Sagi Muki, normalement en -81kg et battu quelques minutes avant sur un tani-otoshi, plaçait un sode-tsuri-komi-goshi debout qui mettait Erdenebayar Batzaya sur la tranche.

08h05. Les deux premières rencontres du jour
Elles opposent l’Espagne à l’équipe des réfugiés et la Mongolie à Israël. Une rencontre qui nous intéresse au premier plan puisque le vainqueur rencontrera la France !

08h00. Début de cette huitième et dernière journée ! 
Après un vendredi historique, hier, place à la compétition par équipes. La France gardera-t-elle son titre acquis il y a trois ans au Budokan de Tokyo ?

Les quatre têtes de série

Le tableau du jour


Les équipes engagées