6 août 2016 – Rio de Janeiro (Brésil)
-48kg F et -60kg M
17h45
-60kg / Finale : Et Mudranov succède à Galstyan
Il était apparu progressivement comme le plus fort peut-être, en tout cas sûr de son formidable talent, malgré les avanies subies par l’équipe et une préparation finale envenimée par le scandale planétaire du rapport Mac Laren. Dans les premières minutes de cette finale, c’est lui, Beslan Mudranov qui semblait vouloir dicter le jeu et y parvenir, par ses appels, ses fausses pistes et de très fortes attaques, notamment un juj-gatame sauté très ambitieux et à deux doigts de conclure. Mais le champion du monde kazakh Yeldos Smetov est un judoka fabuleux et assez fort mentalement pour faire face à un tel enjeu, comme il allait le prouver. Il revenait dans le rythme, remettait lui aussi la pression sur Mudranov et répliquait, notamment avec un uchi-mata énorme, bien « surfé » par le Russe. Jouant un jeu de go avec le corps tout en subtilité, pour une prestation à couper le souffle, chacun répliquant en surenchérissant sur le mouvement, les deux hommes livraient un combat d’experts à leur meilleur niveau. Le judo à ce niveau, c’est beau ! A la fin du combat, incroyable, mais vrai, aucune marque au compteur, les arbitres ayant manifestement résolu – enfin – de rester à leur place dans un débat pareil. Les deux hommes se congratulaient avant le départ du golden score, conscients d’avoir fait un sacré combat et se disant l’un à l’autre, « et maintenant qu’on a tout donné, que le meilleur gagne ». Et le meilleur fut le Russe, sur un geste étourdissant : dans une avancée rapide vers l’avant, comme pour un corps à corps, le bras gauche du Russe s’engouffre sous l’aisselle adverse tandis que son bras droit vient envelopper le bras gauche adverse en obtenant un léger effet de balance, sanctionné dans le timing par un okuri-ashi-barai parfait. Quel beau titre pour Mudranov, quel combat sublime, quel pion d’anthologie, et quel départ pour ce tournoi olympique 2016 !
17h30
-60kg / Place de trois : Urozboev prend sa breloque pour succéder dignement à Sobirov
Valeureux vainqueur de l’épouvantail japonais Takato en quarts, le Géorgien Papinashvili pouvait légitimement envisager monter sur la boîte en cette fin de première journée. Et si le Russe Mudranov le privait de finale sur un magnifique uchi-mata, sa seconde chance demeurait grande face au jeune Ouzbek Diyorbek Urozboev, vainqueur de son premier Grand Prix en mars dernier et vice champion d’Asie le mois suivant. Pourtant dès la première grosse séquence de leur duel, c’est ce dernier qui prenait les devants au compteur d’un balayage alors qu’il était parti sur les fesses pour un sutemi d’approche. Un yuko qui n’allait pas pour autant emballer la rencontre, comme si le Géorgien était arrivé sur ce combat sur la réserve et que ses dernières forces s’étaient déjà évaporées. Urozboev ne sera guère inquiété que par un uchi-mata lisible de Papinashvili, et se permettra même un arraché pour tenter de sceller le résultat (en vain) ainsi que des seoi pour meubler. Le voilà qui assure une troisième médaille de bronze consécutive pour son pays après celles décrochées par Rishod Sobirov à Pékin et Londres. De quoi donner des idées au Russe Mudranov ?
17h20
-60 kg / Takato, du bronze à défaut d’éclat
Naohisa Takato devait s’arracher pour aller chercher la médaille contre Orkhan Safarov. L’Azéri, double vice champion d’Europe, était pénalisé deux fois, mais mettait la pression sur un champion du monde 2013 (et médaillé en 2014) guère plus transcendant sur ces cinq minutes que sur le reste de sa journée… Il semblait subir sans grosse capacité de réaction. À l’image de ce sumi-gaeshi à 20s de la fin qu’il subissait, semblant s’exposer inutilement voire dangereusement, avant de finir par garder Safarov au sol pour laisser les dernières secondes défiler. Takato ? Médaillé olympique, le 5e de l’histoire pour le Japon dans cette catégorie (avec T. Nomura, S. Hosokawa, T. Koshino et H. Hiraoka en 2012) certes, mais du côté japonais, on attendait visiblement mieux.
17h01
-48 kg / Finale : Pareto, championne olympique
Championne du monde en titre, médecin… et désormais championne olympique. L’Argentine Paula Pareto s’est forgée un destin exceptionnel. Apparement invincible sur les combats précédents, elle n’était pourtant pas trop à son affaire sur ce combat face à la petite blonde (décolorée) Jeong Bokyeong, qui respirait l’assurance et le potentiel. Un premier seoi-nage était à deux doigts de la transpercer. Mais poussée par sa coache, forte mentalement, elle se remettait en route et c’est elle qui trouvait la solution sur un ko-uchi-gari parfait. Un schéma simple – lancer une technique forte sur l’avant ou une technique sur l’arrière si l’adversaire ne vient pas – mais maîtrisé à la perfection et c’est ce qui compte. Waza-ari et titre olympique à la clé. Elle était trop expérimentée pour se faire reprendre, elle qui était déjà médaillée à Pékin. Tandis qu’elle sautait dans les tribunes, la malheureuse Coréenne s’écroulait dans un coin. Elle est pourtant vice championne olympique et c’est nouveau dans cette catégorie.
17h01
-48 kg / Place de trois : Galbadrakh, une première médaille kazakhe !
On la pensait déjà en difficulté, avec deux pénalités contre elle face à la machine tactique cubaine Dayaris Mestre Alvarez. Et puis un ura-nage lumineux réglait tout. Elle devenait la deuxième médaille olympique judo pour son (nouveau) pays, la première féminine. Elle avait aussi, sans doute, la satisfaction intime d’être parvenue sur ce podium olympique quand sa rivale en Mongolie, Urantsetseg Munkhbat, ne s’y trouve pas.
16h50
-48 kg / Place de trois : Kondo, en pleurant
Ce sera finalement sur un soto-makikomi rageur, à une seconde de la fin du combat, que la jeune Kondo trouve le passage pour un tout petit yuko sur son aînée Munkhbat. Jusque là aucune des deux n’avait trouvé d’interstice, malgré les tentatives de ura-nage de la Mongole, les forts passages au sol de l’une et de l’autre. C’est en pleurant que la Japonaise quittait le tapis. De dépit de n’avoir pas emporté le titre olympique. Mais à 21 ans, elle est championne du monde et médaillée olympique. C’est un bon début.
16h41
-60 kg / demi-finale : Smetov confirme
Face à l’Azéri Safarov, qui s’était montré très autoritaire jusque-là, le petit Kazakh confirme qu’il a le niveau d’un champion du monde en titre. Avec opportunisme, il enchaînait sur une action qui semblait achevée par une relanche en yoko-sutemi en prenant l’adversaire à bras le corps. Le voici à nouveau en finale, et cette fois, c’est aux Jeux olympiques. La journée kazakhe ?
16h30
-60 kg / demi-finale : Mudranov, la réplique russe
Ce matin encore, annonçait le coach Gamba, son équipe avait été une nouvelle fois contrôlée. Le dernier mois de préparation a été cauchemardesque. Mais dans son style nonchalant, Mudranov ne semble pas affecté par tous ses aléas. Face au vainqueur de Takato, le Géorgien Papinashvili surmotivé, il prendra le temps qu’il faut pour trouver la faille, sans offrir de pénalités à son adversaire. Main à la manche, poussant en travers du visage de son adversaire, il l’oblige à se replacer, à fuir pour reprendre sa posture… et c’est dans un de ces moments de flottement qu’il place un merveilleux uchi-mata classique qui éparpille le rugueux Géorgien.
16h21
-48 kg / demi-finale : Pareto encore !
La guerrière argentine n’est pas en terrain conquis ici. Mais elle n’a peur de rien, solide dans un système de plus en plus difficile à prendre en défaut. Elle surprend la jeune Japonaise après une série d’esquives en bordure sur les attaques de jambe de Pareto qui glisse au sol à genoux. Kondo se relâche, l’Argentine relance un sode-tsuri-komi-goshi impeccable et marque waza-ari. Malgré les féroces tentatives au sol de la Japonaise, rien n’y fera. Pareto ne lâche pas, et c’est elle, la championne du monde 2015, deuxième en 2014, qui sera en finale face à la Coréenne. Un grand moment en perspective.
16h16
-48 kg / demi-finale : Jeong se révèle
On attendait cette petite Coréenne qui sortait d’une superbe année, elle arive en pleine lumière en surclassant la Cubaine Mestre Alvarez. Un seoi-nage très fin d’entrée pour waza-ari et un splendide kata-guruma tout en enroulement latéral et sans heurt pour finir. Une démonstration qui l’affiche en favorite crédible pour le titre. En attendant elle est en finale.
16h07
-60 kg : Kitadai s’arrête là
Superbe combat entre le Brésilien Kitadai et l’Ouzbek Urozboev ! Très intenses et passionnants avec des attaques fortes et de fantastiques tentatives à la volée – sankaku-jime / juji-gatame pour le Brésilien, juji-gatame pour l’Ouzbek, ce combat se termine sur la victoire de l’Ouzbek sur un uki-waza qui remonte du sol alors que le Brésilien tente de contrer. L’Asie s’offre une nouvelle chance de médaille et le Brésil sort du jeu aujourd’hui.
15h46
-60 kg : Takato en route vers la place de trois
C’est sans briller, mais en glanant un yuko précieux en contre sur une sorte de sumi-otoshi, que le Japonais Takato se donne le droit d’espérer apporter une médaille au Japon. le Coréen Kim Won-Jin, troisième du championnat du monde, reste à la cinquième place.
15h46
-48 kg : Galbadrakh confirme
En faisant faire un soleil sur ura-nage à la Hongroise Csernoviczski, la Kazakh Galbadrakh n’a pas craqué malgré un début de journée poussif, et confirme son instrusion dans la cour des grandes micro-machines. Elle est en route pour le bronze.
15h38
-48 kg : Munkhbat brise le bras de Menezes
Pas de médaille pour la Brésilienne qui est allée au bout de son courage en sortant une première fois, au golden score, du juji-gatame redoutable de la championne du monde 2013 mongole. Mais alors que son bras tenait à peine, elle était reprise impitoyablement dans le même piège et la Mongole allait cette fois au bout… et le bras de la championne olympique en titre aussi, tourné dans tous les sens par Munkhbat. Il faudra de longues minutes à Menezes avant de pouvoir bouger. C’est Munkhbat qui est en route pour le bronze.
– Reprises des combats ici à Rio à 15h30 soit 20h30 heure française –
Les demi-finales des -60kg
Beslan Mudranov (RUS) – Amiran Papinashvili (GEO)
Orkhan Safarov (AZE) – Yeldos Smetov (KAZ)
Les finales de repêchages en -60 kg
Kim Won-Jin (KOR) – Naohisa Takato (JPN)
Felipe Kitadai (BRA) – Diyorbek Urozboev (UZB)
Pour mémoire…
-Le podium olympique des JO de Londres 2012 en -60kg
1. Arsen Galstyan (RUS)
2. Hiraoki Hiraoka (JPN)
3. Rishod Sobirov (UZB) et Felipe Kitadai (BRA)
-Le podium des derniers championnats du monde (Astana)
1. Yeldos Smetov (KAZ)
2. Rustam Ibrayev (KAZ)
3. Won Jin Kim (KOR) et Toru Shishime (JPN)
Les demi-finales des -48kg
Bokyeong Jeong (KOR) – Dayaris Mestre Alvarez (CUB)
Paula Pareto (ARG) – Ami Kondo (JPN)
Les finales de repêchages en -48 kg
Urantsetseg Munkhat (MGL) – Sarah Menezes (BRA)
Eva Csernoviczki Eva (HUN) – Otgontsetseg Galbadrakh (KAZ)
Pour mémoire…
-Le podium olympique des JO de Londres 2012 en -48kg
1. Sarah Menezes (BRA)
2. Alina Dumitru (ROM)
3. Eva Csernoviczski (HUN) et Charline Van Snick (BEL)
-Le podium des derniers championnats du monde (Astana)
1. Paula Pareto (ARG)
2. Haruna Asami (JPN)
3. Ami Kondo (JPN) et Bokyeong Jeong (KOR)
12h49
-60 kg : Takato battu !
Kondo qui rit, mais Takato qui pleure. Alors qu’il venait d’obtenir un shido favorable face au Géorgien Papinashvili, très passif, le Japonais, un peu trop relax, se fait surprendre par une garde croisée et un sumi-gaeshi « pied de biche » sur lequel il se cambrait pour ne pas prendre ippon… Mais la règle étant ce qu’elle est, bien que ne touchant pas le sol avec le dos, l’arbitre central levait le bras. Un combat encore raté pour le lutin nippon, mais réussi par le petit colosse géorgien qui avait bien caché son jeu cette année et qui se retrouve en demi-finale des Jeux Olympiques alors que sa dernière perf date du championnat d’Europe de Bakou en 2015 (3e). Ce sera contre un adversaire bien connu, le Russe Mudranov, qui a su écoeurer le Coréen Kim. Champion d’Europe 2015 et vice champion du monde 2014, le Russe arrive lui aussi au bon moment. Une bonne nouvelle pour les Russes car les Coréens avait infligé un cinglant 5-0 aux Russes à Astana. En bas de tableau, c’est le vice champion d’Europe, battu à Kazan en finale par Walide Khyar, l’Azéri Orkan Safarov, qui mettait fin aux espoirs du Brésilien Kitadai sur un très gros tai-otoshi.
12h45
-48 kg : Kondo, l’atout du sol
Menée waza-ari par la Kazahke, Galbadrakh, Ami Kondo a une fois usé de sa science du ne-waza pour trouver la clé du combat. Victorieuse du Master, la championne du monde 2014 est en demie.
12h40
-48 kg : Menezes sortie !
Tout s’est joué dans la première partie de combat où, pour son « activité », la Cubaine Alvarez Mestre obtient de faire pénaliser son adversaire Menezes. Volontaire, la Brésilienne attaque, mais ne revient pas. La force Sud-Américaine, ici au Brésil, passera aussi par Cuba.
12h27
-48 kg : Jeong en demie
La Coréenne Jeong Bokeyong sera la première en demi en dominant largement la Mongole Munkhbat d’un seoi-nage efficace, suivi d’une disqualification de la Mongole. On avait vu cette année pâlir l’astre mongol, et s’élever l’étoile coréenne. Malgré un 5-1 en sa défaveur, la Coréenne a pris le dessus au moment décisif.
12h20
-60 kg : Kim (KOR) – Mudranov (RUS), Takato (JPN) – Papinashvili (GEO) en quart
Le Russe, très nonchalant, mais costaud, rejoint facilement le Coréen en quart en dominant l’Arménien Davtyan, médaillé européen cette année. Le Japonais Takato a placé un uchi-mata d’autant plus rapide au Tchèque Petrikov que celui-ci a tenté de surpasser sans succès. Uchi-mata beaucoup plus lourd, à la façon géorgienne, pour Amiran Papinashvili. De gros chocs en perspective.
En bas, l’Azeri Safarov prendra le Brésilien Kitadai (vainqueur de l’Allemand Englmaier) et le champion du monde kazakh la dynamite ouzbek Urozboev.
12h07
-60 kg : Le Coréen Kim a eu chaud
Le jeune Mongol Tsend-Ochir, vice champion du monde junior n’a pas créé l’exploit, pourtant il aurait dû. Il avait été préféré au champion du monde 2014 Ganbat, et on a compris pourquoi. Il a été archi-dominant face au médaillé mondial coréen Kim Won-Jin, marque yuko, mais s’emmêle les pinceaux et donne un waza-ari. Le Coréen s’en tire bien.
11h47
-48 kg : Menezes triomphe de Van Snick
Un choc digne d’une finale et un combat encore « olympien ». Le Brésil allait-il être présent à son rendez-vous ? Kitadai en -60 kg avait donné une première réponse, Menezes donne un deuxième gros indice en dominant l’une des favorites potentielles, la championne d’Europe belge Charline Van Snick. Puissante et bien préparée, celle-ci faisait pourtant souffrir la Brésilienne jusqu’à l’agonie – et le visage épuisée de la vainqueur en disait long à la fin du combat – mais c’est tout de même Menezes qui arrache le résultat en déroulant son adversaire pour yuko sur un grand mouvement de hanche tout en volonté à mi-combat. Un gros bras de fer emporté par la championne olympique en titre.
L’Amérique du Sud sera là : la Cubaine Alvarez Mestre enroule pour waza-ari l’Espagnole Figueroa, star montante de l’ancien continent.
L’Asie aussi. Bien que surprise par un o-uchi-gari de l’ancienne brésilienne Tacianna Lima, la Kazakhe Galbadrakh trouve les ressources pour l’emporter. Avec la Japonaise Kondo et la Coréenne Jeong, toutes les Asiatiques sont encore là. De l’Europe, il ne reste plus que la Hongroise Csernovicki.
11h33
-48 kg : C’est fini pour Payet
On voulait y croire, mais la bataille était un peu trop rude pour Laetitia Payet, face à la n°1 mondiale, la redoutable championne du monde 2013 mongole Munkhbat. Dès qu’elle fut en position de travail au sol, celle-ci s’acharnait sur un renversement suivi d’un clé de bras tandis que la Française faisait le maximum pour rester en contrôle de la jambe de la Mongole. Mais bien en position, celle-ci n’en était pas gênée et l’obligeait à taper.
11h25
-48 kg : Pareto – Dolgova, le premier gros duel
La Russe Dolgova, malgré son coach français (Patrick Roux) sur la chaise, n’a pas trouvé la solution au schéma tactique radical de la championne du monde argentine Pareto – copieusement sifflée par le public brésilien. Malgré sa volonté de ne pas avancer, la Russe n’a pas de solution et se trouve embarqué plusieurs fois dans les énormes seoi-nage de l’Argentine. Une favorite qui se dégage.
11h04
-60 kg : Le premier tour est bouclé
Pas de très grands affrontements pour l’instant, sinon celui qui a opposé Walide Khyar à Felipe Kitadai. Le premier tour est bouclé et malheureusement Khyar n’en est pas sorti. C’est pour l’instant un sans faute asiatique. Le Coréen Kim Won-Jin a battu assez tranquillement le jeune Italien Manzi et sera opposé au jeune Mongol Tsend-Ochir qui passe le Finlandais Reinvall. Le Japonais Takato a battu sans difficulté le Monégasque Siccardi d’un joli ko-uchi-gari enchaîné en uchi-mata au ras du sol… et surtout d’un réflexe défensif de saisie au pantalon. Le Kazakh Yeldos Smetov est là aussi. Pour les Européens, le Russe Mudranov a disposé du Néerlandais Mooren, un gros premier tour, et l’Allemand Englmaier de l’Espagnol Garrigos – une rude leçon pour la « jeune classe » européenne, Khyar, Manzi Garrigos… – Le Géorgien Papinashvili a battu le Canadien Pessoa sur un uchi-mata enroulé vers le sol en deux temps. Dernier élu, le Suisse Chammartin, pourtant très mal embarqué avec deux yukos contre lui de l’Equatorien Preciado, s’en tire bien avec un waza-ari à deux secondes de la fin sur un corps à corps de la dernière chance.
10h37
-60 kg : Kitadai bat Khyar !
Combat olympique. Deux hommes un peu engourdis par le régime et surtout par un stress infernal au début de leur affrontement. Et puis la pression du jeune Français fait son oeuvre. Il obtient rapidement deux pénalités de l’arbitre russe qui ne le mettent pas à l’abri, mais lui donne confiance. Il en a besoin car dans les deux premières minutes il est un peu lent et à du mal à se placer pour son mouvement favori, ura-nage. Kitadai est dangereux par ses tai-otoshi et ses seoi-nage, qui font frémir un public bruyant et pousseur. Walide Khyar se sent de mieux en mieux et le Brésilien de moins en moins bien. Dans la dernière minute, Kitadai cherche son souffle et prend du temps pour se relever. Mais les Jeux sont les Jeux. Un choc métallique de volonté… Khyar tient le truc, mais pas assez fort. A la dernière seconde, avec l’énergie du désespoir – ou de l’espoir chevillé – le Brésilien s’enroule, déséquilibre et projette le Français à plat ventre, et puis un peu sur le flanc. L’arbitre donne le yuko fatidique. Il n’y avait plus rien au compteur.
10h07
-48 kg : Payet tranquille
Laetitia Payet n’a pas tardé à se débarasser de sa première adversaire, la jeune Australienne Cloé Rayner, en réussissant un joli passage de garde genou en avant pour finir en hon-gesa-gatame. La Mongole Munkhbat au prochain sera un autre calibre, elle est numéro un mondiale.
10h03
-60 kg : Khyar passe comme prévu
Le Français s’est appliqué à poser ses deux mains pour tenir cet adversaire modeste. Simon Yacoub a fait ce qu’il a pu, mais sous la pression du Français, après avoir pris un première pénalité, il finissait par toucher la jambe de Khyar. Hansokumake.
9h39
-60 kg : Khyar, dans vingt minutes
Le public (et une partie des journalistes) n’est pas encore dans la place, vu notamment les conditions d’accès compliquées, mais le timing olympique sera sans défaut : dans vingt minutes, Walide Khyar sera le premier judoka français en lice, a-priori pour un tour de chauffe comme il en existe peu aux Jeux, la « wild card » palestinienne Simon Yacoub. Les choses très sérieuses commencent ensuite avec le combattant du crû Felipe Kitadai, qui sera bien sûr pousser par tous les feux de la motivation. Ce sera un choc métallique de volonté entre lui et fabuleux jeune Français.