On savait la dernière marche particulièrement haute pour la combattante du PSG Judo, pourtant rompue à l’exercice d’une finale paralympique puisqu’elle s’apprêtait à disputer la cinquième de sa carrière après Athènes, Pékin, Rio et Tokyo. Car face à elle, ce n’était rien de moins que la meilleure athlète du plateau, double championne du monde en titre en para-judo après avoir longtemps fait ses preuves en valides chez les jeunes. À son tableau, on retrouve notamment l’Ouzbèke Diyora Keldiyorova, sacrée championne olympique en -52kg fin juillet, qu’elle avait dominée en demi-finale des championnats d’Asie juniors 2018, ou la Française Blandine Pont, vaincue sur le circuit juniors cette année-là.
Un duel aux allures de remake de la finale des mondiaux 2022 qui allait rapidement voir Nauatbek prendre les commandes au kumikata, s’essayant aux balayages sans parvenir à déstabiliser la Française. Sentant l’ouverture, cette dernière feintait uchi-mata, mais tombait à genoux en ressortant de sa tentative avant de dérouler sur le dos sur la poussée adverse. L’action se poursuivait au sol sans que l’arbitre ne bronche, jusqu’au matte où la supervision vidéo revenait sur la projection. Waza-ari pour Nauatbek qui s’employait alors à faire tourner le chronomètre par de longues séquences au sol, à travailler autour de son sankaku-jime qui lui offrait l’immobilisation et le titre paralympique sans que l’on ne puisse trouver à y redire.
Le visage fermé au moment du salut, Sandrine Martinet prenait tout de même le temps de saluer la foule bleu-blanc-rouge, consciente d’avoir écrit un nouveau chapitre qui marquera son histoire paralympique. Pour le clan français, place ce vendredi aux deux -73kg Armindo Rodrigues (J1) et Nathan Petit (J2) ce vendredi.