Il y aura bien une première médaille pour le clan tricolore dès ce premier jour des épreuves de para-judo à Paris, suite à la victoire en demi-finale il y a quelques minutes de Sandrine Martinet (J2, -48kg). Une bonne nouvelle pour la quadra du PSG Judo, qui disputera en fin de journée sa cinquième finale paralympique, avec l’ambition de décrocher un deuxième titre après celui de Rio en 2016 (en -52kg). Très appliquée en début de journée, elle dominait en deux séquences l’Allemande Isabell Thal, d’abord sur un ko-soto-gari bien senti, pour un premier waza-ari obtenu au bout de onze secondes, avant que son seoi-nage à genoux ne déroule son opposante pour le compte avant même la fin de la première minute. Comme attendu, c’est la Chinoise Li Liqing qui se dressait alors sur son chemin, celle qui l’avait privée d’or – sur une erreur au sol de la Française – au dernier Grand Prix IBSA en Géorgie au mois de mai dernier. Le combat débutait de la pire des manières puisque c’est la Chinoise, en or au Brésil comme Sandrine Martinet, qui marquait d’entrée sur son sutemi. Un waza-ari de retard qui poussait la porte-drapeau de Tokyo à redoubler d’efforts pour recoller, ce qu’elle parvenait finalement dans la troisième minute sur un tani-otoshi rageur. Le plus dur était fait, il ne restait alors plus qu’à conclure sous les vivats du public acquis à sa cause. Cela n’était pas en immobilisation puisque la Chinoise parvenait à s’échapper alors qu’il manquait encore quatre secondes pour conclure, mais sur un contre d’uchi-mata remarquablement anticipée par la Française en début de golden score. La délivrance dans le clan bleu, qui va désormais pouvoir se concentrer sur l’affrontement attendu du jour contre la Kazakhstanaise Akmaral Nauatbek, double championne du monde en titre et grande favorite du haut de ses vingt-cinq ans. Mais comme le glissait Sandrine Martinet dans le podcast que nous lui avons récemment consacré, « quel meilleur jour que ce 5 septembre pour la battre en finale des Jeux devant ma famille, mes proches, mes partenaires et tout ce public ? » Le gant est jeté.

En J2 -60kg, l’aventure a en revanche tourné court dès les huitièmes de finale pour Anatole Rubin, rapidement mené d’un waza-ari sur un uchi-mata en bordure de l’Espagnol Luis Daniel Gavilan Lorenzo, médaillé mondial 2022 et finaliste des championnats d’europe 2023. Devancé dans l’attaque, le Nantais ne trouvait pas l’ouverture pour combler son retard, et se faisait même surprendre en reprise sur harai-goshi.

En attendant la finale de Sandrine aux alentours de 17h30, prenez le temps de l’écouter :