C’est « Le » projet de Stéphane Nomis, le président de France Judo, qui a lancé personnellement ce dossier dont il dit qu’il lui tient « particulièrement à cœur ». Un projet de ligue fermée « à l’américaine » de douze clubs (pour l’instant) conçue pour dynamiser le judo national à travers une compétition par équipes avec des rendez-vous réguliers. Dans quel esprit ? « Le judo français doit faire face aujourd’hui à la concurrence de nouveaux sports spectacles comme le BMX ou le basket à trois. Nos mairies se plaignent qu’elles financent le judo français sans jamais le voir. C’est ce que nous proposons : voir le judo français régulièrement, mettre en avant des équipes, mais aussi les régions derrière elles, créer des récits, des engouements, avec toujours comme repère la valorisation globale de notre judo dans toute son ambition, c’est-à-dire aussi à travers son code moral, les attitudes exemplaires, et le ippon, que nous souhaitons mettre en avant, y compris en revisitant le règlement. Je dis merci aux douze équipes et à leurs présidents qui ont osé et qui seront aujourd’hui et pour le futur les douze pionniers de ce projet qui a pour ambition d’ouvrir une nouvelle ère pour notre judo ».
Après l’analyse de la réussite médiatique du par équipes mixtes des JO, mais aussi de celle du dernier jour des derniers championnats du monde seniors de Tashkent, FranceJudo a mené ses travaux tambour battant pour affiner cette intention ancienne, esquisser le concept, décliner la charte graphique, convaincre les équipes… et trouver les premières dates. Et ce sera pour dès le 15 novembre pour une « Judo Pro League, saison 1 » dont l’annonce officielle a été fait aujourd’hui à Toulon lors des championnats de France. Si certains clubs et non des moindres ont décliné l’invitation comme le RSC Champigny, le PSG Judo, l’AC Boulogne-Billancourt ou encore Sainte-Geneviève Sports, que d’autres ont fusionné pour des entités nouvelles comme « Paris-Saclay » qui réunit Chilly-Mazarin et FLAM91, que de nombreuses questions subsistent sur le modèle économique réel, le système des doubles licences qui permettra d’être d’un club et membre d’une équipe différente de la « Pro League », l’ajout de dates à un calendrier déjà chargé, la question des régimes, du temps d’études et d’entraînement, l’intérêt pour les clubs ou les entités régionales… « La force du projet à ce stade est qu’il existe » comme le souligne Stéphane Nomis. L’avenir dira si le fougueux président de FranceJudo est parvenu à installer, en France, pour la première fois, le concept de franchise fermée. « La France a souvent été novatrice en judo, nous nous inscrivons dans cette tradition ». C’est bien dit.
On y retrouve donc la Franche-Comté avec AJBD 21-25, le Dojo Nantais, Normandie Judo, Arts Martiaux Asnières, l’ESBM, l’OM Judo, Corsica Judo, Judo Nice Métropole (avec une alliance inédite entre l’OJ Nice et Nice Judo), Paris Saclay Judo (Flam91 et je JC Chilly-Mazarin), le Dojo Béglais, Montpellier Judo Olympique et l’US Orléans Loiret JJ.
Douze équipes, quatre journées pour les phases de poules, quarts de finale puis « Final Four »… tout démarre le 15 novembre prochain avec le programme suivant.
Toutes les informations (dates, format de compétition, etc.) sont à retrouver ici
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