Crédit photo : Jean-Christophe Flogny
L’équipe cubaine de judo était à Nogent-sur-Seine du 6 au 12 mars derniers. L’occasion pour cette équipe en reconstruction de profiter des installations auboises pour s’entraîner et poser les premières pierres d’un futur partenariat.
Une cinquantaine de spectateurs étaient présents dans les gradins de l’Agora, le vendredi 11 mars au soir. Et pour cause, à l’occasion du dernier jour de stage des athlètes cubains dans l’Aube, la ville de Nogent-sur-Seine avait organisé un entraînement mêlant les judokas cubains à ceux de la région, en public. Composée de douze athlètes, quatre entraîneurs et deux médecins, l’équipe nationale cubaine s’entraîne en France depuis début février et le Grand Chelem de Paris. Le dimanche 6 mars, ces dix-huit là posaient leurs valises dans la petite municipalité auboise, située à une cinquantaine de kilomètres de Troyes. Une première pour cette commune de six mille habitants. Alors que les matinées étaient consacrées à l’entraînement des athlètes, le programme réservait les après-midis aux découvertes de Troyes et Reims (où les athlètes ont pu s’entraîner au CREPS). Ultime journée, le vendredi était en intégralité nogentaise, puisque les athlètes sont allés à la rencontre des élèves de primaire et du collège de la ville, avant l’entraînement collectif.
Les Cubains n’avaient pas choisi la commune auboise par hasard. C’est grâce à sa marraine, Gévrise Émane, que Nogent-sur-Seine a pu accueillir la délégation sud-américaine, comme le souligne Jean-Christophe Flogny, responsable du pôle sportif de la ville : « Tout cela s’est organisé au dernier moment, grâce à un appel de Gévrise Émane, qui nous a demandé si nous pouvions héberger une délégation internationale. C’était une opportunité à ne pas manquer, alors nous nous sommes organisés rapidement pour pouvoir les accueillir comme il se doit. » Malgré son organisation tardive, l’opération a tout d’un succès, tant pour la municipalité, que pour la sélection nationale. Au moment de revenir à Paris, les entraîneurs cubains ne cachaient d’ailleurs pas leur souhait de revenir dans l’Aube dès l’année prochaine, pour profiter du dojo nogentais, qui devrait sortir de terre d’ici-là. « Le cadre était idéal pour travailler et pouvoir nous entraîner. Nous sommes un peu fatigués à cause des nombreux trajets, mais nous aimerions pouvoir revenir à Nogent lorsque nous venons en France pour une longue durée, chaque année » se satisfaisait Yordanis Arencibia, double médaillé olympique, désormais entraîneur de l’équipe féminine cubaine.