Blessée au genou gauche, la -63kg de l’ADJ 21 reste positive
Tout allait pour le mieux pour Maëlle Di Cintio, sacrée championne de France à Villebon-sur-Yvette (-63kg). Malheureusement, une rupture des ligaments croisés du genou gauche, survenue lors de l’Open européen de Sofia (7-8 février), a brutalement mis un terme à sa saison. Pas de quoi décourager la Dijonnaise, qui espère rebondir dès que possible.
Ton opération a eu lieu le 18 février dernier. Tout s’est bien passé ?
C’était ma première grosse blessure, je n’avais jamais été opérée auparavant. En plus, je n’aime pas les hôpitaux, c’est affreux, bref ce n’est vraiment pas pour moi. Néanmoins, entre ma blessure et mon opération, tout est allé assez vite, je n’ai pas eu le temps de cogiter. J’étais un peu stressée à l’idée de passer sur le billard, mais au final il n’y a eu aucun problème.
Quel est ton emploi du temps maintenant ?
Je viens d’entamer la phase de rééducation. Je commence à faire de la mobilisation (technique permettant de redonner à des articulations une mobilité perdue, en l’occurrence suite à cette grave blessure au genou, NDLR) pour gagner en extension et retrouver une marche normale. Dans un mois, je partirai pour Saint-Raphaël, où je resterai trois semaines afin, justement, de faire un maximum de rééducation.
© Etienne Laurent – Maëlle Di Cintio célèbre sa victoire à l’occasion des derniers championnats de France.
Quand devrait-on te revoir sur les tatamis ?
Je ne veux surtout pas me précipiter, ce serait trop bête de rechuter à cause d’une reprise prématurée. Je ne me fixe pas de date car je risque d’être déçue. Mais je serai certainement de retour pour les championnats de France. Ça tombe bien, j’aurai un titre à y défendre !
Subir une telle blessure alors que tu étais dans une dynamique positive, ce doit être extrêmement frustrant… Comment l’as-tu vécu ?
Dans les premières heures qui ont suivi ma blessure, j’étais complètement déboussolée, je commençais à me poser beaucoup de questions. Pourquoi ça m’arrive maintenant alors que je suis en forme ? Pourquoi me mettre des bâtons dans les roues ? Je n’ai eu aucune réponse. Heureusement, j’ai été bien entourée et notamment aidée par une psy, qui m’a remise sur de bons rails.
Et aujourd’hui, quel est ton état d’esprit ?
J’accepte cette situation, et de toute façon, je n’ai pas le choix. Je suis motivée pour retrouver un genou d’acier, je veux rester positive, car après tout je suis encore jeune (23 ans, NDLR). J’essaie de me dire que c’est un coup d’arrêt qui, ensuite, me permettra de repartir de plus belle !