Elle finit troisième en +78kg

Première journée de compétition ce dimanche des championnats du monde universitaires (Universiades) qui se déroulent actuellement à Taiwan. Ce sont les catégories lourdes (-78kg, +78kg, -100kg, +100kg) qui ouvraient cet évènement auquel participent 436 judokas de 66 pays, dont 16 Français. Une compétition qui compte quelques leaders mondiaux, avec une Corée du Sud qui a envoyé à Taiwan une équipe quasi-type avant Budapest : An Baul (champion du monde en titre et vice-champion olympique en -66kg) Gwak Donghan (champion du monde 2015 et médaillé de bronze à Rio en -90kg) ou Jeong Bokyeong (vice-championne olympique et vainqueur à Paris en février en -48kg). Pas vraiment de surprise donc à voir la Corée dominer dès ce premier jour au tableau des médailles. Côté français, Anne M’Bairo (JC Pontault-Combault) finit à une belle troisième place en +78kg. Première médaille pour le judo français et pour la délégation universitaire française présente à Taiwan. 

M’Bairo ouvre le compteur tricolore

Il n’aura fallu que dix-huit secondes à Anne M’Bairo (JC Pontault-Combault) pour placer un ura-nage victorieux à la combattante locale, Pei-Yu Sun. Une victoire rapide et nette synonyme de médaille de bronze pour la +78kg de 24 ans, victorieuse il y a peu des Jeux de la Francophonie. Battue en demi-finale par la Coréenne Han, après avoir gagné ses deux premiers combats de tableau par ippon, M’Bairo sera la seule médaillée tricolore du jour. En -78kg, Madeleine Malonga (Etoile Sport Blanc-Mesnil) finit cinquième, battue par la Russe Babintseva Aleksandra. Tentant de trouver la solution sur son uchi-mata, la Française se fait contrer sur un yoko-guruma à quarante secondes de la fin du combat. 
Chez les garçons, Alexandre Iddir (FLAM 91) s’incline en quart de finale. Après deux victoires contre l’Américain Smith (troisième du nom) et le Taïwanais Yi-Chih Hong, le Français, cinquième au Grand Chelem de Russie doit s’incliner contre le Coréen Lee-Hyun Kim (deux waza-ari à un) puis en repêchage face au Brésilien Gabriel Gouveia de Souza. En lourd, c’était le retour à la compétition de Hamza Ouchani (Blanc Mesnil Sport Judo), absent des tatamis de compétition depuis le Grand Prix de Croatie, il y a presque un an. Battu d’entrée par l’Ukrainien Kolesnyk, celui qui avait fini septième à Paris en 2016, profite de la règle du repêchage intégral pour s’imposer au Taiwanais Po-Yen Lee et à l’Indien Vachya Avinash. En finale de repêchage, le Polonais Kamil Grabowski douche les espoirs de médaille d’Ouchani avec une victoire nette (trois waza-ari à rien).

La Corée cartonne, Kokoro Kageura (Japon) serein

Quatre catégories et déjà trois médailles coréennes dont un titre pour la lourde Mijin Han, une combattante qui monte doucement en puissance : 3e des championnats du monde junior 2015, cette +78kg de 22 ans remporte sa seconde victoire de l’été après le Grand Prix de Chine, début juillet. En -78kg, c’est l’argent pour sa compatriote Jeongyun Lee, battue en finale par l’Italienne Valeria Ferrari, 83e à la ranking list. 
En -100kg, une finale entre junior avec d’un côté l’Azéri Zelym Kotsoiev, de l’autre le Japonais Kentaro Iida, vainqueur à Paris et très gros espoir de la catégorie. Gené par la position très latéralisée de l’Ukrainien d’origine, Iida est à deux doigts de trouver la solution sur un o-uchi-gari foudroyant en reprise de garde que Kotsoiev, vainqueur du tournoi de Berlin junior il y a peu, esquive pour arriver sur le ventre. Un peu nonchalant, Iida se fait surprendre peu après par un mouvement de hanche en deux temps de son adversaire qui l’enroule et qui gère la fin de combat pour s’offrir la victoire. Une catégorie dans laquelle le jeune Russe Niiaz Bilalov, vainqueur des championnats d’Europe -23 ans (l’avenir de la catégorie avec Niiaz Ilyasov dans l’équipe russe) , finit en bronze, lui aussi battu par cet Azéri de 19 ans, ancien champion d’Europe cadet, qui réussit sa journée. 
Chez les lourds masculins, c’est le +100kg au visage poupin, Kokoro Kageura, qui s’impose. Vainqueur à Düsseldorf, cet étudiant de Tokai, au sourire facile en dehors des tatamis, trouve la solution avec son diabolique morote à gauche. Serein et appliqué, celui a fini deuxième aux championnats du Japon et premier auxa dominé son sujet, ne prenant aucune marque ni pénalité de la journée.