Le point sur les -48 françaises à 134 jours des Jeux
Amandine Buchard, ici en finale des championnats d’Europe de Montpellier, le 24 avril 2014
©Paco Lozano/L’Esprit du judo
Sélectionnée le 23 février dernier pour les Grands Prix de Tbilissi, qui s’ouvre aujourd’hui 25 mars, et de Samsun (le 1er avril prochain), la Française Amandine Buchard ne figure plus, depuis le 17 mars, sur la liste des 22 engagées de la catégorie des -48 kg de l’étape géorgienne du circuit international. Une absence qui fait suite aux résultats des examens pratiqués à son retour, le 16 mars, du stage international de Nymburk, en République Tchèque. Ces examens avaient révélé l’existence d’une lésion à l’ischio-jambier droit nécessitant, selon l’intéressée, « trois à quatre semaines sans faire judo, et une impossibilité de faire compétition pendant un mois ». C’est donc finalement Laëtitia Payet (Villemomble Sports) qui accompagne Aurore Urani Climence (Sainte Geneviève Sports) ce matin sur les tapis de Tbilissi.
Toujours officiellement engagée en Turquie la semaine prochaine aux côtés de Laëtitia Payet – Aurore Urani Climence apparaissant désormais comme réserviste -, la combattante du RSC Champigny voit cependant le chas de l’aiguille la conduisant aux Jeux de Rio se retrécir encore davantage. À 20 ans, elle reste pourtant depuis Chelyabinsk 2014 la seule médaillée mondiale française de la catégorie sur l’olympiade et, par conséquent, l’objet de toutes les attentions du staff fédéral en dépit de ses trois pesées manquées depuis (Zagreb et Paris 2015, Paris 2016). Amandine Buchard est aujourd’hui 30e à la ranking olympique, à 267 points de Laëtitia Payet. La titulaire des Jeux de Londres est pour sa part 22e. Elle est la seule Française de la catégorie à être pour l’instant en mesure de pouvoir bénéficier du quota continental pour Rio. Juste derrière Amandine, 31e à 62 points de la Campinoise – les 100 points de sa victoire le week-end dernier à l’Open panaméricain du Chili n’étant pas pris en compte dans ce calcul de la ranking olympique mais seulement de la ranking mondiale -, Aurore Urani Climence a mis a profit la récente tournée en Amérique du Sud pour opérer un sérieux rapproché. À noter que le classement de chacune des Françaises a respectivement été obtenu en trois sorties internationales pour Amandine, contre dix pour Aurore (dont cinq Open continentaux) et quatorze pour Laëtitia (dont quatre Open continentaux).
300 points tombent dans l’escarcelle du vainqueur d’un Grand Prix, 180 pour le médaillé d’argent, 120 pour le médaillé de bronze, etc. Le 4 avril, au retour du Grand Prix de Turquie, le Comité de sélection français ajoutera un neuvième et dernier nom à la liste provisoire, annoncée le 22 février dernier, des engagées pour les championnats d’Europe 2016 – les -48 kg étant la seule des sept catégories où aucun nom n’a encore été retenu – qui se dérouleront fin avril à Kazan en Russie. L’enjeu est d’importance puisqu’il ne restera ensuite que trois sorties avant la clôture, le 29 mai, de la course à la qualification olympique : le Grand Chelem de Bakou (500 points en jeu), le Grand Prix d’Almaty (300, donc) et les Masters de Guadalajara, dont les 700 points promis au vainqueur excitent tous les fantasmes – encore faut-il s’y qualifier en amont, le quorum y étant limité à 16 combattants par catégorie, dont un du pays d’origine.
Y aura-t-il une Française en -48 kg à Rio ? Si oui, laquelle ? Premiers éléments de réponse ce soir, peut-être, à la fin de cette première journée du Grand Prix de Tbilissi.