La fédération iranienne l’annonce dans une lettre envoyée à la FIJ
La décision est historique et constitue un succès majeur pour Marius Vizer et la FIJ.
Il y a deux jours, le comité olympique iranien et la fédération iranienne de judo (présidée par Arash Miresmaeili, double champion du monde en 2001 et 2003) ont envoyé à la fédération internationale de judo une lettre dans laquelle ces derniers acceptent « de respecter pleinement la Charte olympique, son principe de non-discrimination et les statuts de la FIJ ».
Par cette annonce majeure (que vous pouvez retrouver en intégralité et en anglais ici), le message subliminal est clair : le refus systématique, lié à des raisons politiques, d’affronter des judokas israéliens est désormais en passe d’être révolu.
Un revirement majeur qui s’explique, selon le Times of Israel, par des pressions exercées par la FIJ sur l’Iran, menaçant le pays d’une interdiction des compétitions internationales, dont les Jeux olympiques. Des menaces qui mettaient la fédération iranienne dans une position délicate, entre l’intérêt de ses combattants à briller dans un sport olympique parmi les plus populaires, comme c’est le cas pour le -81kg Saeid Mollaei, champion du monde en titre en -81kg, et les prises de position constantes des autorités politiques de leur pays à reconnaître Israël.
À la fin de la lettre, il est d’ailleurs notifié que des négociations sont en cours avec le Parlement iranien « pour identifier les mesures légales appropriées ».
Rappelons que ce boycott iranien a fait parler il y a peu lors du Grand Chelem de Paris avec une défaite suspecte de Said Mollaei en quart de finale, lui évitant de rencontrer l’Israélien Sagi Muki en demie. Ou lors des JO d’Athènes en 2004, avec le forfait d’Arash Miresmaeili, l’un des grands favoris en -66kg après une pesée au-dessus du poids limite, sachant au préalable qu’il allait rencontrer un Israélien au premier tour.
Une nouvelle victoire pour la FIJ et Vizer, après l’acceptation par la fédération émiratie d’appliquer aux judokas israéliens les mêmes droits que les autres judokas lors du Grand Chelem d’Abu Dhabi.