Cinq titres pour le Japon

Le Japon domine déjà très largement cette compétition asiatique importante que sont devenus désormais les Jeux d’Asie. À Jakarta, pour la 18e édition, le Japon avait amené son « équipe 2 », laquelle est tout de même composée de deux champions olympiques (Ono en -73kg, Baker en -90kg) et d’une championne du monde (Kondo en -48kg), entre autres. Les Japonaises balayent l’opposition en se hissant dans les cinq finales, pour un seul échec, celui de Kondo justement, battue par le mouvement d’épaule inversé au golden score de l’excellente Coréenne Jeong Bo-Kyeong vice-championne olympique 2016, victorieuse aussi de la très forte Mongole Munkhbat (championne du monde elle aussi) et qui sera l’un des grands dangers à Bakou chez les super-légères… si elle parvient à se remettre en ordre de marche pour deux événements de cet ampleur à trois semaines d’intervale. Les autres Japonaises, toutes brillantes sur les Grands Prix de Croatie et de Hongrie en jullet et en août raflent les premières places en -52kg, -57kg, -63kg et -70kg. Un bon avertissement pour le reste du monde.

Waza-ari ventraux

Chez les hommes, la compétition est dominée par un affrontement digne d’une finale olympique en -73kg entre le double champion du monde et champion olympique Shohei Ono et son rival coréen An Changrim, deux fois médaillé mondial. Très tactique, le gaucher coréen gênait beaucoup Ono avec une saisie au revers assez basse et en refusant de donner sa manche, rythmant le combat de ses mouvements d’épaule. Après six minutes au golden score, le Japonais parfaitement préparé trouvait encore l’énergie pour de grandes attaques en uchi-mata dont l’une projetait le combatif Coréen à plat ventre, ce qui suffisait au à la table centrale pour décréter avec une bonne minute de décalage qu’il y avait un waza-ari. Les autres Japonais engagés se hissent dans deux nouvelles finales, mais les perdront. En -60kg, Toru Shishime sera lui aussi victime d’un de ces waza-ari ventraux, qu’il faut se préparer à devoir supporter à Bakou. On en grince déjà des dents…