Le DTN nous répond

Suite à la décision collective des clubs de haut niveau de retirer leurs athlètes de l’INSEP à partir de lundi et à la publication de sélections internationales tombées cette semaine, la réaction de Jean-Claude Senaud, le directeur technique national, était attendue. Joint au téléphone, le DTN a fait le point.

Comment réagissez-vous à la décision de grève décidée par le collectif des entraîneurs des clubs de haut niveau ? 
Je vais répondre en très peu de mots. Pour moi, il n’y a pas de grève puisqu’il n’y a aucun lien de subordination entre la fédération et les clubs. 
Je rappelle que la mission de la fédération, délégataire du ministère des Sports, est de sélectionner et d’entraîner les athlètes de l’équipe de France. Et que lesdits athlètes, y compris Teddy Riner, ont signé avec la fédération une convention qui contient leurs droits et leurs devoirs. Parmi ces derniers, ceux de s’entraîner et plus globalement de respecter leur convention. Pour moi, j’interprète cette grève non pas comme étant contre la fédération mais étant contre les présidents de club. 

Quelles initiatives vont-être prises par la fédération ?
Tout d’abord, je veux démentir formellement la rumeur selon laquelle un comité directeur serait organisé demain matin. Ensuite, une réunion est prévue mardi soir à 19h entre le président de la fédération, Jean-Luc Rougé, et les présidents des clubs concernés. En ce qui concerne les athlètes et d’éventuelles sanctions, tout est marqué dans la convention, au cas où l’athlète ne se présenterait pas lundi. Ce que je ne veux pas, c’est que les athlètes soient pris en otage. 

La sélection pour le Grand Chelem de Tokyo a été publiée avant les championnats de France 1re division. De même, il n’y a, pour l’instant, ni sélection masculine pour ce dernier, ni sélection féminine pour le Grand Chelem d’Abou Dhabi. 
La sélection masculine pour Tokyo sera officialisée lundi. Pour les filles et le Grand Chelem à Abou Dhabi, nous ne savons pas encore (ce dernier a lieu du 27 au 29 octobre, NDLR). Pour Tokyo, nous avons donné la sélection maintenant pour deux raisons : d’abord parce qu’il y a des délais d’engagement à respecter et que si nous avions attendu les 1re division, cela aurait été trop court. D’autre part, les points à la ranking list pour Tokyo 2020 débute en mai 2018. Nous avons décidé de sortir les filles qui ont le plus prouvé, soit dans les championnats internationaux, soit en Grand Prix ou en Grand Chelem, lors du premier vrai gros tournoi de la saison, avec une idée en tête: commencer à resserrer la sélection.