Une autre histoire du rêve olympique
Elle repart bredouille de Rio mais avec un soleil à vie au fond du cœur. Alors que le clap de fin s’apprête à retentir sur ces Jeux 2016, retour – une fois n’est pas coutume – sur la trajectoire de l’une des 334 non médaillé(e)s de l’épreuve de judo, dont l’épopée jusqu’au Brésil fait écho à d’autres, esquissées en 2011 dans un dossier consacré à la double nationalité [cf. EDJ34]. Portrait d’une femme-puzzle dont beaucoup connaissent des bouts mais peu l’ensemble, et dont les plus belles médailles restent invisibles à qui ne regarde qu’en surface. Rencontre avec celle que l’on appelle Asma Niang.
Championnats d’Afrique 2016 : titre et qualif sous le soleil tunisien
©Raouf Benamrane/L’Esprit du judo
« À part nous, personne croyait en nous. » Tunis, 8 avril 2016. Cette phrase d’un poète marseillais semble soudain flotter au-dessus des travées circulaires du Palais des sports El Menzah. Du haut du podium de ces 37es championnats d’Afrique de judo, Asma Niang adresse un sourire mutin à l’objectif du trop rare Raouf Benamrane [cf. EDJ62]. La Marocaine savoure, elle qui a pris le parti de « laisser pisser » à chaque fois qu’elle découvre le nombre de « s » et de « a » ajoutés à son prénom sur ses dossards. Ce second titre continental après celui de 2013 conforte sa 14e place mondiale et donc sa qualification, à 33 ans, pour ses premiers Jeux olympiques. Cerise sur le gâteau : l’officiel en charge de lui remettre sa médaille d’or n’est autre que Jean-Luc Rougé, secrétaire général de la Fédération internationale et président de la Fédération française de judo. Le symbole est puissant. « Lorsque j’ai pris la nationalité marocaine, expliquera-t-elle quelques minutes plus tard, un responsable à Paris m’avait dit que, en France, je ne serai jamais mieux qu’une partenaire. Cinq ans plus tard, je suis aux Jeux, et pas sur invitation ou avec un quota continental. Qualifiée directe, monsieur… Non, mais ! »
Aux racines d’une détermination. En 1996, Asma a treize ans. Son enfance a été une succession de tampons sur le passeport. Née à Casablanca, elle a grandi entre Dubaï, le Liban ou le Koweït, au gré des affectations professionnelles d’un père franco-sénégalais, qu’elle aura la douleur de perdre en 2008. Elle parle l’anglais et l’arabe littéraire mais pas le français lorsque, à 12 ans, elle entre au collège à Noisy-le-Grand du côté de chez sa maman marocaine, restauratrice de métier. En 1996, donc, les exploits d’Atlanta éveillent un rêve. Celui-ci tient en cinq mots : « Je veux faire les Jeux. » Il mettra deux décennies à se concrétiser.
Essombe. Car si la destination s’impose comme une évidence, reste encore à trouver le chemin qui y mènera. Pendant dix ans Asma pratique l’heptathlon – où elle s’octroie « cinq titres de championne de France UNSS » et côtoie entre autres Marie-Josée Emane, la sœur cadette de Gévrise – et le handball où, gardienne de but du club de Noisy-le-Grand aux côtés notamment d’une Nina Kanto (future pivot de l’équipe de France vice-championne du monde 2011), elle remporte là encore « un titre national ». L’année de ses vingt ans, elle pousse la porte du dojo de l’Espérance Jeunesse de Villiers-sur-Marne. Par curiosité, Asma y suit le frère de son petit ami de l’époque. « C’était un pari à la con, s’esclaffe-t-elle aujourd’hui avec son langage fleuri. Le prof m’a prêté un kim. J’ai essayé et… comment dire ? Qu’est-ce que c’est que ce sport où tout le monde sent la sueur ? T’as de la promiscuité, des pieds dans la tronche… Et donc il y a des gens qui aiment ça ? » Yves Abdoune, le professeur en question, fait fi des pudeurs de la novice. Alors que son ami culturiste semble en avoir bavé, Asma, elle, vient de taper dans l’œil de l’enseignant. Force, vitesse, forme de corps : il est juste bluffé. Il voit en elle « des aptitudes exceptionnelles, une mini-Estha Essombe », en référence à l’ancienne -72kg de l’équipe de France, 5e à 33 ans des JO 1996, dix ans à peine après ses débuts dans la discipline. À la fin de la séance, il laisse l’engin vitupérer contre ce (prétendu) sport de Pierrafeu et lui souffle une prophétie qu’il n’avait « jamais osée avec personne : je lui ai dit que si elle s’entraînait fort, en cinq ou sept ans je la voyais dans les meilleures Françaises. » La remarque tinte à l’oreille de l’ambitieuse : et si c’était finalement « ce truc à la mords-moi-le-nœud » qui allait lui ouvrir les portes de sa quête olympique ?
Abdoune. Alors Asma s’engage. Yves, son professeur, appartient à cette catégorie d’enseignants lucides quant aux limites de leur capacité et surtout de leur disponibilité pour accompagner jusqu’au bout une chrysalide dans son destin de papillon. Bientôt, il lui conseille d’aller 15 km en direction du sud-ouest, et de toquer à la porte de l’US Créteil. C’est là qu’officie Hamid Abdoune, son frère aîné, champion de France excellence et vainqueur du Tournoi de Paris au début des années quatre-vingt-dix. Là, Asma a l’occasion de côtoyer les Issam Nour, Ronald Alger, Jalal Benalla… Cet environnement exclusivement masculin convient bien à celle qui tire alors en -63kg. Portée sur la baston malgré ses lacunes techniques, elle valide des acquis et engrange des informations à mesure qu’elle passe ses premiers kyus.
M6. Dans le civil, Asma est pompier militaire depuis 2004. Seule femme au milieu des 105 pensionnaires de la caserne du Colombier dans le 6e arrondissement de Paris, le matricule 78060 sera d’ailleurs l’une des héroïnes du documentaire Derrière l’uniforme – Les soldats du feu, un 6×52 minutes de Tania Faure et Frédéric Decossas, qui connut un beau succès d’audience sur M6 à l’automne 2007. Asma y apparaît sans fard dans ce quotidien à la Backdraft placé sous le signe de la devise « Sauver ou périr ». Elle est filmée aux côtés de ses homologues Psylvia Hug, Fabrice Fischer, Jérôme Max et Jean-Marc Graves. Les réalisateurs la suivent sur le rituel matinal du test de la planche, sur des interventions toutes sirènes dehors ou… sur le Swiss Open à Lucerne, où elle se bat avec les moyens du bord au sortir d’une harassante semaine de travail. Et le judo, justement ? Au bout de deux ans à Créteil, sur un championnat de France 2D, Franck Bellard est à son tour frappé, « malgré un panel technique limité », par « ses extraordinaires aptitudes physiques ». La voici signée dans son club de Pontault-Combault. Avec Anne-Sophie Mondière, Anne Morlot, Armelle O’Brien, Fanny Riaboff, Laëtitia Blot ou Lisa Roux [cf. EDJ61], Asma se frotte en Seine-et-Marne au calque inversé de ce qu’elle a connu jusqu’alors dans le Val-de-Marne. Cette fois « y’a de la meuf », en quantité et en qualité.
Gardes. Dès sa première saison, où elle « progresse par exemple énormément au contact d’une Gabrielle Deflorenne », la nouvelle recrue se classe 5e aux France 1D, en dépit de descentes au poids qui commencent à la laisser sur la jante… L’aventure tourne pourtant court. Ses gardes à la caserne lui pompent en effet une énergie considérable. Or le discours de son entraîneur a toujours été clair : « À Pontault, les athlètes ne sont payées que si elles ont des résultats. Et malgré son gros potentiel, Asma pâtissait de l’influx laissé dans ses gardes avec les pompiers. Elle s’entraînait comme elle pouvait, c’était louable d’un côté mais difficilement compatible avec les exigences du haut niveau. » L’été des JO de Pékin, Asma reprend son baluchon. Elle a 25 ans.
Périphérique. Les saisons suivantes s’apparentent à un tour du périphérique parisien. À Levallois, son palmarès par équipe s’étoffe. Ses ko-uchi et ses sumi-gaeshi se bonifient au contact de Christian Chaumont, dont l’intransigeance proverbiale dans le travail sur la manche constitue l’une des marques de fabrique, de Gévrise Emane à Teddy Riner en passant ces dernières années par Priscilla Gneto [cf. EDJ63], Pierre Duprat, Alain Schmitt, Cyrille Maret ou Alexandre Iddir. Une 5e place aux France 1D de Montbéliard en janvier 2010 marquera le point d’orgue de ces trois riches années. Passée à Villemomble pendant l’été, elle se classe également 5e aux France 1D de Boulazac en novembre 2010, et fait surtout partie avec Laëtitia Payet, Mylène Chollet, Tiffany Fraiderik ou Audrey Tcheuméo de la belle aventure conduisant les protégées d’Omar Gherram – « un homme d’une humanité extraordinaire » appuie-t-elle – à la deuxième place des championnats de France par équipes en juin 2011 à Amiens.
Cape. Désormais en -70kg, sa 3e place en individuels aux France 1D de novembre 2011 à Liévin valide l’intuition d’un observateur attentif : Baptiste Leroy. En charge depuis peu des Marocains résidents à l’étranger auprès de la Fédération royale marocaine de judo et arts martiaux, l’ancien médaillé européen et mondial junior – capable, l’année précédente encore, d’enchaîner à 34 ans une finale nationale le samedi et une journée d’aboyeur sur la chaise de coach le dimanche – a ciblé le profil d’Asma. Des intérêts convergents, deux fédérations qui s’entendent rapidement sur les modalités et, une semaine après son podium national, la native de Casablanca étrenne au Grand Prix d’Amsterdam sa première cape sous les couleurs rouge et verte. Mieux, en février 2012, elle qui n’a jamais porté le judogi tricolore hormis sur des championnats du monde militaires, se classe 5e au Grand Chelem de Paris, avec des victoires sur la Française Pasquet (n°14 mondiale) et la Canadienne Zupancic (n°11). C’est sans doute un peu tard pour aller chercher la qualification pour Londres. Reste que le pied est cette fois calé dans la porte. Asma Niang a 29 ans et les yeux plus gros que le monde. Elle peut raisonnablement inscrire « JO : année zéro » sur son agenda intime.
La suite ? Un transfert au RSC Montreuil de Rachid Berki et Nacer Dahli pour attaquer l’olympiade, une retraite des sapeurs-pompiers de Paris après dix années qui, conjuguées avec l’obtention de son B.E., lui « auront donné une prise avec la vraie vie et beaucoup de sérénité quant à l’avenir », deux titres de championne d’Afrique (2013 et 2016, donc) mais pas de Jeux africains – le Maroc n’y prenant pas part en raison des conséquences politiques de la question complexe de la reconnaissance du Sahara Occidental. Le 30 août 2013 à Rio de Janeiro elle participe, à 30 ans, à ses premiers championnats du monde. Elle s’incline au deuxième tour face à une vieille connaissance, la Française Décosse, championne olympique et double tenante du titre, qui dispute pour sa part cette épreuve pour la huitième et dernière fois.
Düsseldorf. En 2014, elle franchit un nouveau palier en s’adjugeant le très relevé Grand Prix de Düsseldorf. Coachée par Mohamed El Assri, elle enquille ce 22 février trois Top 10, terminant même en osae-komi sur la Britannique Conway, pourtant pas manchote dans l’exercice comme en attestera deux ans plus tard son parcours de niveleuse Caterpillar aux JO cariocas [cf. le prochain EDJ]. L’exploit prend même de court les organisateurs, qui n’ont prévu « ni drapeau ni hymne marocain pour la cérémonie »… À 31 ans, voici Asma 5e mondiale. Un tremplin ? Non, un cul-de-sac. « Je me suis fourvoyée à ce moment-là, reconnaît-elle aujourd’hui. J’ai voulu faire comme les autres et à l’arrivée je suis sortie de moi-même, parce que justement mon parcours n’est pas celui des autres. » Moins de pression, plus de passion. Rigoureuse mais vigoureuse. Son histoire s’est toujours nourrie de ce que la vie lui aura permis de picorer. Elle a pris des cours particuliers avec Ludovic Delacotte, participé pendant deux ans au championnat turc et à la Coupe d’Europe des clubs par équipes avec le BBSK Istanbul, effectué toute la tournée d’Asie 2014 (Abou Dhabi, Qingdao, Jeju, Tokyo) seule avec son sac à dos, commenté les Jeux européens depuis le Qatar pour la chaine BeIN Sports, conduit l’Allemande Vargas-Koch chez elle à Noisy-le-Grand pour la dépanner de béquilles pour sa coéquipière Waechter (« ce qui ne l’empêche pas de me vanner sur mon accent » grogne gentiment la Berlinoise, toute fraiche médaillée olympique)…
S’entourer. En août 2015, dans la dernière ligne droite avant les Jeux, celle qui prend toujours soin d’envoyer un SMS après chaque performance à Yves Abdoune, son premier professeur, décide de revenir travailler avec Franck Bellard. Parce que c’est dans les vieilles marmites que se font les meilleures sauces et que s’entourer des meilleurs est vital à cet instant de l’olympiade ? Au delà de la dimension madeleine de Proust du retour à une collaboration qui avait duré de 2005 à 2008 – « je suis toujours partie en bons termes des clubs où je suis passée », souligne-t-elle -, il y a surtout de la gratitude en souvenir d’une marque de confiance accordée tôt : « Elle m’a rappelé que j’étais le premier à lui avoir dit un jour qu’elle avait le potentiel pour aller chercher une médaille mondiale » se remémore l’ancien double finaliste du Tournoi de Paris. Outre la recherche de solutions judo, l’acte II de leur cahier des charges commun porte également sur la gestion de l’enjeu. Garder le cap et « envisager positivement l’issue quel que soit le score », se raccrocher à des « repères rassurants », bref troquer le pistolet que beaucoup s’auto-collent sur la tempe pour un index déterminé façon Gévrise Emane. Côté préparation physique, si les conseils diététiques et PPG de la culturiste Nathalie Foreau, son « ancre en pleine tempête », ne sont jamais très loin, Asma conserve aussi son fidèle Stéphane Lacorne, qu’elle retrouve les mercredi et samedi à l’Espace Nautil de Pontault-Combault. Préparation physique orientée, « ajouter à ses qualités d’explosivité un surcroît de résistance et convertir sa fraîcheur en détermination »… Puisque tout le monde s’est toujours extasié sur le physique et notamment le dynamisme des appuis d’Asma, le préparateur venu du vovinam viet vo dao a carte blanche pour optimiser l’ensemble. Un bonheur d’entraîneur puisque, « à 33 ans, elle fait preuve d’un enthousiasme qu’ont déjà perdu des filles qui ont dix ans de moins qu’elle… C’est tellement précieux ! »
Chemins. « Je veux faire les Jeux ». Vingt ans après son serment intérieur, la téléspectatrice émerveillée des JO d’Atlanta touche au but. En bonne autodidacte, elle a essayé des chemins dont elle était à la fois l’éclaireur et celle qui fermait la marche. Quid de son entraînement quotidien entre INEF, club, Centre national de Rabat et Insep, elle dont les partenaires d’entraînement les plus accessibles en apparence comptent aussi parmi les plus copieuses (Emane, Posvite, Gahié…) et sont potentiellement des adversaires à l’international ? Quid de la double casquette de Christian Chaumont, à la fois son coach sur la chaise du Maroc et l’entraîneur de club de l’une de ses rivales n°1, la triple championne du monde Gévrise Emane ? « Elle a conscience qu’il est difficile d’avoir le beurre et l’argent du beurre et d’être à la fois partenaire et adversaire, estime le Levalloisien. Les choses sont d’autant plus claires entre nous qu’elle a été licenciée au club pendant trois saisons et que je ne connais que trop bien la situation de Franck, son entraîneur de club, puisque j’en suis aussi un moi-même… Nous parlons le même langage et sommes entre adultes, chacun de nous fait la part des choses lorsque des choix doivent être faits. La communication est tellement plus simple entre des personnes qui se parlent… » Après sa carrière – qu’elle entend poursuivre au moins jusqu’aux mondiaux 2017 -, qui sait, les deux pourraient être amenés à travailler ensemble à Rabat, pour apporter leur pierre à l’édifice en perpétuelle (re)construction du judo marocain. « C’est quelque chose qui me tient à coeur, oui » insiste celle qui, une fois sa compétition individuelle terminée lors des championnats d’Afrique 2016, avait mis de côté ses calculs et précautions pré-olympiques pour accompagner deux jours plus tard ses jeunes coéquipières jusqu’au bronze par équipes.
Légende. À Rio, la fête a failli être gâchée. La veille de cette cérémonie d’ouverture qu’elle avait rêvée si fort pendant tant d’années, un boxeur de son équipe nationale a été arrêté pour agression sexuelle présumée sur deux femmes de chambre du Village olympique. « C’est trop la honte, confie-t-elle, choquée, à quelques heures du défilé. J’ai même enlevé mon T-shirt du Maroc pour que les gens au Village arrêtent de me saouler avec cette histoire. Ce soir au défilé tout le stade va nous huer, c’est sûr… » Il n’en sera rien. Effectué en pantalon gris, chemise blanche, cravate pourpre, blazer sombre et panama crème, sourire jusqu’aux sourcils et bras dessus–bras dessous avec sa complice Rizlen Zouak, le défilé sera bien la fête annoncée. Cinq jours plus tard, le 10 août, le rêve olympique d’Asma tiendra 4’28, le temps d’un shido au golden score face à la Brésilienne Portela, poussée par le public d’une Carioca Arena 2 entièrement acquise à sa cause… « Tu vois ce regard ?, commente-t-elle quelques heures plus tard en envoyant par WhatsApp une photo d’elle prise par-dessus l’épaule de son adversaire et montrant toute sa détermination au premier hajime. Il voulait combler le grand vide de médailles du Maroc en judo. Elle est là ma grande tristesse. » Quelques jours de pause le temps de digérer, et puis soudain cette photo d’archive. Elle remonte aux premiers jours de son arrivée au Village olympique. Un drapeau marocain à la main, celle que l’on appelle Asma Niang – sous d’autres latitudes, « je m’appelle » reste inapproprié et immodeste, la forme indirecte étant un hommage implicite aux ascendants et à la filiation – pose avec la pancarte de l’équipe du Sénégal. Derrière elle, les visages enjoués d’hommes et de femmes issus de cette équipe qui aurait pu, à quelques carrefours existentiels près, être aussi la sienne. Derrière les larges sourires, les rides au front laissent deviner des parcours peut-être aussi sinueux que le sien pour arriver jusqu’à Rio. Le selfie franco-maroco-sénégalais est coloré, lumineux. Au-dessous, la légende que rédige Asma en dit autant que vingt années de combats. Elle tient en quatre mots : « Papa aurait été fier. »
Tous propos recueillis par Anthony Diao
Pour (re)lire notre dossier d’octobre 2011 consacré à la double nationalité, c’est ici.
Pour (re)voir des images des championnats d’Afrique 2016, c’est là.