La jeune Suissesse a hâte de retrouver le chemin des tatamis
Blessée au genou gauche (rupture des ligaments croisés) depuis fin octobre, Fabienne Kocher ne participera pas au Swiss Judo Open, où elle fut finaliste en 2014 (-57kg). La Suissesse, septième aux mondiaux de Chelyabinsk, prend son mal en patience et nous parle du tournoi zurichois, ainsi que de ses objectifs personnels.
Comment se passe cette période d’inactivité, et quand pourras-tu reprendre le judo ?
Ça va de mieux en mieux, je viens d’entamer la phase de récupération. Je fais de la musculation, du jogging, du vélo et je reprends l’entraînement au dojo, mais en douceur. Honnêtement, je pense revenir à la compétition vers la fin de l’été, en août.
Au sein de l’équipe suisse, vous êtes trois à combattre en -57kg : Emilie Amaron, Larissa Csatari et toi. Comment vis-tu cette concurrence ?
Il y a Evelyne Tschopp également, donc ça fait quatre en tout ! Je dirais que ça apporte davantage de motivation qu’autre chose. Néanmoins, le fait d’être blessée et de les voir continuer à progresser tout en restant sur le bas-côté est particulièrement frustrant ! Je dois préciser que notre entraîneur essaie d’alterner en fonction des compétitions. Deux d’entre nous combattent lors d’un tournoi, et les deux autres sont alignées pour le suivant. De ce point de vue, il y a donc une équité. À moi d’être performante !
© Olivier Remy – L’Esprit du Judo – Fabienne Kocher aux prises avec Larissa Csatari.
Le Swiss Open revêt-il une importance particulière pour les judokas suisses ?
Disons que c’est important pour nous d’avoir une compétition à domicile, en Suisse. Cela est encore plus vrai pour les jeunes, qui peuvent profiter de cette opportunité pour disputer leur première compétition internationale chez les seniors. À cause de ma blessure, j’y assisterai depuis les tribunes cette année, même si je sais d’avance que je serai triste de ne pas pouvoir combattre.
Cette compétition se déroulera juste après le Grand Prix de Düsseldorf (20-22 février). Malgré la proximité au calendrier de cette échéance, la délégation suisse sera-t-elle à 100% à Zurich ?
Oui, sans aucun doute. Chez les hommes, seuls les -90kg et les -100kg feront le déplacement à Düsseldorf, tandis que Ludovic Chammartin (-60kg) participera uniquement au stage organisé là-bas, justement pour être à bloc à Zurich. Dans l’ensemble, tous les membres de l’équipe se préparent du mieux possible pour le Swiss Open.
Quels objectifs t’es-tu fixée d’ici à la fin de l’année 2015 ? Penses-tu déjà aux Jeux et à Rio ?
Une fois complètement remise de ma blessure, j’ai l’intention de participer à tous les Grands Chelems et aux autres compétitions majeures, afin de rattraper le temps perdu. Bien sûr, les Jeux sont déjà un peu dans ma tête. Cependant, je pense qu’il sera trop tôt pour espérer quelque chose à Rio. Le réel objectif, pour moi, c’est Tokyo en 2020.